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letra de sous les porches de paname - le passage

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ce matin y’avait cet homme, il était le premier dehors
il a vu le soleil se lever et la rue changer de décor
les yeux plissés, ébloui par le reflet sur les fenêtres
le regard au loin mélancolique pense au pays qui l’a vu naître

mais ses souvenirs deviennent flous, par les années estompés
a-t-il bien fait de venir ? a quel moment s’est-il trompé ?
c’est fou la route qu’il a pu faire depuis son tout petit village
tu peux lire tous les virages dans les rides de son visage

la rue il n’y est pas vraiment, c’est juste le temps de voir venir
il a beau vivre dehors, un jour il va s’en sortir
il a dû quitter son poste, t’façons il détestait son boss
mais pas question d’s’apitoyer, un jour il veut revoir ses gosses

c’est sûr, il est désemparé depuis que sa femme s’est barrée
mais dans 1 mois, il aura un taf et un foyer
dormir dehors la nuit c’était tellement inattendu, et je prie
pour que la rue et lui ce soit juste un malentendu

refrain :
on croise des destins égarés, sous les porches de paname
et quelques rêves oubliés, sous les porches de paname
des combats acharnés, des guerriers sous les porches de paname
mais surtout, on y croise des hommes et des femmes
et je me rappelle ces deux fillettes, leurs barrettes en forme de cœur
encore deux sœurs, un peu trop jeunes pour plus sourire
c’est comme un jeu et puis faut dire, elles ont déjà connu pire
et quand elles voient le soir venir, la rue ne leur fait pas peur

elles apportent à leurs parents de la chaleur quand elles rigolent
même si souvent l’espoir s’envole depuis qu’elles vont plus à l’école
en attendant ils restent assis et se serrent les coudes en famille
dans quelques mois si c’est ainsi, ils rentreront tous au pays

lui, ça fait des mois qu’il calcule plus les gens qui passent
il a sombré dans la folie et s’en est fait une carapace
son corps est devenu l’arbre que le temps a fait plier
sa barbe et ses cheveux sont des lianes sur un vieux temple oublié

dans ses discours endiablés, je me demande ce qu’il marmonne
quand les premiers arbres bourgeonnent, y’a ces quelques notes qu’il fredonne
mais ses mains collectionnent les cicatrices que la rue laisse
un soir son âme rendra les armes face à l’hiver et sa rudesse

on croise des destins égarés, sous les porches de paname
et quelques rêves oubliés, sous les porches de paname
des combats acharnés, des guerriers sous les porches de paname
mais surtout, on y croise des hommes et des femmes

c’est à cette femme seule et fière, qui a traversé tant de galères
elle doit ravaler sa colère, elle sait qu’ici on la tolère
a ce papi, là depuis toujours, et sa barbe blanche de tôlier
comme un oiseau blessé erre de cage en cage d’escalier
a ce showman qui a une vanne pour chaque passant qu’il a vu
qui donne le sourire à paname, lui sa scène c’est la rue
a cet homme un peu timide, qui la nuit rêve de silence
et qui ne dort, trop craintif au milieu de tant de violence

a cette femme qui déambule sur les pavés de la ruelle
qui traine son chariot et toute sa vie derrière elle
aux marginaux qui ont pris le large, et à ces gens qui vagabondent
qui dessinent un autre monde, en haut de la page, dans la marge

a cette femme et sa bouteille, que la vie a acculée
et qui insulte les passants de connards ou d’enculés
a ceux qui planent au-dessus des rues quand s’évapore ce monde de dingue
et qui ont la carlingue transpercée par des seringues

on croise des destins égarés, sous les porches de paname
et quelques rêves oubliés, sous les porches de paname
des combats acharnés, des guerriers sous les porches de paname
mais surtout, on y croise des hommes et des femmes

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