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letra de gymnopédies - keroué

[paroles de “gymnopédies”]

[couplet unique]
de la boue sous les pompes ça prouve que j’en ai bavé
j’vais pas m’plaindre, j’ai quand même fait de l’argent cette année
m-n-scrits qui datent de quelques millénaires, tant pis si j’meurs fauché comme van gogh, c’est toujours mieux que d’crever privé d’air
j’attends qu’la blague se termine, déjà trop longtemps qu’elle s’éternise
j’écris pour mon bien, aussi pour le tien
fautes d’attention le doute revient
les plans sur la comète se ternissent, tout qui dans ce monde me pousse à devenir ermite
beaucoup d’potes qui taffent, qui commencent à faire des gosses, moi j’pense qu’à faire des rimes
dans mon coin j’prie tous les jours pour que la terre guérisse
plus que patient dis pas l’inverse, j’ai remonté la file indienne
j’sais pas comment j’sors tout ça, j’ai cette mélancolie qui m’imprègne
j’ai gobé les pétales de la fleur du mal, les yeux sont vides comme quand j’suis sous cognac à 3h du mat’
fallait pas m’chauffer, j’élève pas la voix pendant l’procès
lucarne plus que nettoyée, la frappe est brossée
j’c-n-lise mes pulsions, elles s’amusent à mettre v’la les feintes
nouvel imprévu donc un nouveau brasier à éteindre
pourquoi les nuits j’angoisse, ça va l’faire j’me l’suis dit 800 fois
l’impression d’être habité par plus puissant qu’oi-m, fallait qu’j’le crache
j’me demande si j’suis bien légitime, j’crois qu’j’en avais besoin
mon prochain occupé à faire du lèche vitrine, à tirer des missiles, à construire des piscines
que le très haut m’en soit témoin, que l’bonheur qui prévaut
hier c’est aujourd’hui et demain c’est loin
résidus d’plomb sous mon kevlar
auto flagellation dès qu’j’me lève tard, c’est du temps perdu à tenter d’être le best
et parfois j’m’égare comme tout le monde, j’me dois de faire le point
fonce-dé je flotte comme sur une mer de sel, j’verrai comment je gère le reste
la bac postée dans le scenic, que fais-je à cette heure ci sur un vélib ?
complètement pété j’suis en survol comme un phénix, encore à traîner ça d’vient pénible
rime d’après comme si c’était déjà écrit, j’réalise le film de ma vie sans être passé par la fémis
ils souhaitent nous grailler jusqu’à l’échine
des chances qui s’amaigrissent mais j’regarde pas les chiffres
j’risque ma vie comme un d’ces trapézistes
y’a des lits chez le médecin légiste mais je préfère le carlton
que dieu me pardonne faut l’khaliss, si j’en ai pas que vais-je dire à mes fils?
en bonne santé j’dois rester positif
doté d’une essence prodigieuse, fierté comme première auditrice
j’ai cru qu’c’était facile, j’ai du halluciner
les mains dans l’charbon toute burinées, pute de noirceur qui tente à tout prix de devenir ma dulcinée

- keroue

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