letra de genèse - lobo el
l’humanité retient son souffle, neuf mois que le soleil ne se lève plus
les oiseaux confectionnent une couronne pour ce bout d’homme en sacrifiant leurs plus belles plumes
à perte de vue, des rues désertes sous la lueur du clair de lune, on repère des signes célestes
journée sans lumière, il n’en reste qu’une, à en croire les étoiles qui dessinent des cercles
attendu depuis 10 000 ans. les savants déchiffrent les lettres divines pour s’adapter au nouvel équilibre
la conjonction astrale ne saurait mentir. son arrivée est imminente, il rayonnera infiniment
légitimement, selon la volonté des cieux. l’âme éclairée, l’esprit pur, annoncé par les écritures
pour la planète une rare plénitude, encre et encens dans le bénitier, berceau parfumé des trésors des épiciers
phrasé soyeux, tranchant tel un poignard. d’un trait sur la feuille déclenchera des croisades
miraculé des tempêtes, sauvé de la noyade. son caractère renverra les rois mages en voyage
naître dans les braises plutôt que dans les cendres
naître dans les braises plutôt que dans les cendres
de l’amour pour cet être dans la cloison protectrice, de quoi résister à la furie collective
habités par humilité et modestie, père et mère s’assurent de l’accompliss-m-nt de la prophétie
aucun d’eux ne saurait concevoir la demi-mesure dans le don de soi
entièreté dans la transmission, transparence et partage sont les maîtres mots de la transition
probable sauveur de la langue, il en connaît les saveurs et se pliera à leur faveur, prêt à s’imprégner du savoir
petit n’aies plus peur : l’élu a la rime la plus pure. maître des éléments, il comprend ailes et nageoires
un roman sur le bavoir, son œil repère ce qu’on ne peut pas voir, premier sur le crachoir. qu’importe le trône il n’est pas né pour s’asseoir
le temps se fige, comme les photos. les tireurs de ficelle font circuler son portrait-robot
pas pour le pouponner, ils voudront tout donner pour inspecter le nouveau-né, futur moïse des mers goudronnées
qui pour protéger ses arrières ? des ennemis anthropophages, pas de société végétarienne
naître dans la passion, couver dans un brasier, un renouveau que vous ne saurez effacer
la plaisanterie a trop duré, des barrières ne sauraient le clôturer, venu achever le règne du béton et de l’acier
phrasé soyeux, tranchant tel un poignard. d’un trait sur la feuille déclenchera des croisades
miraculé des tempêtes, sauvé de la noyade. son caractère renverra les rois mages en voyage
naître dans les braises plutôt que dans les cendres
naître dans les braises plutôt que dans les cendres
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