letra de oppenheimer - lucio bukowski
[couplet 1]
l’auteur peut-il créer un fossé tel que lui-même ne peut pas l’franchir ?
l’époque est comme michael : candide et mal blanchie
les illusions : des longs-métrages, la vie est dans les rushs
la chimio du temps te fout la gerbe, te fait tomber les ‘veux-ch’
vise la mise en bière et, en cas d’course ivre
laisse-les arriver premier, leurs idées n’sont qu’des raccourcis
notre science serait là plus avancée en quoi ?
jésus connaît l’inutilité des produits en croix
pendant que l’existence se marre face à leur buzz menteur
ils goûtent l’or et perdent le feu, question de pesanteur
alchimistes inversés que le plomb fait canner
j’apprendrai à mon fils à bien perdre plutôt que mal gagner
j’vendrai pas mon art aux chiens de l’industrie
j’vendrai pas mon âme aux chiens de l’injustice
fuyant l’esclavage, je rime au gré d’ma quête
pour ne pas qu’elle s’évade, les maîtres ont amputé le pied d’la lettre
tous veulent la gloire, se croient de l’avant-garde
la beauté arrache les croûtes sur ses avant-bras
allez, mon gars, la vraie vie ne likera pas tes posts
face aux coups durs, instagram ne sauvera pas tes potes
[refrain]
bien arrosée d’essence, la démocratie brûle-t-elle ?
plus besoin de caricature, je vis dans l’une d’elles
gandhi défoncé au mauvais vin dans un diner
démocrite a bien prévu l’atome, mais pas oppenheimer
bien arrosée d’essence, la démocratie brûle-t-elle ?
plus besoin de caricature, je vis dans l’une d’elles
gandhi défoncé au mauvais vin dans un diner
démocrite a bien prévu l’atome, mais pas oppenheimer
[couplet 2]
les cycles des tourniquets que tu n’peux resquiller
ils laissent leur vie s’éteindre en continuant de respirer
tous morts et à la mode, une seule chose de sûre
attendre que le réel p-sse une vitesse et leur roule dessus
elle va être triste, notre couche géologique
des smartphones, des s-xtoys et de l’art sous plastique
des lunettes 3d et des pulls synthétiques
des biographies de chanteurs de zumba et des narcoleptiques
et encore, j’enjolive, sinon c’est pas tenable
dieu l’a mauvaise, l’état augmente les charges patronales
coltrane se marre dans mon tympan d’un bon rire atonal
t’as encore un peu d’eau et d’herbe : pour eux, disons qu’c’est pas trop mal
du coup, bfm fait de l’audience
et ma chanson ne changera pas plus d’cent mille ans d’sang et d’violence
j’lève un gin tonic à cette révélation
le seul chaînon manquant, c’est nous, entre vie et destruction
[refrain]
bien arrosée d’essence, la démocratie brûle-t-elle ?
plus besoin de caricature, je vis dans l’une d’elles
gandhi défoncé au mauvais vin dans un diner
démocrite a bien prévu l’atome, mais pas oppenheimer
bien arrosée d’essence, la démocratie brûle-t-elle ?
plus besoin de caricature, je vis dans l’une d’elles
gandhi défoncé au mauvais vin dans un diner
démocrite a bien prévu l’atome, mais pas oppenheimer
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