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letra de fils de butte - kema

– c.sen
dès qu’la zik débute, ça sent la beuh, l’abus
la bac, les bleus, la rue, c’est le bas d’la b-tte
street 1.8. y a qu’le beat, les maquettes, le pilon que je calcine
si j’avais les pépettes, le bras long comme dhasim
putain poto, t’inquiète, je t’aurai fait un signe
là je paie les soirs de fête, koefta, ricard, bon ap’
j’en ai vu des têtes s’noyer dans l’bicarbonate
ces souvenirs que je déteste, me reviennent quand je comate
du mal à faire des plans sur la comète
bah ouais, j’ai merdé le reste et les sornettes
c’est c’que j’me répète, cerné presque tous les soirs, mec
avec du gris dans la cornée, envie d’parler qu’à la barmaid
paris c’est comme parier, tu finis toujours par perdre
ma rue c’est comme s’marier, pour l’meilleur et son contraire
sauf qu’il y a que sur ma p’t-te gueule que j’ai signé un contrat
du mal à cracher l’single en plein silence du rap
fils de b-tte

– refrain (kema / d.a.d.)
encore un fils de b-tte / un mec buté, sans but
seulement un fils de b-tte / qu’on veut buter cent buts
rien qu’un p’t-t fils de b-tte qui n’insiste plus même si faut qu’ça brule
alors qu’est-ce tu veux d’plus

– kema
yo ! j’représente le 18e, j’ai trop la vie des puces
on vise les putes, frère, on est qu’des fils de b-tte avec un vice de plus
j’ai grandi en fredonnant, note ton nom sur ta liste
j’kiffe le rap depuis mille ans sans être allé en italie
eh yo ! tu perds gros parmi des milliers d’escrocs
ça m’berce trop, les chansons de l’espoir des piliers d’bistrot
qu’importe d’où tu viens, ici tu restes qu’un clandestin
maroc ou les antilles, on regarde tous, le déclin d’un destin
essaie d’effacer l’art de la vie des favelas, non
on a pas d’femme hélas, même si on a pas de phrasés l-ssants
quotidien morne, la street et l’sh-t m’ont zombifié
c’est la zik qui me sauve, eh yo ! le rap, c’est toujours bon d’s’y fier
fils de b-tte, lève ton uc et bouge-le
débute donc la lutte, baisse pas ton fut, façon bourge
car mouche, c’est la but avec un crayon dans la paume
j’avance toujours la tête en l’air mais j’la garde bien sur les épaules
en 18mesures, j’blesse, j’vie là où j’vois les bons qui s’mentent
c’est la fissure, laisse séparer le monde de mon arrondiss-m-nt

– refrain

– d.a.d
j’suis qu’un fils de plus dans ce monde de putes
mon état d’être détruit par tous ces gars en bas qui s’butent
catalogué d’être de la b-tte où les putes et le crack
sont h0m-logués, ouais, ça pue
tu sens pas cette rage dans mon regard
non, toi, tu penses que je te veux en bagarre
et bien gare à toi si tu croises ce manque d’optimisme
car ta crainte optimisera un désespoir
ce en quoi déjà on croit
j’suis buté, un fils de b-tte d’où l’but dans la vie
est d’réussir à la débuter
mayday, c’mayday, mais vous n’pouvez y remédier car ici le monde y est
on voit en bas les pauvres mendier et en haut les riches dépenser
un tas d’ethnies compensé par un tas d’ennemis cons
pensez qu’à ceux qui abusent de leur uniforme de brute
qui déteint sur notre figure, bande d’enfant d’putain
gaf-fé où tu ché-mar, ça peut être un cauchemar en bas des marches
mon ton t’martèle, ici c’est pas tontmartre

– refrain

- kema

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