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letra de duper - la brigade du tigre

[couplet 1]
perdu il avance dans la rue ou une rame de métro
t-tubant il en peut plus, il en fait trop
il tente de rester lucide
mais ça vie n’a plus de sens alors il pense au suicide
mais il se dit aussi qu’il doit penser à sa femme et ses enfants
mais d’un autre côté, ça reste tentant
se tuant à la tâche tous les jours au taf
il veut am-sser le cash
il faudra bientôt le ram-sser à p’t-te cuillère
il en marre de cette vie de misère
et pense sans cesse aux palaces
grosse voiture, vie de luxe, mais ça ne reste que des palabres
un jour un pote lui demande de lui rendre un service
malhonnête, contre quelques pièces, sans hésiter il accepte
même s’il faudrait faire mal au mec
il croyait pas que ça finirait comme ça
des li-sses de billets, de polos costa
il a trop d’argent selon lui, et en dépensant il pensait pas que
quelques jours plus tard il se ferait serrer par les baqueux
quelques jours plus tard il se ferait serrer par les baqueux

[refrain] x2
il a apprit à fermer sa gueule, ouais il sait s’taire
alors pour s’exprimer il sort le winchester
il est duper, il sait plus où avancer
avant c’était mieux de vivre dans ce monde austère

[couplet 2]
c’est la vie d’un jeune drogué
qui n’a pas le temps d’être aux aguets
en se baladant fauché
faut dire qu’la mort l’a déjà touché
chaque matin il se leva, pensa à faire son marché
mais sans compter comme son travail
et ce mois-ci il s’est fait viré
donc il s’en va, vacant à de nouvelles aventures
voulant voler de la levure
valant à fumer sa verdure
car il en prend beaucoup
il arrive pas à joindre les deux bouts
il fume beaucoup de beuh jusqu’à plus en tenir debout
laissé de garde dès le début c’est pour ça il rentre en débat
il a besoin de ça dans sa vie afin d’-ssumer ses ébats
il s’en fou des mourants
le vol chez lui est -ssez fréquent
l’argent rapide : un avantage qui est devenu monnaie courante
mais quand les cons des lents coups
et le courage n’est plus récurent
il court loin loin, loin des diables de son temps
mais il s’est fait dopé, il peut plus rien faire à présent
a part toujours se répéter : “est-ce qu’on peut mer-fu en prison ?”

[couplet 3]
l’histoire d’un gars paumé d’la rue
gros, sans travail et sans famille
il a souffert, son quotidien : entre coups durs et coups d’m-ssu
ecoute bien cette histoire sombre
il rentre chez lui, voit plus qu’son ombre
y a tellement de haine dans son miroir
un rail de c0ke comme doliprane
crâne en panne
il p-sse sa vie au bar-loto
il tise comme quatre et voilà la honte
ne pas tenter de voir dieu trop tôt
tous les soirs sa came le pique dans un monde sp-cio-temporel
il pense à rien, pas aux galères qu’ils lui font
p-sse du temps pour elle
elle qui soulage, qui l’apaise
les poches se vident et s’creusent les cernes
certain d’être putain d’seul au monde
parce que même dieu lui fait d’la peine
il saigne, il sait qu’il est de p-ssage
mais d’la vie il s’est l-ssé
là c’est l’chronique
la gâchette vit le procès d’une société
même pas l’temps pourrait l’soulager
il planque son gun derrière sa chemise
il prend le tro-mé en regardant les hommes, les femmes de sa ville
et vite il sort son calibre
et tire dans l’tas, comme par magie les p-ssants tombent
et tout s’effondre
leurs regards le fait palir
c’est l’ennui, c’est la fin de sa vie
y aura personne aux funérailles
alors il té-ma son calibre pour qu’son histoire se finisse àl

- la brigade du tigre

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