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letra de chronique de l'amour ordinaire - l'erreür

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[couplet 1]
elle était jeune elle était belle
elle était seule elle était mienne
je la tenais au creux d’une main
je l’ai tué un beau matin

par mégarde ou par amour
fallait que je la garde et pour toujours
elle ne chantera plus
l’amour aussi est -ss-ssin

elle est belle quand elle ne bouge plus
quand elle ne chante plus pour ezekiel
encore une fois…
encore une fois te dire au revoir
triste histoire, comme c’est b-n-l

cimetière des rêves
en déshérence
couché
sur la pierre froide
un bouquet d’espérance

l’amour, une tâche dans l’dos
impossible à ôter
et à force de la gratter
ne laisse qu’une plaie profonde

sa robe déplumée a perdu sa couleur
ses paupières se sont refermées sur la douleur
je l’ai serré un peu trop fort
comme dit oxmo l’amour est mort

[refrain] x2
je l’aimais à la vie à la mort, est-ce ainsi que les femmes vivent?
je la tenais à la gorge, est-ce ainsi que les femmes meurent?

[couplet 2]
demain, c’est sans tristesse qu’au petit matin
j’irai l’enterrer avec les autres au fond du jardin
avec les promesses de la veille et tout un tas d’souvenirs
ma belle, tes désirs sont -ssouvis

mais cette nuit je t ’aime plus que jamais
avant que n’refroidisse ton corps
vivons une dernière nuit encore …

l’amour -ss-ssine les oiseaux d’malheur
fauchés en pleine course pour un dernier vol de nuit
allons, ne résiste pas ma douce
je t’offrirai une belle mort pour une drôle de vie

amour macabre, crime, poésie
tout est faux ici
mythes, mirages, rythmes et frénésie

j’ai déplumé sa robe en guise de préliminaires
puis j’ai cloué ses ailes au sol, deux gestes similaires
c’est ainsi que j’aime, surtout quand elle me laisse faire
donner la mort sans la souffrance, travail d’expert

[refrain] x2

[couplet 3]
il faut partir, une dernière respiration
un souffle suspendu en l’air
une ultime secousse

ne gémis pas ma douce, je t’offre une belle mort
fallait pas qu’on saigne
qu’on s’aime et signe
qu’on scelle ce cruel sort

elle frissonne quand mes canines s’enfoncent dans sa chaire
le cou violacé, j’m’applique à ce que sa volonté soit faîte

paraît qu’il faut du temps pour aimer
moi c’est l’inverse, en un éclair
tu m’offres ta chaire ce sera pour l’éternité

sur ton cou, y’a comme deux points rouges
c’est la morsure du serpent ou bien le baiser des dieux
qui fait que tu te couches

on partira dès l’aube après avoir mélangé nos sangs
mais y’aura pas d’paradis la mort n’éblouit que les innocents

j’aime entendre chanter les oiseaux
ceux que je tuerai demain
j’aime entendre chanter les oiseaux
ceux que je tuerai demain

est-ce ainsi que les femmes vivent?
est-ce ainsi que les femmes meurent?
est-ce ainsi que les femmes vivent?
est-ce ainsi que les femmes meurent?

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