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letra de je sors un son - lamanif

[paroles de “je sors un son”]

[couplet unique]
faut qu’j’mette des chemises, j’ai plus l’âge pour les coupe-vent lacoste
j’écris cette ligne, j’fête les douze ans d’la gosse
j’ai pas l’impression d’avoir vraiment plus, c’est vrai, en plus
à son âge, touche mon premier [?], j’y vais en bus
je digère et j’encaisse, j’ai l’dos et l’ventre larges
transmets la force qu’on m’donne, mon corps fonctionne comme un engrenage
je les ferai bég-yer comme le king georges
la seule arme des traîtres, c’est le screen shot, c’est c’qui m’choque
je fais des rimes que seuls les mc écoutent
ceux qui cherchent l’or ne savent pas combien la tonne d’acier coûte
la vie est courte, j’sais pas j’ai mis les pieds où
je vais abandonner ces chiens comme en juillet/août
vaut mieux qu’on s’le dise, seuls les gens d’mon milieu comptent
rien à foutre d’la drill, j’rappe comme un vieux con
j’accouche d’un étron de deux kilos neuf
j’envoie des flammes sur ce rap français et sur les stories d’vos meufs
j’ai toujours pas mon audi a7 jaune
je procrastine jusqu’à c’qu’il s’passe quelque chose donc le climat s’réchauffe
j’aspire à être le meilleur rappeur all time
donc pardon si j’travaille plus mes textes que mes toplines
pas d’autotune, si tu t’en souvenais plus
artistiquement honnête depuis l’tout début, ça m’a toujours déplu
j’ai écouté c’qu’il s’fait, j’comprends pas vraiment c’qu’y’a d’ouf
ils font qu’des vocaux en yaourt, heureus-m-nt y’a nous
fumer du mc est une obsession
s’ils m’avaient google, ils auraient découvert tout seul qu’c’est ma profession
je les encule jusqu’à c’qu’mon s-xe saigne
ils font qu’des refrains, demande-leur un texte seize, ils demandent : “qu’est-ce que c’est ?”
un vieux d’la vieille et les jeunes gens le savent
je reprends ma carrière où j’l’ai laissée donc j’kick comme y’a neuf ans de ça
on s’rappellera que les soirées hip-hop furent pleines
pas de jeunisme ni de pop urbaine, c’est la [?]
les gens d’mon âge qui ne veulent surtout pas passer pour des boumeurs
mais, si tes sons ne tiennent pas debout, meurs
il faut qu’j’essaye l’eau, j’ai fait le même rc que bigflo
oli et laylow, j’suis venu récupérer mon dû
j’ai insulté des rappeurs qui ont pas répondu
je nous préserve d’la merde qu’ils auraient pondue
je les fume tous, on m’connaît pas, c’est ça, l’paradoxe
le battle rap, c’est bien, mais ça paye même pas la box
leur talent dans un dès à coudre ; être top stream
qu’est-ce que j’en ai à foutre ? j’ai ni l’équipe ni la d.a. pour
leurs textes sont dépourvus d’âme comme walking dead
t’es pas mc si le ghost writing t’aide
les règles qui s’appliquent [?] sont mortes, j’pourrais vendre
c’qu’y’a dans mon application notes, faut j’réfléchisse à son offre
j’prenais mon temps pendant qu’ils charbonnèrent
t’écris des suites de phrases que personne n’comprend, tu t’prends pour charles baudelaire ?
ces pseudos lyricistes auxquels on ferme les yeux
ne veulent pas être techniques au détriment du fond, ne savent pas faire les deux
que dieu maudisse le jour où j’ai rencontré cette fille trop belle
c’ne fut qu’un ramassis d’problèmes
j’évite les nuits [?] suceurs comme la citronnelle, j’veux d’la stabilité
f-ck les gens qui ont la fiabilité d’une citroën
j’me permets d’être un connard parce que j’peux
j’réponds pas aux dm, à part aux meufs et aux badges bleus
je parle peu, je suis le baiseur taciturne
même si, l’idée d’m’avoir rien qu’pour elles, elles se sont assises d’ssus
envoie l’miel sur eux, j’baise comme un daron
mais j’peux faire crier ces chiennes hurleuses qu’un week-end sur deux
non, j’ai plus l’âge de m’habiller comme dans l’clip de jul
j’écris cette ligne, la p’tite a douze ans depuis deux jours
un couplet sans refrain ; pour les mc, l’avenir sera sombre
parce que j’sors un son, enfin

- lamanif

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