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letra de peaux rouges - lowschool

putain je manque d’air
on voudrait nous voir noyés dans la m-sse
visages pâles et autres langues fourchues en veulent à ma race, tu piges
je suis un apache, un sioux, un iroquois
j’ai la rage et des pages pleines de pensées dans le carquois
ent-ssés dans nos tipis miteux, rien de sens-ss
on s’emmerde, on s’enfonce et nos crânes s’encr-ssent
sans blague, on s’enlise, on perd nos valeurs et nos repères
les valises sous les yeux finissent d’effacer les peintures de guerre
mes frères tisent l’eau de feu, smokent trop de weed
se détruisent à pet-t feu, les poches de leurs frocs trop vides
trop de rides causées par les soucis sur la tronche des anciens
qui se sentent abandonnés et inutiles comme un raclie sans seins
c’est un cercle sans fin, même en tentant d’entrer dans le rang
on sera jamais des leurs, ils nous entendent
mais on sait bien qu’on jacte dans le vent
que les miens soulèvent un vieux rêve auquel je crois plus
beaucoup baissent les bras, ou survivent mais pas plus
et sous le ciment, on a enterré les tomahawks
merde, on s’enterre doucement vivants, et ça ça fait trop mal au cul
je crois qu’une poignée de braves seulement défendront fièrement leur peau
quant à moi j’aurai ton scalp et peut-être même les fesses de ta squaw

et quand je manque d’air, avec ma tribu on se fout au vert
tourne le calumet, en paix, entouré de mes frères
en rêve, je vois les miens pris en échec et les entraves
juste en rêve, après j’enrage de voir à quel point ils en bavent
qu’on sorte de notre réserve, relève la tête et bombe le torse
je pourrais en rallier à ma cause, partir en guerre
mais bon je me force à ne pas déterrer la hache, à croire en des négociations
pendant ce temps, pousse la mauvaise graine dans un champ de désolation
mais ma patience a des limites, quoi qu’en disent mes frères les plus sages
même les papouses attendent l’affrontement autant que leur dépucelage
mais je veux qu’ils sache qu’on aura tout tenté, mais que pour leurs oreilles
nos paroles sont des signaux de fumée au milieu d’un feu de forêt

[outro] x2
on est un paquet de sioux, dans des city de fous
trop fiers, trop libres, trop braves comme sitting bull
pour se perdre parmi la foule et ceux qui ont rendu les armes
de ceux qui ont eu la trouille, de ceux qui ont vendu leurs âmes

- lowschool

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