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letra de peinture à l'huile - loud

[paroles de “peinture à l’huile”]

[couplet unique]
bien avant les dates de tournées pis les dates de tournages
j’allais nulle part, mais j’allais jamais nulle part sans l’entourage
j’portais la tuque avec la palette, j’me prenais pour nas
j’faisais tourner le marathon, tour de l’île, 40 onces de courage good times dans mon columbia coat, bleu ciel, camouflage dans les nuages de smoke
mais quand le marocain blond est devenu crack cocaine
j’ai vu naître les darkest night, pas de michael caine, yeah
juste une couple d’adolescents qui voulaient vivre la grosse vie roule les blunts artisanaux derrière le pizza roni
premier gars qui avait son permis, c’était le flyest guy
on faisait peur aux voisins dans la familiale
juste une gang de vagabonds dans les rues d’ahuntsic-cartierville les enfants, c’t’allergique à la dynamite
guerre de style terminus henri-bourassa territoire hostile
garde ça discret, j’tais pas prêt à ça pour du street cred
le boy serge c’tait un vrai philosophe
il me faisait toujours la morale, il trouvait que j’étais trop soft
il disait : “écoute le jeune, dans la jungle, y’a pas de love
c’est money, power, respect, et toujours dans cet ordre-là
so get ton hustle up si tu veux devenir un homme”
then, y’est disparu sans le dire à personne
la légende dit que son brother from another motha c’était un undercover
qui a pris 10 ans de prison ferme pis qui est devenu schizophrène they say things done change
dans l’quartier, c’tait du pareil au même
des rêves noyés dans des marrées humaines
des ogs avec des coogies des skateurs avec des shirts du wu-tang
looking back, that was a beautiful thang
on faisait tourner les bouteilles, pas de vérité conséquence
libre service dans les stations d’essence
tu veux avoir un autre beat ?
j’rêvais d’être le prince de la ville
j’laissais mon nom sur les murs à l’encre indélébile, just so they know it’s real (yeah)
le geste, c’est vraiment de marquer sa présence. y’est presque narcissique. et, y’a aussi l’autre, l’autre finalité qui est plus collective, peut-être plus altruiste, qui est plus artistique si vous voulez
à l’époque où la musique générait pas de retombées
quand j’faisais encore à croire aux parents que j’avais un plan b
j’me prenais pour kanye, so j’ai vite lâché le school
ils m’ont dit : “tu joues avec le feu, make sure you play it cool” certains rêvaient de bang, moi j’rêvais de bains de foule
mais wood harris ou rakim, en autant que t’es paid in full
singin’ mama ain’t raised no fool
du moins, c’est c’que tout l’monde disait dans la maison d’fous tous les jours j’punch in, j’punch out d’la shop
j’frappe le p-wn shop quand j’suis short entre deux jobs
les partys duraient deux nuits, mais l’ennui durait des semaines
le premier beat d’ajust, il me l’a send sur msn, i’m just sayin’
j’étais jamais monté sur une scène, mais j’parlais déjà comme si j’étais god sent
j’disais qu’un jour j’serais le prince de la ville, cérémonie à la mairie avec une main sur la bible, just so they know it’s real
gullywood est né sur saint-cath est, quelque part entre le banco pis le insta-chèques
j’ai changé l’game une fois, changé l’game deux fois
mais, that’s the mother f-cking thanks i get ?
i guess, j’pourrai jamais vraiment relate avec les perdants
mais je les pardonne quand ils me textent pour que j’les mette su’a guest, it’s all good
j’ai commencé au bas de l’éch-lle, on rêvait d’acheter les cribs à côté d’nicolas-viel
c’est un vrai come up comme on les aime
it’s was all a dream, i used to read xxl
j’avais l’cover de roc-a-fella avec lebron james pis celui de young jeezy avec le uzi sur la chaîne
j’disais qu’un jour j’serais en mesure de prendre soin des gens que j’aime
j’ai rempli mes buts, il me reste plus qu’à frapper le grand chelem motherf-ckin’ prince de la ville
fais mon portrait sur le trône à la peinture à l’huile
just so they know it’s real

- loud

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