letra de langage de vie - leck
[intro]
– hey ! est-ce que ça t’est égal de vivre ou de mourir ?
– j’en sais rien
blanche est la poudre. blanche est la colombe
noirs sont les cœurs, ébènes dans la pénombre
les bâtiments asphyxient, le thc -ssomme
le père au tiercé, le fils qui va chercher la somme
dis-moi pourquoi tu portes du lv ? quand maman lave leur bureau
tu chantes le gucci quand elle se plaint de son mal de dos
l’exemple montré à nos pet-ts, après avoir vu scarface
parce que la mode est à la braque tu vas finir par le faire
tu vas finir par perdre. regarde autour de toi kheye
que des chicos rouillés et des “si j’avais su” que les bars nettoient
l’innocence te rend fragile, dis-moi ce que tu vois kheye
tout le monde veux le marbella, y’a plus personne au pôle-emploi
l’argent fait pas le bonheur, dis pas ça devant le daron
sa sueur, l’odeur des poubelles, véolia remplit le frigo
ici on manque de rien rheye, crois-en mes voyages
les camps de balata, l’odeur de la souffrance est palpable
et j’ai caché ma pitié pour leur offrir mon sourire
le temps c’est de l’argent ou la mort t’empêche de courir
j’ai vu p-sser des cadavres quand le réel frappe
quand tu parles de la salât, ils te parlent du nouvel arrivage de frappe
en bas de la tess à faire les commères, ça se bute
avoir des couilles, ça tue. la mort dans le calbute
blanchis le biff dans le commerce, roule un joint que la colère parte
va comprendre, touche pas aux sœurs, ça pourrait être la tienne
mais non, toi tu te dis qu’elle n’avait pas qu’à faire la chienne
dans nos tieks c’est toujours une famille qui domine
les mêmes blazes qui sortent, les mêmes faux cousins qui font les to-mi
le cerveau sature, la poisse qui joue des sales tours
les rappeurs ont des atouts, font les cailleras dès que ça tourne
délits de faciès, le front national grimpe et on fait tous du ski
on slalome entre les culs de joints et les seringues
j’lui demande ce qu’elle fait dans la vie
elle me répond qu’elle est à moi
nos corps sont des locations, même moi j’suis pas à moi
dans leurs doc-mentaires, on se fiche-a
comment dire à des pères qu’ils ont mis au monde des michtos de chicha ?
ma feuille de route ? le bruit et l’odeur
j’suis tellement contre leurs complots qu’à pes j’fais pas de p-sse en profondeur
le torse est mouillé, j’ai le cœur qui chiale
j’préfère ressembler à fayçal, que d’être dans ta soirée official
j’suis comme ça, plus wallen qu’ashanti
moi j’suis discret, comme le porc qui s’cache dans ton fish
moi j’suis pas d’humeur, quand j’vois mes gars qui sé-ti
et j’sors pas ma plume, j’ai besoin que du azerty
dieu voit tout même si les vitres se teintent
sauvage comme les parloirs, crier mon amour à mon frère à villepinte
j’ai mal au cœur mon gros, ce soir j’vais hiberner
cherche pas à savoir, y’a que l’insomnie qui a réussi à me cerner
les frères enfermés, frisez pas la folie
j’ai grandi sur le tas, à quand ma vie démarre
a défaut que mon disque le soit, avec walid on faisait les ché-mar
ma pet-te sœur grandit, dites-lui que c’est mes yeux
que même si on se le dit pas, l’amour nous suivra jusqu’aux cieux
tu marches, tu coules quand mes paroles déshabillent
quand mon frère sur son lit de mort, lui chantait la vie
on se braque, on se teste, tess contre tess
c’est que des smith contre wesson, y’a plus de tête contre tête
et ça rigole comme des hmars, sous vodka, tu t’isoles
bienvenue chez triumphal, j’ai pas -ssez pour un capri-sun
mais qui est là ? j’regrette des actes, j’pardonne le scandale
walid, je t’ai même pas envoyé de mandat
qui chante les bonhommes, les vrais, les soldats ?
ton pt-t boule c’est comme les backeux, j’les ai rodave
on laisse les choses se faire, on joue la carte flemme
et j’ai le cœur couleur paix, mais dis-moi qui est parfait ?
l’important pour survivre, c’est d’avoir les bras longs
sous le flash, tu tapes la pose, ce qui se fait pas devant ce genre de canon
[interlude]
un jour mon grand-pére m’a d’mandé si j’tenais à vivre
oui, j’y tiens…mais maintenant il est trop tard
sombre est la tombe à t’en glacer le sang
parce que la mort s’en moque du vivre ensemble
addict au mal, à n’en plus connaitre le sens
tu m’entends crier sos quand j’appelle mes soces
voilà ton train de vie, un rail de cess
l’amour n’est pas aveugle tu les vois bien les paires de fesses
j’pense à mustaf que dieu me le protège
un jour je partirai et funéraire sera le cortège
j’pense à siréné, à son grand cœur, tous ces plans qu’il m’a fait néné
j’pense à béchir, instint prodige sera élevé
j’pense à nama et jeremy donc j’pense à x.o.r rheye
étaient-ils là quand on se noyait dans le biz ?
en déplacement gachettes lyricales dans la caisse on était dix
dans le risque, maman ne dort pas tant que fouad est pas là
oui mais fouad il fout le halla, il a les yeux écarlates
il boit de la vodka, il traine dans les rues de paname
et si aujourd’hui serait hier, mon album s’appellerait haram
et là tu vois là ? que des futurs cadavres
et la morale avec des doigts d’honneur, ils te p-ssent le salam
j’pense à myriam, à ses filles, j’pourrais mourir pour ces pet-tes fleurs
et j’refuse d’entendre les dires que t’es ma demi-sœur
ça me bouffe, ça me tue. je souhaite la réussite à mex
tellement profond que kery james aurait pu écrire ce texte
vive la h-ss, si ça m’a permis de rencontrer tous mes gars
d’aller en palestine, d’relativiser mon état
j’pense à rachid, ça m’emmène à hamza
même si les liens sont pas dans le sang, mon cœur, lui ouvre ses bras
j’pense à sofiane, naoufel, oumaima, lina, nasma, nihel, nargisse ou leina
j’pense à -ssia, shana et j’évacue le stress
tonton a 9 ans, nisrine la plus grande de mes nièces
voilà mon patrimoine, mon seul sourire sincère
dans mon cœur, y’a hamoud
c’est ma famille que je veux rendre fière
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