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letra de superlyricistes - les 10'

[couplet 1 : l’indis]
j’crois que j’écoute plus d’rap à part raekwon, j’reprends le taureau par les cornes
mc julie lescaut : plus tu l’ouvres et plus tu parais conne
cond-mné par la vie c’est pire que par la justice
quand t’es sans bagage bah tu t’écrases #parachutiste
j’vois que dj blaiz’ est vé-ner donc j’lâche pas d’16 éphémère
un révolté sans conviction matera les bzez des femen
un monde sans endemol quand l’talent égal la sieste
époque galaxy s avec un qi qui gratta l’silex
putain c’est instagram qui s’fout des polaroïds
un monde sans l’ebola horrible quand notre cœur épaulera nos rythmes
faut que les fana’ comprennent que c’est pas d’mc faya qu’on paie
l’ombre au tableau c’est pas la faute de la femme à l’ombrelle
c’est triste sans charles chaplin, j’me fous des kardashian
y’a trop d’écart d’argent, à 50 piges j’aurai une swatch à piles
un monde sans les jaloux qui naissent, sors les choirs-mou kleenex
j’veux finir dans the source pas une revue d’charme ou l’guinness
sans juger l’apparence, dénigrer par l’image
que les jeunes préfèrent les livres d’hemingway que paris match
entouré d’grues immenses, s’contenter d’rudiments
sans mélanine ou benyamine, des fois ce serait bien qu’il y ait des trucs qui manquent

[refrain]
dans ce putain de rap depuis les 90’s
tellement vrai, appelle-nous no-bru, phil et narcisse
superlyricistes, yeah, putain d’artistes
on a le logo, le t-tre, manque plus qu’un graphiste
dans ce putain de rap depuis les 90’s
tellement vrai, appelle-nous no-bru, phil et narcisse
superlyricistes, yeah, putain d’artistes
on a le logo, le t-tre

[couplet 2 : nakk]
ok c’que tu cherches, moi je l’ai déjà, j’veux pas l’avoir
hey bébé mc, tu parles à oi-m jeune padawan ?
j’ferais jamais le même style de rimes qu’eux
leur rap c’est comme apollo creed, si il meurt il meurt
chien sans laisse check, cri de détresse, jeunesse sans issue
lâcher du leste, trahir : j’leur laisse, je n’ai jamais su
des news d’afrika bambaataa
moi encaisser les coups t’sais j’ai appris ça, pas d’papa
frère sur la tombe du [fauve ?] mets des fleurs, le fond, la forme et les pleurs
frappe comme floyd mayweather
fais pas style, c’est sheïtan qu’a le plus de buzz, moi j’trouve ça triste que
des mecs mangent moins bien que le chien d’catherine deneuve
c’qui t’ferait plais’, nous voir abdiquer ? pet-t c’est dead
toi t’es r.i.p, confonds pas daddy k et dj blaiz’
la mort du hip-hop contre une mallette offerte
le rap c’était mieux avant ? ah j’sais plus, magnéto serge

[refrain]

[couplet 3 : lavokato]
une pointe de bic en t-tane, dites-moi qui fera la diff’ ?
j’kiffe les beats crades et j’y crache ma salive, kickage maladif
ils veulent que j’freestyle sous ballantine’s
que j’parle d’avantages, d’argent, d’t-sses et d’bagues en diam’s c’est pas mon taf
loin des pet-tes bourges, bimbos et profs de salsa
on kiffe trop les clic boom, primo et royce da 5’9″
et quand les batteries clignotent en rouge
ils invoquent les 90’s priant notorious
donne un casque, un beat et un p-sse navigo
sache que j’ne prends pas les feats pour des matchs amicaux
j’aime trop gratter, barrer mes ratures et refaire mieux
lâcher des bombes en live du rer e
a coups d’schl-ss, j’découpe, j’kick, pas d’chichi
j’écoute nas et good kid, m.a.a.d city
ils méprisent mes goûts musicaux
moi j’remets de l’huile sur la feuille et j’écris du bout du zippo
l’écriture : cet art en perte de vitesse
ils n’ont plus les pieds sur terre mais 40 paires de sneakers
non j’ai pas l’flow qui fera des miracles
mais j’représente comme un maillot bleu floqué “fly emirates”
j’rappe sous x et j’kick ça par d’césarienne
fiat music, c’est l’freestyle du siège arrière
merde j’ai l’œil d’un artiste hors pair
un martin scorsese en stan smith, cortez
en tim’ boots, chemise en jean, goose ou vestes de ski
et ne demande plus “who’s the best mc ?”
lavo, mes re-frè : nakk et l’indis
ne m’appelle pas rappeur mais mc, j’ai marqué la diff’

- les 10

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