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letra de écriture automatique - lucio bukowski & anton serra

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[paroles de “écriture automatique”]

[intro : anton serra]
écriture, hey…

[couplet 1 : anton serra]
seul face à la feuille, elle est comme eve devant l’homme nu
mélange d’encre et de sève qu’elle laisserait sa pomme libre
étrange, je sens comme la présence d’un revenant
je change d’enveloppe et discrètement de timbre de voix
je crée mes propres pigments comme séraphine
une tasse de segafredo sur la soucoupe d’un ovni
étrange soulagement quand l’avion atterrit
loin de tout, loin du contre-la-montre de l’affairiste
loin de vous, des esprits vénéneux, des avenues avinées
des avis raffinés dissimulant leurs raffineries
un rendez-vous au nombre affolant de un
étrange, hein, mais, putain, comment le définir ?
je suis comme infiniment peuplé, une myriade de facettes
je suis le lien entre un crayon de bois et une cassette
veux-tu connaître mon bilan neurologique ?
allez, viens, que je t’emmène loin, écriture automatique
je n’arrive plus à m’en dépêtrer, c’est automatique
comme trahi par le réflexe de la zygomatique
chaque geste est une énigme où se devine une fresque
je couche la lettre sur un divan pour qu’elle me raconte tout ou presque
le réconfort d’un vin chaud durant l’après-ski
mon dix-neuvième trou au golf quand il fait bien frisquet
mais qui est l’guide ? qui se tient droit ? qui est avachi ?
je crois doucement que le subterfuge est trop bien ficelé
écrire, vu qu’la broyeuse a mâché la machine
d’une main disgracieuse, j’ai lâché la magie
sans étoile, la poussière a moucheté l’abat-jour
mais même le pire des cobayes à des bijoux dans ses abajoues
assimile, je serai là pour te le rabâcher
tête haute ou p’t-être l’autre, je n’sais plus qui est qui
suis-je un fantôme, symptôme psychosomatique ?
allez, viens, y’a encore du chemin, écriture automatique
je n’arrive plus à m’en dépatouiller, c’est somatique
suis-je en ce moment plongé dans un profond sommeil ?
ou insomnie, une seconde, une minute, une heure ou une semaine
que dis-je ? un siècle pour digérer un texte
puis libérer l’insecte, faudrait
exorciser la pièce, tu parles d’un poète
perdu dans un cercle traumatique
allez, viens, ce n’est plus très loin, écriture automatique
[couplet 2 : lucio bukowski]
j’vais pas t’mentir, j’fais pas grand-chose
dans la famille du rap, j’suis d’la branche des parents pauvres
installé au rade, j’attends que le flux se déclare
vingt minutes et c’est plié, les mots ont bien bu ce nectar
d’orge et de vie ambiante, mon imagerie n’a rien d’clinquante
mon champagne est belge et la bouteille à cinq cinquante
les mots s’ordonnent et me disent : “laisse-nous faire”
on connaît le job donc ferme ta gueule qu’on baise tout, frère
jamais rappé sur un banc avec vingt gars des nuits entières
qu’est-ce que t’espérais ? qu’j’te dise que, créer, c’est la guerre ?
que j’accouche de mes albums dans la douleur ? ouais, c’est ça
frère, c’est quand je n’écris pas que c’est la merde, ouais, c’est sûr
j’vis en quarantaine artistique, loin d’vos rappeurs à p’tites triques
qui s’sentent obligés d’parler d’chattes à longueur de pauvres tracks
utilisent les mêmes logiciels, leurs flows ont la cystite
vendent de la drogue que sur deezer, bouffent dans des pauvres snacks
laisse-moi être un ghost track, j’étais déjà un gosse las
des manières d’ces types qui jouaient les gangsters en coste-la’
j’fais autre chose, rien à dire de plus, circulez
cette salope d’inspiration sait où me trouver
pilotage automatique, droit sur la piste
ma petite entreprise ne connaît pas la crise
sans elle, j’me sens comme charlie sheen dans un centre anti drogue
vingt ans qu’avec ma gorge l’écriture s’improvise ventriloque

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