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letra de dérives nocturnes - l'oiseau mort

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// noliv //
noircir sa page dans l’obscurité du soir et contempler du haut des tours les silhouettes de la ville…
je divague, respire, j’explore et espère être le premier à refouler ce sol sali par la folie des hommes
je dérive comme un rafiot qui coule, navigue au travers des recoins oubliés
on part en mission et on distille nos sentiments indélébiles sur vos murs trop blancs
l’asepsie me rend nauséeux, c’en est troublant
qu’est-ce que j’fous là, en pleine nuit, une frontale à la place des yeux, un sac sur l’épaule, un putain de sourire hasardeux ?
la weed à tonton m’a encore décollé l’affiche
ben ouais, j’ai les idées lumineuses dans cette pénombre !
les ombres qui serpentent autour se font plus charmantes que vos perspectives
des rives dévient notre trajectoire, troublent ce flux incertain, aléatoires
le phare s’est éteint tôt ce soir, à 20h30 je crois, c’est pas la gloire ? les braves gens savaient tout de leur vie, couchés sur leur linceul bourgeois
et nous, on trace ram-sser la cerise pourrie sur la galette des rois
on visite vos ouvrages opaques pour récupérer les surplus d’-ssurances
les sirènes des porcs nous guident dans notre errance
on part à pattes, peut-être tout près, avec ou sans p-sseports pour l’ivresse
c’est l’chantier dans mon crâne, c’est l’merdier dans mon foie et là, j’frime pas
y’a des fois j’regrette le calme d’une soirée soft, tellement d’fois j’ai failli mourir de soif
y a trop de trous dans mes récits mais le voile devant ma vue ne rend pas mes pensées hermétiques
en toile de fond, j’abreuve mon ignorance
et ouais j’fais du « bénef » quand tu pionces !
je reprends ce qui t’appartient
détrompe-toi, je ne reprends qu’un peu de ce qui m’appartient
ta patrie -ssombrit les miens
ce soir, je marche loin de tes préoccupations, ce soir, la nuit divague et nous on la soutient jusqu’à demain…

dérive, respire, explore et redessine ta ville en vrac
ill-stre ces murs à mutiler, incruste ces briques de tes marques
explore ta ville en vrac
mutile ces murs de tes marques

// chivain //
perds-toi la nuit avec un bon pote et le goût du hasard en guise de boussole
déboussole-toi dans cette ville trop calme et décapsule quelques canettes pour la route
le chemin sera long, semé d’humeurs, de détours et de vapeurs
déterre sans peur ta capacité à t’égarer
escapade à l’instinct, escalade à la main ces murs qui morcellent ta vie en tranches horaires
erre jusqu’à l’aurore, sors tes pleurs et tes rires
carbure à l’alcool jusqu’à point d’heure et délire
emmène quelques marqueurs pour pourrir ce mouroir de marques éphémères
respire cet air raréfié de relative liberté et partage quelques tafs pour mieux le souiller
divague à l’envi, divorce du temps et joue avec l’esp-ce
approche-toi du vide et marre-toi à mort
longe les rails, ressens sur ton visage cette bourrasque et hurle sur ce train qui crisse à quelques centimètres
use ta salive à cracher sur tout ce qui ne bouge plus ou garde le silence devant la vue
répands ta p-sse sur ces buissons rachitiques et préfère les coins sombres pour satisfaire tes besoins pressants d’anti-urbanisme
évite les gyrophares et tout ce qui ressemble à un ordre
traîne enfin ta fatigue jusque dans tes derniers pas et puis rentre, les basques pleines de kilomètres et restaure-toi, endors-toi à l’heure où d’autres se réveillent
rêve à d’autres dérives

dérive, respire, explore et redessine ta ville en vrac
ill-stre ces murs à mutiler, incruste ces briques de tes marques
explore ta ville en vrac
mutile ces murs de tes marques

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