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letra de l'image imposée (exercice de style) - les parasites

( couplet – traid )
moi je rêve d’esp-ce de grandes plaines et de chaleur humaine
loin de cet égoïsme et d’un système si cruel
là où les vieilles femmes riches se plaignent sans cesse
là où les gendarmes tirent et visent la tête
quel est ce monde où les hommes courent après le beef ?
sur fond d’envie de jugements ou d’artifices
on te piste et t’observes si ta différence gène
quand les stéréotypes se cultivent par centaines
considérés comme bêtes de foire d’un cheptel quelconque
ils nous voient tous comme délinquants ou fils du pochtron
on prend racine là où les incompétents gouvernent
condescendant c’est aux sans dents qu’on cloue le bec

( couplet – zorba )
j’ai les mots pour voyager, des lyrics plein les bagages
de mon plus bas âge jusqu’à ce qu’on me voit âgé
rêveur dans l’âme et bourré d’incertitudes
j’déambule, comme un con, dans mon désert j’titube
ma carte du monde se dessine dans ma tête
au final peu bougé, j’ai tout vu de ma fenêtre
un glisseur sur sable, coureur sur glace
globe-trotteur… qui fait du surplace !
a lieu de mater celles des autres, faire mes photographies ?
ainsi soit-il ! qui m’aime me suive dans mon arche !
assez pensé, assez joué le sage assis…
et si je me levais pour dépasser l’idiot qui marche ?

( couplet – yersa )
l’esprit, un mécanisme complexe
si l’on compare rouage et synapse
qui s’adapte à son contexte
et qu’un grain pourrait rendre inapte
et vu l’ambiance de merde qui règne en ce moment
y’a de quoi péter un câble ou, pour rester dans l’thème, un boulon
il faut un mental d’acier pour ne pas craquer
l’engrenage de la violence tente quand on se matraquer
alors mets de l’huile mais gaffe à pas t’rater
c’est un roulement qu’on vise et vite
le système reste bloqué
demandez nous ! on a des experts en maintenance
ça nous changera de vos horlogers sans expérience
que des pièces uniques
et l’axe de rotation pour différence
bien pour ça qu’on avance…

( couplet – ramel )
comme greffé aux bouts des doigts si la batt. n’est pas vide
besoin d’immortaliser, figer l’instant au lieu de le vivre
j’pourrais donner mon avis mais en vain
dans les concerts, les bras en l’air, un smartphone dans la main
illuminations et sourires de circonstance
ere de communication sans aucune consistance
images imposées, sentiments cristallisés
vidéos postées dans l’unique espoir de buzzer
j’trouve ces habitudes bizarre, la pudeur y’a plus bezef
ca fait des photos de son assiette et des selfies de ses fesses
j’pourrais décrire ce que je vois mais en fait
parasite, hors-sujet, c’est flagrant les soirs de fête

- les parasites

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