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letra de monde libre (feat. mani deïz & ol zico) - lucio bukowski

[intro : sample]
“- attendez, s’il vous plaît, j’suis huissier, hein !
– oui, c’est ça, on est au courant
– oui, c’est ça, dégage
– j’suis pas notaire, hein !
– oui, c’est ça, oui
– j’suis huissier !
– t’es huissier, c’est ça
– et j’suis -ssermenté !
– t’es quoi ?
– -ssermenté
– t’es -ssermenté ?
– oui, j’suis -ssermenté, et j’en ai poussé, des plus minables que vous, jusqu’au suicide.”

[couplet 1 : mani deïz]
pourquoi vouloir marquer son temps dans une époque vaine ?
plus tony qu’sosa, plus rousseau que voltaire
noyé dans les abymes, chacun ses poètes
l’absinthe laisse place au kamaz dans les chaussettes
homme libre en verbatim, j’galère à faire ma vie
j’voulais refaire ce monde, comme huxley sous mescaline
cyclope sur pyramide depuis le siècle des lumières
banquier tyrannique, hémoglobine séculaire
voici le monde libre : une escroquerie despotique
recherche une tombe vide pour me sauver du taylorisme
t’as besoin d’un exorciste, de la parole de dieu
tiens, prends une parabole, mon vieux, une boîte de lexomil
les faux héros d’hier sont souvent les tapins du jour
sur cette terre maudite, entre les mensonges, on slalome
interdit d’interdire, n’est-ce pas un interdit ?
et ça a fait mai 68, bande de salopes

[refrain : ol zico]
on t’laisse mener la danse, ça part en lap dance
compte bancaire à sec, on va faire face aux averses
connaissent pas la guerre, dans le camp adverse
hors-jeu, on attend la brèche
t’inquiète, c’est juste qu’on traverse une sale période
car, en chien, c’est dur de faire un pas vers l’homme
t’inquiète, c’est juste qu’on traverse une sale période
t’inquiète, c’est juste qu’on traverse une sale période

[couplet 2 : lucio bukowski]
pourquoi cet air satisfait d’avoir gilssé- le nom d’un maître
dans une urne en plexiglas ? et la queue fait bien vingt mètres
qui s’est battu pour ça ? qui est mort pour que la france
vote macron et s’f-sse t-sser l’arrière-train jusqu’à la panse ?
que vos lobbys baisent la chatte de leur daronne en mal d’amour
la seule question, c’est le fric ; j’irai danser sur vos charognes
en foutant du frank zappa à fond et vidant un godet
putain, tu m’trouves vulgaire, connard ? regarde le monde autour
ils veulent faire disparaître des toiles, fruit du génie des ancêtres
pour qu’ça rende dans leur vision leur liberté incontinente
se chient dessus et baragouinent la langue des riches et des enquêtes
d’opinion, de gros bourrins pour qui l’art est dissident
je n’signe aucun contrat social, ce n’est qu’un bon d’achat
qu’est-ce que j’répondrai au p’t-t quand il m’dira qu’sa prof’ est sur snapchat ?
sûrement de fermer son cahier et de brûler son bouquin, produit d’un marchand de canons

[couplet 3 : ol zico]
pourquoi devrait-on se plier à tous tes codes de malade ?
les s.o.s. et les sirènes bercent les gosses de paname
marche et crève ou la ferme pendant qu’les porcs se pavanent
y’a plus de révolte valable, subis cette époque de bâtards
crise nous tatoue les balafres dans l’trophée de l’escalade
mange des ‘rottes-ca’, des salades, on s’la prend, ça reste dans les -n-les
dans nos crânes, c’est guantánamo, belek aux dérapages
j’ai les charos contre des rapaces, à fleur de peau ; en bas, ça sent pas la rose
les moutons font les play-backs, les moutons font les play-backs
cette époque nous laisse des marques ; tire la gueule devant ta play 4
les moutons font les play-backs, les moutons font les play-backs
à deux cent, j’attends l’airbag ; les problèmes arrivent plein axe

[pont : sample]
“- et dire qu’ça a fait mai 68, ça ! ça a fait mai 68 !”

- lucio bukowski

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