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letra de nμm3я0 5 - lowschool

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on nous surveille de près, et sûr j’suis pas prêt d’aimer ça
de la vieille à la fenêtre au bâtards de la nsa
ouais c’est ça, satellites, scanners, triangulations
qui récoltent l’information, contrôlent la population, t’façon

numéro d’sécu, e-mail, adresse ip
paraît qu’t’es libre de jouer, oui mais les dés sont bippés
et l’pire c’est qu’on a besoin d’personne pour s’enchaîner
eux l’savent et on leur sert des cerveaux faciles à gangréner

a flâner dans le cheptel, le regard collé au phone-tél
connecté au troupeau, pas menottés mais c’est comme tel
merde, comme cette pilule, paraît facile à avaler
pour des esprits aveuglés dans leur canapé affalés

à en croire les bruits qui courent, t’es juste libre de marcher droit
et si on sue, remplacer les chaînes aux chevilles et là c’est froid
et j’crois qu’le jour où l’ciel nous tombera sur la tête
une pluie d’saletés de questions s’abattra sur la terre

« vivre libre ou mourir » putain, quel bel adage !
mais des prisons la pire c’est celle dont on oublie la cage
« vivre libre ou mourir » putain, quel bel adage …

qu’tu crève la dalle, ou qu’tu sois riche et gros
au bout du compte, t’es rien qu’un fichier, rien qu’un numéro
ils connaissent ta face, les thunes que tu br-sses, combien tu pèse
ton adresse, avec qui tu traînes, avec qui tu baises

savent tout d’ton p-ssé, ton présent, et ptêt’ même de ton avenir
tes écarts de conduite, la manière dont tu mènes ton navire
si ta barque chavire, si ton affaire a fière allure
si tu déranges, qu’tu sois un pion ou une grosse pointure

t’as beau porter un nom, t’es rien qu’une série d’chiffres
rangé dans un cl-sseur géré par quelques connards qui s’empiffrent
le pire, c’est qu’tout le monde le sait, que tout le monde acquiesce
et qu’le metteur en scène s’fout des acteurs qui jouent dans sa pièce, ça vaut..

pour l’premier rôle comme pour l’figurant à la con
donc du plus grand patron au pauv’ gars qui gagne pas un rond
ça permet au berger d’garder un oeil sur son troupeau d’moutons
et d’repérer les brebis qui s’écartent du p’loton

« vivre libre ou mourir » putain, quel bel adage !
mais des prisons la pire c’est celle dont on oublie la cage
« vivre libre ou mourir » putain, quel bel adage …

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