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letra de manvantara - lucio bukowski

après la chute de l’enfance on ne panse pas le cœur au hansaplast
nique sa mère, j’me soignerai avec du frank zappa
traînerai dans les rues, mes souvenirs dans un grand cabas
la vie est rose mais je n’sens rien, elle n’est qu’un gant mapa
m’élève au rang d’abat, je n’suis qu’un tas d’organes
vous et moi ne tarderons pas à perdre un tas d’or pâle
frérot ne t’endors pas, chacun son quart d’heure sale
pour toi la peine est injustice, moi je trouve ça normal
du coup me saborde calme et disons que j’adore ça
tu peux même être seul dans une orgie de marc dorcel
sûr que j’ai versé des larmes quand la vie se corsa
mais chialer ne sert à rien comme un jockey hors selle
pendant que j’rêve hors scène, elle dans un beau corset
chacun sa barque mais les espoirs ne sont que des faux corsaires
alors il faut qu’on s’lève, apprendre à être ce qu’on sait
et puis d’ici qu’on crève attendre un rêve concret
bienvenue dans les rouages de la montre de dieu
shiva digge un sample et brûle un monde de mieux
une bombe en ville et les rues se vident enfin
la boucle de nos vies tourne sur la grosse caisse d’un beat sans fin
avoir du temps mais pas grand chose pour le remplir
pourtant je ne laisserais pas un de mes jours pour un empire
les secondes dans ma bouche se cristallisent en tracks
tu les achètes au détail sur mon étal en vrac
te les injecte la nuit histoire de tuer l’temps
mais la durée n’est qu’un concept, il vaut mieux [brûler l’plan ?]
et puis se perdre le ventre vide, ce gâteau n’a qu’une part
la nuit : un labyrinthe aux chemins qui mènent nul part
le silence en guise de linceul gris
tu peux toujours bouffer des cachetons pour les insomnies
la nostalgie n’est qu’une ex distante
le saphir dans le sillon de nos existences
au milieu du chemin de ma propre vie
je suis le fleuve qui me sépare de ma propre rive
question : quel est le nombre de [tours par ?] partie ?
il y eu un ciel, depuis ma montre n’est pas repartie
pourtant j’vois bien les jours se succéder
les gens vieillir autour et moi sans succès j’erre
a travers une époque montée en colliers d’drames
ma routine : des putains d’copier/coller d’âmes
baluchon sur l’épaule pour mon voyage circulaire
dép-sse les lignes comme le coloriage d’un grabataire
l’écrit dans le cachot d’un sampler
le cycle des saisons quand l’ouroboros prend de l’ampleur
j’ai égaré mon ambition avant le cours préparatoire
sachant que l’histoire se termine au bloc opératoire
mon âme n’a pas d’frontière comme un flux migratoire
vie et mort ont la structure d’un carrefour giratoire

- lucio bukowski

letras aleatórias

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