letra de rêve gris (le jour où tout s'arrête) - lackpow
[couplet unique]
vois comment par ici les choses se p-ssent
comment les gens bien vite trép-ssent
un tour de p-sse-p-sse, et les amis s’en vont
impossible de s’dire qu’en fait nous rêvons
rêvons d’un monde meilleur pour la motiv’
mais comment faire quand la mort est leitmotiv
hâtives sorties de piste, on en compte combien ?
et dire que cela arrive même chez les bambins
bains d’acide, coups d’cutter, tringles à rideaux
voilà comment certains esquivent le fardeau
tous sur le même radeau, résigné.e.s à sombrer
dès le début ils savaient qu’bientôt ils tomberaient
ombrées sont les vies qui ici subsistent
en deux minutes on peut en dresser la liste
fataliste ou réaliste, le destin nous a berné.e.s
depuis la sortie du ventre, on survit comme des morts-nés
morne est la plaine où a vu le jour notre existence
le bonheur prend avec nous de plus en plus ses distances
persistance de l’époque ardue depuis la maternelle
constate le statu quo, vingt ans de même ritournelle
tourner la tête, s’la mettre à l’envers n’est pas solution
pourtant la plupart mettent c’plan foireux à exécution
répercussion néfaste, caractère devenant asociale
“live fast, die young” cette devise n’a rien d’spéciale
spécialistes de conneries en tout genre
qui chaque jour deviennent de plus en plus hardcores
on s’accorde sur des principes de vies malsains
a croire que depuis l’début c’était notre dessein
est-ce une signe si j’dessine mes rêves avec des feuilles grises
depuis qu’du désespoir on est tombé sous l’emprise
les leçons que j’ai apprises ont-elles seulement été appliquées
sûrement que dans c’que j’entreprends j’devrais plus m’impliquer
pli qu’est à prendre, mais suis-je sûr de le vouloir
ou ne fais-je qu’attendre la mort debout dans l’couloir
des histoires pas cools, ici on en recense cent la semaine
donc pas sur d’être légitime pour exposer mes problèmes
blème est le teint dans l’miroir quand l’matin j’vois mon reflet
et quand jusqu’au soir j’ai rien fait, j’suis quand même essoufflé
esseulé, soulé, clair qu’j’suis pas dans le bonne att-tude
alors qu’pourtant, j’voudrais tellement prendre de l’alt-tude
tu dors, tu cauchemardes, jour ou nuit quel est le pire
sur la ville, l’armée des ombres a établi son empire
pyromane des sens, je les sens en ébullition
impression qu’notre monde court vers sa perdition
ici on dit pas qu’demain sera un autre jour
on espére juste que le soleil se lève toujours
toujours la même merde, j’en ai pris conscience
voilà d’où est issue toute ma méfiance
fiancé à la merde dès l’plus jeune âge
dans nos rues, difficilement on surnage
donc carnage dès qu’le vase déborde
souvent cela arrive, donc souvent on s’saborde
bordés dans des draps qu’appartiennent au malin
inconfortable même dans du cent pourcent lin
un calin au diable, vois-en les conséquences
nos vies défilent trop vite, en un seul plan-séquence
cancer de l’espoir, dont nul n’a le vaccin
nos existences, des moments succincts
successions de merde, d’embrouilles sans intérêt
combien pour oublier voudraient s’enterrer
terre et lune rentreraient en collision
certains aimeraient voir ça comme conclusion
plus d’illusions, on broie du noir depuis l’berceau
sur ce thème combien ai-je déjà écrit d’morceaux
mort sot, non moi je veux m’élever
c’est une question d’envie, pas de lovés
si je dois crever, ça sera en essayant
espérant que cela s’avère au final payant
ayant quoi dans l’bide, juste mes trippes
faut qu’j’me batte, j’ai pris la mort en grippe
agrippé à la rime, j’trime pour des jours meilleurs
pour pouvoir rêver d’ailleurs
d’ailleurs si quelqu’un à une idée, qu’il l’envoie
de ceux parti trop tôt j’veux pas rejoindre le convoi
mais c’que j’vois c’est quant-té d’portes bloquées
et ni clés, ni pieds d’biches pour péter les loquets
loque errante, voilà comme ici sont la plupart
j’me compte dans l’lot, mais souhaiterais être à part
prendre un nouveau départ, pouvoir tout oublier
qu’en un instant toutes ces mauvaises histoires soient pliées
lié à ces rues, comment donc y parvenir
est-ce donc entre ces tours que s’écrit notre avenir
contre cela pour se prémunir, quelles sont les bonnes munitions ?
un bon mélange entre l’envie et l’éducation
c-ssions-nous nos chance en refusant d’y croire
impossible à savoir, nul ne peut réécrire l’histoire
donc dans nos têtes c’est l’foutoir, qu’importe on fera avec
c’est tout c’qu’on a, car dans nos poches pas d’kopecks
pectoraux gonflés à bloc, signe d’effort
faut réussir seul, car ici pas de renforts
faut crier haut et fort qu’on est ambitieux
pour se convaincre que notre limite c’est les cieux
yeux plein d’tristesse dans lesquels repose le courage
des rêves gris certes, mais dans lesquels coule la rage
le temps est à l’orage, dans les têtes avis d’tempête
t’inquiètes, ça ne sera fini que le jour où tout s’arrête
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