a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 #

letra de 68.76 - l'animalerie

[couplet 1: ilenazz]
ma théorie: pas d’catégories, le rap est horrible, de l’échange
un gros stylo bic à 4 coloris, on gratte nos rimes comme on l’sent
stéréotype, ça terrorise, grave connerie quand on pense
c’est pas très joli, c’est direct au lit, un torticoli l’rap en france
bref, tout en évitant les pièges à grande vitesse
certains xxx qui s’transforment en p’t-te peste
un jugement qui pèse… presque
tout en oubliant les influences east / west
mais où sont p-ssés les cancres
derrière le tableau t’as jeté d’l’encre
avec un masque on va pas loin comme un bateau qu’a jeté l’ancre
a lyon c’est la cohue y a tant de raclures en bandes
xxx c’est la température ambiante
ca tchatte dans les gradins car c’est pas eux qu’ont la balle
leur rap, c’est déjà bien d’avoir un pied dans la cage
y a ceux qui flottent comme des pantins
ou ceux qui bossent comme des grands peintres
la seule issue pour un gagne-pain ben c’est d’rentrer à la nage

[couplet 2: missak]
j’voulais prier, j’ai dû trier tous les glaviots dans les bénitiers
j’viens tout piller pour oublier qu’j’ai le même toupet que les pieds nickelés
le sh-t j’m’en fous autant qu’le foot et qu’la santé du pape
vous-sentez pas en marge vous êtes tous des ratés, dopés ou pas !
j’m’adresse aux copieurs : tout se sait un jour, connard
tout s’répéte un coup, j’ai p’têt un doute mais j’reste en terrain flou
j’ai fait l’andouille j’dois rester cool comme le feraient les hindoux
j’aimerai qu’mes félins s’shootent au raisin rouge
crois pas qu’je fais rien pour
j’avoisine les 95 kil’
fais-moi un prix (d’) gros, j’suis déterminé comme l’inst-t’
a moisir tout seul j’aime bien m’instruire
j’sais qu’ces in vitro tu m’vas mettre enceinte sans m’faire un speech
yo j’fais comme nip tuck
j’transforme les vieilles en p’t-tes jeunes
j’veux m’envoler comme peter pan sans m’droguer comme les peoples
j’fais des journées d’38 heures quand j’veux l’beurre et l’argent du beurre
j’sens qu’vos agents chopent des tumeurs et qu’vos amants meurent en douceur

[couplet 3: kalam’s]
ferme les yeux
au commencement dieu créa la terre et ses cieux xxx (faire taire bieuz’?)
les gars de l’époque firent ce qu’ils savaient faire de mieux
l’argent, la guerre, plus tard les billets de 10e
de fil en aiguille me voilà en 2011
a lyon alias la pire des villes
ca part en couille : le monde n’est bon qu’à foutre aux chiottes comme ton sh-t quand tes parents l’trouvent
21 mars ’91, gars j’constate qu’y’a plus d’futur
mes yeux s’dégagent de ma montre
bon, les man on s’barre, autre part
l’époque est folle, la soif de vie me fait boire des gallons d’sky
le monde est faux, cultive l’art du paraître
ma voix est ophtalmo contre les regards de travers
une barbe de caverne, que la cr-sse m’amène
j’suis les nike de mcfly j’me lace de moi-même
qu’est-ce tu veux faire contre le bon vouloir de mère nature
elle m’a donné le flow, son herbe j’la fume
de père mature, frère l’as tu vu?
j’me la raconte et glisse genre : rafael sur terre battue
j’écris la vie soit, et mon tact empire
j’vais pas t’mentir, la nuit toutes les chattes sont prises
souvent h.s. et le ventre vide
mais j’pète une bombe humaine en centre-ville

[couplet 4: emka]
le stylo me prend par la main, je ne résiste pas, me guide mes pas
me mène droit vers ma feuille pour que j’écrive des rimes de roi
j’aime pas les clips de raps
entre bolides et jolies filles
sois pas naïf dis toi bien qu’à la fin les filles se c-ssent
les belles actions cachées sont les plus estimables
tant mieux qu’ils gardent leur ‘sique de boite, moi je suis riche de phases
c’est un principe de base, je ne vise que large
j’me fait la promesse d’arrêter le jour où écrire me l-sse
c’est la musique qui anime cette flamme
même les types le savent, les avis sont unanimes cette fois
la rime facile, j’évite cela
j’évite le vide de sens et vite je trace
loin des mcs rapaces qui se croient tranchant mais qui écrivent au bic jetable
xxxxxxxxxxxxx
la technique fait tic-tac comme un colis dans la pratique du freestyle
??? que l’industrie de la musique te nargue

[couplet 5: def]
quand mes pas n’emboîtent pas la marche
quand je n’vois pas les marques
quand mon allure de feignant décontracte en boîte s’remarque bah j’souris
j’lâche pas l’biftek vu qu’j’ai trop d’bons feedbacks
j’lève les yeux et n’fais pas gaffe aux vannes ou aux remarques toutes pourries
j’sais transformer les 16, ça mes proches le savent
et n’tiens jamais en place comme le diable de tasmanie
j’en ai déjà payé les frais, ça aussi mes proches le savent
et j’en ai pris des baffes en cl-sse depuis que la rage m’anime
depuis que le rap m’anime, j’gratte ma feuille c-sse ma mine
bouge la tête, épouse le beat, couche mes rimes et chante la nuit
j’vois de cause à effets, pour ça mes mots je les dose
aussi hostile lorsque le stylo ose, bah là c’est lui qui les baise
joueur de bowling, rouleur de barreau d’chaise
seul dans ma tête, les paupières alourdies, les faux mcs j’les baise
dyslexique comme pas possible
artiste local j’me proclame
mais c’est philosophie et punchline au programme

- lanimalerie

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