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letra de chacun son heure - le remède

[couplet 1: sofiane]
pourquoi jamais rien n’vient
pourquoi l’occase n’se présente pas
la chance absente, j’patiente, en bref, jamais rien d’bien
pourquoi mes vers sentent pas la rose, que j’plaisante pas
pourquoi ils m’laisseraient pas juste une chance de devenir quelqu’un d’bien
au lieu d’ça, j’entends quoi? “c’est pas pour toi
c’est pas l’moment, t’as pas la gueule de l’emploi”
et c’est p’t-être pour ça qu’j’plie sous le poids des années
que moi et les miens, à la défaite, on est trop souvent cond-mnés
c’est jamais mon tour, jamais mon heure
simple auteur interprète, dur de prendre de la hauteur
j’ai traversé les années, changé d’siècle, changé d’millénaire
en fait j’veux faire l’bien avant d’caner mais bon
j’suis toujours là, j’suis toujours lassé
mon présent toujours empreint des stigmates du passé
le temps s’enfuit c’est vrai, ça m’rend nostalgique
pour soigner ma douleur, j’ai pas besoin d’antalgiques

[couplet 2: eklips]
j’suis qu’un haut-parleur qui parle pour les halls d’en bas
parti de rien, ma carrière est faite de hauts et de bas
obstacles et coups durs, la poisse me traque, m’empêche de conclure
ça gâche le plaisir et nuit sur mes pages d’écriture
j’raconte mon vécu sur feuille face au neumann
les exercices de style m’exorcisent et passent le mal
c’est fou, parfois, ce que la haine laisse dire
les médisants jalousent mais c’est pas grave, j’éclate les ns10
j’ai pas à m’plaindre, même si les problèmes pèsent
j’respire avant d’penser au pèze
découpe ma vie en couplets d’seize
mon bonheur est décuplé quand je fais l’blé et que mes rimes plaisent
toujours opé, j’suis occupé, le remède m’apaise
malgré les doutes et déceptions, la passion m’pousse à la patience
et l’son continue sans exception
donc on enquille l’expérience et garde la force
avec mon pote sof’, a.k.a sierra oscar fox
[couplet 3: sofiane & eklips]
ma vie s’résume entre les lignes de ces pages blanches
j’relève la tête, en fait si j’le fais pas j’plonge
j’tombe trop souvent du côté d’mes mauvais penchants
j’relève la tête et trouve enfin un refuge dans l’chant
partout où j’vais, c’est toujours la même chanson
la même rengaine, faut croire qu’j’paye la rançon du succès qu’j’ai pas
sucer j’fais pas
écoute, si j’vais m’en sortir sur c’coup-ci j’sais pas
j’suis juste là
j’traîne ma dégaine dans les mêmes futes
j’croise chaque jour
les mêmes gueules, les mêmes putes
les mêmes nuits blanches, mêmes feuilles blanches étanches
l’encre noire, aussi noire que le fiel qui de mon cœur s’épanche
penché sur ma feuille, par ma vie contraint
toujours pas d’contrat, j’ai dû louper l’bon train
et j’me demande trop souvent pourquoi je continue
pourquoi j’écris, plus j’crie, plus mes forces diminuent

- le remede

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