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letra de les non-dits - la secte phonétik

[refrain : dr nivü]
c’est toujours trop tard quand on sait c’qu’on aurait dû dire
pour soulager ma mémoire, j’me dois d’rectifier l’tir
de réécrire nos histoires pour enfin tenir
la paix intérieure car tous ces non-dits hantent mon esprit

[couplet 1 : hippocampe fou]
j’avais six ans quand un bon camarade de cl-sse m’a dit : “mon père est mort
ce mercredi”, j’ai répondu : “heureus-m-nt, y’avait pas école”
j’aurais dû réfléchir, tenter de ressentir avant de parler
j’aurais dû chuchoter : “crois-tu que, maintenant, il vole ?”
j’étais candide, j’ai grandi, pourtant, des conneries, j’en dis
chaque jour et, chaque jour, ces scènes je revis
j’y repense souvent, ça me hante, c’est soûlant
je m’enfonce dans ces remords comme dans des sables mouvants
j’aurais dû dire : “bonsoir”, pas : “bonjour”, il faisait déjà nuit
j’aurais dû dire : “ah non, c’est mon tour”, et pas : “je vous en prie”
j’aurais dû dire : “rends-moi mes baskets”, et pas : “elles te vont”
j’aurais dû dire : “pardon”, pas : “c-sse-toi” ; “ne te trac-sse pas”, pas : “ah bon ?”
“attends”, pas : “vas-y” ; “va-t-en”, pas : “-ssis” ; “de rien”, pas : “merci”
j’aurais dû dire : “je vous comprends” à ce vieillard sans-abri
contredire tous ces gros racistes, et dire au contreb-ssiste
qu’il était faux sur le morceau quand je [xxx] sur la piste

[refrain : dr nivü] (x2)
c’est toujours trop tard quand on sait c’qu’on aurait dû dire
pour soulager ma mémoire, j’me dois d’rectifier l’tir
de réécrire nos histoires pour enfin tenir
la paix intérieure car tous ces non-dits hantent mon esprit

[couplet 2 : djahyef]
j’aurais dû te dire : “je t’aime”
mais j’ai dit : “j’suis très content pour toi”
j’aurais dû te faire une scène
mais je t’ai serrée dans mes bras
j’aurais voulu savoir pourquoi, mais je n’t’ai pas laissée parler
j’aurais dû dire : “qu’est-ce qui va pas ?”, mais je t’ai dit qu’j’étais pressé
j’aurais sûrement dû méditer, me regarder dans un miroir
et puis te dire la vérité au lieu d’inventer cette histoire
j’aurais dû dire : “je te promets”, et pas : “je n’suis pas sûr”
je n’suis pas fiable, je me connais, je suis bien trop immature
j’aurais dû t’embr-sser sans te demander ton avis
j’aurais dû t’enlacer au lieu de te raconter ma vie
j’aurais dû poser la question au lieu de rester dans le doute
j’aurais dû te dire : “pardon”, mais je n’ai rien dit du tout
j’aurais dû dire n’importe quoi pour qu’on reste tous les deux
au moins te dire : “ne t’en va pas”et, pourtant, je t’ai dit : “adieu”

[couplet 3 : dr nivü]
[xxx], sache que j’étais plus gêné que vexé
quand j’ai pleuré lorsque tu m’as volé mon premier baiser
yannick, j’voulais te dire que, pour moi, tout a changé
dans la bande, à la cité, le jour où t’as déménagé
mickaël [xxx], j’ai voulu serrer ta sœur
mais j’me souviens de nos quatre cents coups, des courses-poursuites avec les leurs
[xxx], j’voulais t’dire merci, quoi d’plus logique ?
c’est parce qu’un jour tu m’as fait chanter dans ta chambre qu’aujourd’hui j’fais d’la ‘sique
karim, greg, faut reconnaître que, des fois, on a déconné
comme ces mobylettes volées qu’une fois vides on finissait par brûler
abuelo yo quiero decirte buenas noches
porque olvidé el dia justo antés que te fuistes
[xxx], j’aurais dû t’dire : “reste” au lieu d’jouer les hommes forts
mais sache qu’après ton départ, les remords ont laissé mon cœur mort
nico, julie, même si nos modes de vie diffèrent
je suis fier de vous voir ensemble devenir père et mère
lola, c’est vrai, j’devrais venir te voir plus souvent
mais, même au sein de la famille, j’ai endossé le rôle de cancre
[xxx] yo quiero [xxx]
[xxx] nosotros
manu, putain, j’m’en veux de n’pas être venu à ton enterrement
mais j’voulais garder l’image de toi vivant et souriant
jamel, coco, [xxx] et waly
[xxx] la coloc’, j’ai retrouvé une seconde famille
[xxx], sache qu’au final tu m’as déçu
j’méritais la vérité après c’qu’on avait vécu
[xxx], alors, c’est qui qui avait raison ?
aujourd’hui, tes sourires ont séché tes larmes, et je te souhaite tout l’bonheur du monde
josé, j’ai tellement eu peur de te perdre que, depuis
quasiment tous les soirs, j’en remercie le ciel
maria, je sais pas te le dire, pero te quiero
malgré tant de déceptions, tu n’m’as jamais tourné le dos

- la secte phonetik

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