a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 #

letra de sans fin - l'atelier

[fuzati]
a ma naissance, 3 fées se sont penchées sur mon berceau :
la première n’a rien dit parce qu’elle vomissait son héroïne
la deuxième quant à elle, décréta que je n’aurais jamais de vie s-xuelle
pour se venger de mon père qui refusait de coucher avec elle
la troisième fée eu pitié, alors elle dit : “ce pet-t garçon saura improviser dans sa vie” avec ça, franchement, j’étais vraiment trop bien parti

[james delleck]
pff, super, je suis inscrit à l’atelier brico-acoustique
pour ne plus être un point sur une courbe statistique
si malgré mon âge avancé, je grogne toujours de rage
c’est que je suis issu d’une génération spontanée de poètes de bas-étages
surprenant je laisse les gens l’air bêta
un peu comme si ils avaient bu un verre de lave importé de l’etna
pet-ts, mes potes voulaient devenir macro aux abaisses, alors que moi j’ai toujours voulu être un salaud lumineux comme jacques vergès

[fuzati]
“quand tu as faim, mange ta main
mais garde l’autre pour demain”
le mercredi, la dame qui me garde mange le goûter que ma mère me prépare à chaque fois avec amour
elle me sort ce genre de phrases lorsque je la supplie de me nourrir
j’ai 8 ans, je me dis que quand je serais grand je me vengerais
malheureus-m-nt le cancer l’a eu avant moi : c’est bien fait !

[tékilatex]
les jours sont tous les mêmes comme les rappeurs sur 88.2
en revanche, les verres à moutarde sont tous différents
comme les diverses façons de pourrir l’existence de tes propres parents
on fait du hip-hop exigeant
comme apprendre le s-xe aux enfants
on ne peut pas t’aider en te l’expliquant
puis que toi-même tu saignes
on a mis de la mort-au-rap dans la cave de ton studio

[cyanure]
chaque matin, ma glace me regarde comme pour la première fois
et chaque soir, c’est ce même visage que je vois
chaque matin, le reflet de ma glace me regarde étonné comme pour la première fois
et chaque soir, encore c’est un duel avec ce même visage que je vois

[fuzati]
les phalanges de ma main droite se resserrent
autour d’une pet-te excroissance de chair
comme la bourse, ma main ne cesse de monter et de descendre
j’attends qu’il se mette à tomber quelques gouttes
allongé sur mon lit, je visualise des choses très positives
comme les pages lingerie du catalogue “la redoute”
j’ai 14 ans, je demeure persuadé que d’ici quelques années je n’arrêterais pas de baiser

[james delleck]
la foule plonge dans nos délires neo-punk salaces
mais attention, il vous faudra remonter par paliers à la surface
“mais c’est du rap de branchés” nous disent les majors
alors que le sang du gouffre originel coule dans nos corps
j’f-ck le d.a. de warner juste bon à vendre des peluches à toys’r’us
vu que pour de l’avancement il mettrait en location le cul de sa reuss
nos voix poussent jusqu’au point de la rupture de la sono
et pendant que certains le font avec les loups, moi je danse avec les mots

[tékilatex]
je suis fils de l’homme de la famille royale, je n’ai jamais mangé de jambon et je m’en suis toujours foutu
je suis fils de l’homme de la famille royale, je n’ai jamais mangé de jambon et je m’en suis toujours foutu
je suis fils de l’homme de la famille royale, je n’ai jamais mangé de jambon et je m’en suis toujours foutu
je suis fils de l’homme de la famille royale, je n’ai jamais mangé de jambon et je m’en suis toujours foutu

[fuzati]
les deux pieds posés sur un tabouret, je réalise que toutes les relations que j’ai tenté d’établir avec les autres êtres humains ont irrémédiablement avorté
comme le sont souvent les grossesses nées d’un viol
le goût de l’échec habite ma bouche depuis l’école
oh… je viens de faire tomber le tabouret !
maintenant j’étouffe à cause d’une corde qui serre mon coup
je m’en fous ! je sais que je vais me réincarner en quelque chose de mieux…

[james delleck]
y a plus de b-boys, mais que des rappeurs aux dents qui grincent
et si je suis pas gros c’est que je suis atteint du delirium tremens
t’as autant d’imagination qu’un piaf qui chante “cui-cui”
pathétiquement b-n-l comme les parents qui appellent leur fille stéphanie
il me pousse une phase bucolique sur ma langue toute dure
je suis la marguerite qui pousse sur un tas d’ordures
dans le spectre sonore j’écris des pleins et des déliés
pour réinventer les règles du jeu sous forme d’ atelier

[cyanure]
chaque matin, le reflet de ma glace me regarde étonné comme pour la première fois et voit que rien ne change
et chaque soir, encore c’est un duel étrange que je mène avec ce même visage que je vois
un duel étrange sans dernière fois
chaque matin, le reflet de ma glace m’agresse, me regarde étonné comme pour la première fois et voit que rien ne change
et chaque soir, encore c’est un duel étrange que je mène avec ce même visage que je vois
un duel étrange entre elle et moi
une histoire sans fin jusqu’à la dernière fois

[tékilatex]
laisse-moi vivre, je suis encore plus hip-hop que ta mère sans string
tekilatex interplanétaire s-x machine
est-ce de ma faute si les beats des mcs ne les laissent pas libres ?

[tacteel]
qu’est-ce que tu as dessiné aujourd’hui ?

[tékilatex]
j’ai dessiné un bâton
un bâton qui provient du parc auquel tu avais promis de m’accompagner aujourd’hui
je retiens…

- latelier

letras aleatórias

MAIS ACESSADOS