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letra de freestyle #pltdf (pas l'temps d'freiner) - lucci (ltf)

[intro]
ltf, lucid
2016

[couplet unique]
il m’a dit : “c’est toi qui le fais, c’est eux qui le dépensent
l’etat, le croit pas, il t’pille tes ronds”
il m’a dit : “arrête de fermer les yeux, le monde est grand
lève les deux, y’a pas que ta rue”
il m’a aussi dit qu’il est moche, pour survivre faut être fort
travaille tes pectoraux, reste uni et droit avec tes potes
partage toujours le peu que t’auras
et moi ouais, j’dois faire honneur à ce que mon père m’a enseigné
j’lui dois tant, c’est vrai, même si la majeure partie des choses que j’ai appris
j’les saurai pas sans traîner, là où le diable d’un air moqueur
avec le malheur pactise, où le mal semble régner
il a engrainé plus d’une âme en peine et j’sais ce que ça va entraîner
et j’en ai trop peur frérot, l’heure est grave, j’dois partir
oui j’dois prendre mes distances, j’ai pas le temps d’freiner
le monde cours à sa perte, marre d’attendre l’évidence
c’est quand que tout ça s’arrête ? oui non j’cours pas avec
la gloire semble excitante, j’dois dire bonjour à la mienne
laisse-la-moi sans résistance, ou je fais ton contour à la craie
j’ai pas le temps d’être ti-gen, mon côté sombre s’ouvre à la haine
là où l’homme évalue en argent l’existence
il te laisse crever, il te regarde sans t’aider
ouais j’ai pas l’temps d’freiner, j’dois r-ssurer mes khos sur mes mauvais penchants
j’dois m’occuper d’ma descendance, d’-ssurer mes gosses plus d’c’que les gens pensent
oui j’ai trop calculé les autres et j’ai compris que les gens changent étrangement
quand la thune fait défaut tu verras plus tes frérots, ils t’laissent en plan
quand la thune fait défaut parfois le plus vrai est faux et franchement
sans abuser c’est glauque, l’homme vicieux aime les sommes
pour les avoir, il peut t’laisser mort
j’voudrais dire qu’le vice de cette époque m’a pas eu mais c’est faux
j’voulais pas l’croire, mais bon
maintenant il s’agit juste d’-ssumer mes fautes
le poids sur mes épaules
oui j’connais ça quand la vie à un goût plus qu’amer
tu sais pas pourquoi t’es là et tu galères
bêtement t’as déçu ta mère, t’es plus bas qu’terre tu sais plus quoi faire
j’t’ai dit j’ai connu ça et un conseil : recule jamais
même quand ta vie pue la merde recule jamais
relève juste la tête
nique la vie comme une salope sinon cette pute va l’faire
j’en vois et connais trop qu’elle a baisé
a qui elle a laissé des cicatrices, des traces indélébiles
l’état psychiatrique s’dégrade, on n’a pas tous la vie de patrice evra
putain c’est débile mais l’chemin est pénible
vu comment ça a commencé on aurait pu prédire qu’la fin serait terrible
quand l’un fait les fils, l’autre est sur l’rrain-té et deale
les mois se suivent, ressemblent aux anciens et défilent
tout l’monde est enfermé dans sa routine
les gens peinent à sourire, les jeunes n’ont plus d’avenir
et nous on rappe, on fait ça pour lui
où qu’on aille on est prêts à mourir pour c’qu’on s’tue à dire
mais les voix sont unanimes, la rue zin, en a eu plein
cette t-sse-pé en a charmé plus d’un, putain
elle file les crocs, il est gros, son cul attire
en plus l’hiver va être froid
et comme les trois quarts de mes potos j’aime pas cailler
gros, faut am-sser le ro-ro
s’blinder pour le p-sser au chaud, loin des quartiers bobo
aller aux tropiques, tous ceux qui m’aiment avec moi
mais pour ça faut les moyens, gros c’est pas simple
mais pour s’les donner y’en a plusieurs
on a pris divers trajectoires
et j’ai pas pris l’même trajet qu’toi (nan)
moi j’suis d’ceux qui veulent laisser leur trace
mes erreurs tracent ma route, je le sais
que j’en serai pas là sans elle
j’apprends d’elle chaque jour que dieu fait
mais les cœurs s’glacent
les gens prennent peur, parlent pas et s’méfient
les heures p-ssent et les années défilent
j’en ai -ssez d’cette vie
c’qui pourrait m’calmer c’est l’fric, envie d’br-sser des mill’
mais frère tu crois qu’c’est les clips qui payent leurs taxes ? non on fait pas d’bénéfice, juste parler les filles
et j’ai peur d’parler d’avenir
c’est tous les jours j’me pose la même question
et faut qu’j’arrête c’est bon
la vie est courte on perd trop d’temps à réfléchir
gros moi-même j’en ai p-ssé des nuits à m’demander où j’vais
et y’a que quand j’ai tous mes bougs à côté d’moi, le micro entre les doigts et qu’j’m’exprime que je sens qu’j’ai trouvé
ouais j’ai pas eu d’chance, j’vais pas laisser p-sser celle-ci
c’est pour ça j’dois arrêter vite de planer même si
ça m’fait du bien quand
j’pense à plus rien quand j’vis juste l’instant
mais ma maman me dit : “lucien, franchement
grandis, les conneries ça dure qu’un temps
fais un truc maintenant, bientôt t’as plus 20 ans”
comment être riche ? ça m’hante l’esprit, il m’faut l’putain d’plan
pour changer d’vie, en fait, lui trouver juste un sens
ici j’ai confiance en rien
j’suis pas chez moi et j’le comprends enfin
j’plane, mes lèvres parlent avec les étoiles, y’a qu’avec elles qu’on s’entend bien
j’monte dans l’engin, roule sur la route du diable
en fonçant sans frein
j’rajoute une batte et ma conscience dans l’joint

[outro]
lu
il faut qu’j’maîtrise mes pulsions comment j’ferais si j’ai plus l’son ?
il faut qu’j’maîtrise mes pulsions comment j’ferais si j’ai plus l’son ?
ltf
cette année c’est à nous
2016
cette année c’est à nous

- lucci ltf

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