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letra de loin des halls - kohndo

parfois c’est comme la jungle, le quartier une sorte de circuit
y’a pas un jour qui passe sans que le sentier devienne un brasier
tu sais ce qui y’a, les risques, les mille et un contes le disent, des disques en parlent et chaque jour les scènes se multiplient
violence urbaine, la gangrène s’imprègne sans peinе, et à force de régnеr
la haine se dresse comme une toile d’araignée
sortir, mais pas du piège, du flou, du sortilège, des drames
la musique de l’âme seule peut me calmer. j’arme
mon bon sens, l’essence même de ma puissance me transcende
me transporte, et quand je ferme les yeux je m’emporte
avant c’était moins maussade, moins triste, moins médisant, le monde moins mesquin
depuis des gamins partent les pieds devant
j’entends des plaintes et parfois je tends à dramatiser, à m’attirer dans le tourbillon des flammes tout seul sans l’attiser
j’vois mêlés des rires, des larmes : je dis tout n’est pas gris
en été quand j’vois les voitures sur le parvis
806, packs de 10, brise de cannabis, une 8.6
des vannes qui fusent, flow comme l’artiste
c’est aussi ça nos vies, y’a pas que la merde, moi j’veux autre chose
j’veux que nos vies recréent une osmose

[refrain :]
loin des halls, tous, un jour peut-être
on ira plus loin que les avenues qui peu nous reflètent
loin de nos rues, juste pour trouver l’issue
changer de point de vue, pour s’évader des murs, voir au-dessus

on dit que c’est triste et
qu’ici c’est bien étrange et quand
l’inertie nous meurtrie, aucune mouvance et dans
le secteur trop de flemme tenace, y’a peu de place
pour les rêves et trop de crasse menace l’adolescence
perdue dans l’enfance
merde ! c’est fou ce que sont grands tous ces gosses qu’ont pas de chance. le gouffre se creuse, et
des générations se marquent le fossé, image d’oppressés, nos pères speedent, trop stressés
c’est l’excès d’artifice, les pneus qui crissent, un black de plus dans les filets de la bac s’immisce
mon frère plie sous le poids de la justice
quand son pote se prend un max pour une erreur de piste
au mauvais endroit au mauvais moment
on se dit que c’est navrant, de la faute de qui ça ?
les degrés montent comme la harissa
gaze, quand ça pète on se plaint, on parle de gains, et puis quoi ?
on dit que c’est misérable en brûlant nos vies
quand dans les halls les gamins se gavent de gaz gaiement et gramme sur gramme se déchirent au son des gangs régnants
j’arrive à me demander s’ils voudraient bien que ça cesse
y’a comme de la n0blesse à vivre reclus dans les tess’
[refrain]

- kohndo

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