letra de 22 ans - les 10'
[couplet 1 : l’indis]
22 ans, une vie d’étudiant qui m’prend l’bre-chi
les tentations c’est rap, femmes, bières, argent ou bien teuchi
j’guette un peu, j’vois qu’des guets-apens, des flics gestapo
a chaque contrôle de papiers moi j’ai peur que t’y laisses ta peau
tous ces flics bestiaux faut éviter leurs bastos
fils trace, la vie stresse, t’en chies dans ton lévi’s strauss
je sais c’que c’est, quand on a pas eu une vie happy
on vit la pluie, on veut une villa et on envie les v.i.p
c’est le rêve quand un jeune peine, caviar, champain
lunettes teintées, se la raconter comme sean penn
le seul ‘blème, c’est d’savoir pourquoi on s’évade
moi j’veux qu’ma mère puisse rêver, car la réalité c’est bad
j’rentre décemment, faut pas qu’j’déçoive m’man, qu’elle dise “j’ai pas d’bol”
tout gentil avec elle même si dans la rue faut être bad boy
s’il le fallait, j’lui construirai une tourelle
ma mère c’est ma mère, j’pourrais faire mille chansons pour elle
[refrain]
a 22 ans, vie d’étudiant, crois pas que ça m’convienne
l’argent vient pas vers nous il attend qu’on vienne
conviés, à foncer vers nos buts, nos devoirs nous les remplissons
j’veux pas qu’ma mère s’dise, “mes fils, mais quels exemples ils sont ?”
a 22 ans, une vie d’chômeur, crois pas qu’ça m’convienne
l’argent vient pas vers nous il attend qu’on vienne
conviés, à foncer vers nos buts, nos devoirs nous les remplissons
j’veux pas qu’ma mère s’dise, “mes fils, mais quels exemples ils sont ?”
[couplet 2 : lavokato]
22 ans, les matinées d’chômeur j’en suis d’jà saoulé
seul sans sous, dans ce sous-sol sale et souillé
souliers nike niqués, ni cœur ni âme plus d’humeur
marre de ces murs morts où même mes murmures meurent
ma mère, mon père, c’est sur moi qu’ils misèrent
leur gosse doit bosser mais est poussé à épouser la misère
mes airs sonnent, saignaient, qui pourra m’soigner ?
réussite et bonheur j’vous retrouverai où que vous soyez
foyer, fouille, faille, voyez messieurs
mon père est dans les cieux et moi j’essaye d’essuyer mes yeux
mais ceux qui coulent, coagulent, collent au cahier
caille et maille ont taillé, à karl marx, j’suis seul à cailler
ça y’est mec comme nakk j’ai plus un kopek
opaque vision, même plus d’quoi acheter un yop à codec
mon kodak cerne des scènes ternes et rétro
la seule bonne nouvelle ici c’est une station de métro
métrage court, avoir recours au suicide
je suis ici depuis pet-t donc moi je suis lucide
j’sais qu’la chance t’en as qu’une, si mon père est venu d’tunisie
c’est pour fonder une famille, faire ses thunes ici
tu ne situes pas ça, taffe avant qu’on t’étouffe
j’ai coupé des tifs pour la thune, ouais j’en ai vu des touffes
que de cheveux, ma mère montait sur ses grands chevaux
ce que j’veux c’est qu’elle voit ce que j’vaux
qu’elle me dise bravo, en remontant mon col, fière
j’lui achèterai une grande maison, écrirai je t’aime sur une montgolfière
m’man gueule frère, merde, j’y suis sensible
le balle est dans mon camp mais c’est con je n’vois pas la cible
[refrain]
a 22 ans, vie d’étudiant, crois pas que ça m’convienne
l’argent vient pas vers nous il attend qu’on vienne
conviés, à foncer vers nos buts, nos devoirs nous les remplissons
j’veux pas qu’ma mère s’dise, “mes fils, mais quels exemples ils sont ?”
a 22 ans, une vie d’chômeur, crois pas qu’ça m’convienne
l’argent vient pas vers nous il attend qu’on vienne
conviés, à foncer vers nos buts, nos devoirs nous les remplissons
j’veux pas qu’ma mère s’dise, “mes fils, mais quels exemples ils sont ?”
[couplet 3 : l’indis]
haut d’survet’ cost-la, pe-cou toujours soignée
501, reebok noires et ma yonger et bresson au poignet
j’suis un jeune de 20 ges-pi, qui évite les gros ges-piè
on s’précipite et puis le précipice nous tend un putain d’croche pied
j’vis pas du rap mais jusqu’à ce jour on espérera, comme diez déspéra
j’suis à l’école c’que j’veux c’est qu’on m’laisse pé-ra
j’rentre de la fac, fatigué, fâché et affamé
j’prend ma trousse, pendant qu’le tro-m’ trace j’écris un texte enflammé
j’fais le vide dans ma tête, autour un tas d’pantins
2 heures par jour depuis maintenant 3 ans sur le même strapontin
ça s’tape dans l’train, les heures de pointe c’n’est pas exquis
vision vaseuse quand j’vois mes voisins, vas-y j’me v-ésqui
faut qu’ma mère soit fière, que partout elle montre mes tofs
qu’on l’étouffe de mes trophées, d’un héros faut qu’j’en ai l’étoffe
je taffe, école et pe-ra : c’est dur de les marier
j’ai deux cibles en vue mais qu’une cartouche dans mon barillet
[couplet 4 : lavokato]
haut d’survet’ en loques, look éloquent plus d’liquide
reebok en réduc’, et ouais kid la vie est wicked
week-end de 7 jours d’un chômeur, voile ascétique
-ssez déc’, on se dit qu’y’aura pas toujours les -ssédics
devant un bol de smacks, crac, j’croque un snicker
dans c’mic mac, sans bac, on s’nique pour un smic/heure
ça m’écœure, je chôme, che-mo, chez moi c’est méchant
le chemin est flou, blouser le flouze est alléchant
la school arrêtée, celui qui en bas fume et s’colle à rater
la chance que t’as et malgré ça tu t’plains d’ta scolarité
les diplômes : faut les empiler, ouais les cv : remplis-les
faut pas qu’on dise de toi “quel exemple il est ?”
[refrain x2]
a 22 ans, vie d’étudiant, crois pas que ça m’convienne
l’argent vient pas vers nous il attend qu’on vienne
conviés, à foncer vers nos buts, nos devoirs nous les remplissons
j’veux pas qu’ma mère s’dise, “mes fils, mais quels exemples ils sont ?”
a 22 ans, une vie d’chômeur, crois pas qu’ça m’convienne
l’argent vient pas vers nous il attend qu’on vienne
conviés, à foncer vers nos buts, nos devoirs nous les remplissons
j’veux pas qu’ma mère s’dise, “mes fils, mais quels exemples ils sont ?”
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