letra de cons sans sommations - lothkon
c’est les soldes dans une semaine, où se mène encore l’agressivité, pour tous ces veaucers infectés du cancer de l’insatiabilité. transmis avec habileté, par les enseignes habilitées, grâce aux commerciaux, qui dès l’berceau, visent la solvabilité. le joli remplace l’utile, le nouveau se dispute au débile…du glossy pour les gosses qui, à 10ans se trouvent “so s-xy”. la consommation : une distraction, le shopping : un hobby. oublie tous tes soucis, les samedis claque ta paie, si ça te dis. si t’as rien, pour te sentir bien, rien de tel qu’acheter des produits à jeter, qui mâchent tes tunes. mais comme en cash t’es raide, à sec, plein de traites, bref : tu vas reprendre un créd’. pour te payer 100 merdes, parce qu’au fond, tu t’emmerdes. faut surtout pas manquer d’un rien, alors on va banquer dès demain pour la dernière fringue du dress-code du week-end, ou le dernier i-pod. faut surtout pas montrer, qu’on traîne au cul du culte de la mode. la merde se vend, c’est décevant, mais c’est dans le vent. la praticité semble dispenser de réflexion ; plus tu dépenses plus ta pensée fait une inflexion. j’appelle pas ça du progrès mais un business-plan qui procrée des moutons, des esclaves, abrutis par une culture pourave. coulé dans le mur de sa dalle, pour être sûr de rater que dalle. parle-leur de recup’ et tu verras décupler les ventes de trucs huppés en tupperware découpés, des sacs tendance en tendeurs, tant de mallettes coquettes en canettes
des cons sans sommation, des péteux bêtes à paître. le paraître comme prêtre, l’aliénation comme p-ssion. les m-sses d’ici abaissent la n-sse, qui use les gosses d’asie. les marques abusent des castes, dans des usines pires qu’un camp n-z-
pendant que l’ange capital nous chante les louanges, d’un mélange abyssal de produits et de changes. matraqués sur les encarts de propagande publicitaire. attaquez les tocards, et proprement le public se terre. a taquet dans les autocars, pour qu’enfin ils puissent se faire racketter, en bonnes poires dans les rayons où l’on transfert leurs envies devenues besoins dont la télévision a fait une sphère…sans fin, ils mangent sans faim, ce qu’on leur a dit ya pas de mystère. plastiques, cathodiques, tous les moyens sont bons pour qu’ils puissent se taire. face à l’éthique, facéties chics, du bio du trash qu’ils puisent sous terre et soutirent, ta tune, mais toi tu t’en fous t’as pu satisfaire ton ego, t’as pu arriver à l’égal de ton beau-frère. engourdi du ciboulot, ton sale boulot fini même par t’plaire. tout ça pour engranger des tonnes et des tonnes d’affaires. a force de voir tout ça, et d’imaginer ce qui va venir, j’m’efforce d’y croire pourtant, j’parie pas sur ton avenir
des connes sans sommations, des pét-sses bêtes à paître ; le paraître comme prêtre, l’aliénation comme p-ssion. les m-sses d’ici abaissent la n-sse, qui use les gosses d’asie. les marques abusent des castes, dans des usines pire qu’un camp n-z-. dégouté de l’homme, désenvouté de l’or. j’me déroute de leur cl-sse ouvrière bourrée de leurres. une sale ère où les fourmis s’affairent à faire d’un salaire,et en fin de mois, et ne feignent pas de redouter l’heure du mal-être de la lettre, sans sentiment, de leur licenciement. mais sciemment, seront demain dans ce si grand bâtiment. c’est le châtiment du confort, pour les prolos et consort. qu’achète et ment à sa meuf quand sa console à la con sort. qu’on m’dise pas que le taf à la carotte, rende les gens aimables. au contraire, les cons traînent, c’est ce qui me rend irritable. ces véritables dérives, me donne des envies de balles dans le boss de mittal, d’une descente à matignon, mettre des gnons dans les maquignons de l’état. létale est la dose, et l’hypnose est telle que de façon caustique, les cdistes décident de leur sort, pas plus qu’un kolkhosenik. ils délocalisent et coalisent les normalistes et les moralistes et focalisent tous les avis sur l’impératif de l’impérialisme
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