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letra de j'rêve de voyage - kekro

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putain je veux m’en aller, loin de ce monde de sauvages
envoies le gilet de sauvetage parce qu’ici les rêves tombent à l’eau
t’as pisté la vie de dingue, je pas au taff’ mal réveillé, je rentre fatigué
je rêve du grand air comme palro (?)
ici c’est fric et boulot, faut vivre à vitesse grand v
v’là la vie en ville il y a de quoi péter un boulon, ici je me sens pas en vie, j’ai plein d’autres choses en vue
envie de prendre du bon temps, mais ici pas le temps d’avoir envie
je rêve de voyage, d’un bol d’air, faire mes bagages, ici c’est retournage de crâne entre pubs et packaging
un monde pré-emballé, une course aux billets où tout et à vendre même le bonheur, je chante
la france t’a grillé, liberté, égalité, fraternité, cupidon, j’en ai marre de perdre mon temps et de me faire mener en bateau
faut que je f-sse mes bagages, putain, je veux pas être un pantin
je rêve pas course (?) putain, routine matériel et béton
ici aucune solidarité, tout le monde est en rivalité, pour monter dans la société les gens sont prêts à te piétiner
l’égoïsme est devenu b-n-lité, plus de valeurs, plus de moralité
je m’accroche à la réalité, le reste n’est qu’une formalité
philosophie de vie hors normes, mais tout le monde trouve ça normal
conditionné depuis môme, un système pourri jusqu’à la moelle
ici c’est de pire en pire, tout le monde veut sa part
putain faut que je me barre, loin des costards et des code-barres
tout comme ma génération moi aussi j’en ai -ssez de fermer ma gueule, d’être -ssis, moi aussi j’ai envie de tracer
une génération de bernés depuis tout jeunes, retournage de crâne, les yeux cernés par la marie-jeanne
génération de prisonniers, d’un système qui nous a pigeonné, ici je me sens enchaîné, ici je me sens pas chez moi
génération qu’est pas chan-mé, c’est juste qu’on a la rage, la tête dans les nuages, p-sse ses journées à rêver
elle tourne pas rond la terre mais je rêve d’en faire un tour, nouveaux horizons, rien que d’y penser j’en ai des frissons
je rêve de quitter la france, les barrières je vais les sauter
marre du taff’, de me lever si tôt, ma vie je veux en profiter, de chaque jour, chaque année
je veux pas d’une vie bidon, ici je veux pas être l’âne, ni la carotte ni le bâton
je rêve de vert pâture, mais ici c’est le béton, ici voyage au bédo, au bon son et à l’écriture
je peux plus garder le silence, je pense trop j’arrive plus à pioncer
je ramène pas ma science, je chante ma vérité
surp-sse, ouvre grand tes oreilles, et j’ouvrirai tes yeux sur ce qu’il se p-sse sous ton nez
ici c’est engrenage et cercle vicieux, mais tu le sais, ce que je vis tu le vis aussi
les fiches de paie en b-sse et le prix de la vie en hausse
ici c’est avarice et vices, tout le monde vit reclus sur eux même
les gens reculent et le pire c’est qu’ils croient qu’ils avancent
je veux pas de cette vie, de cet enfer, je retournerai pas ma veste, le monde est vaste et ailleurs il y en a tellement à voir
je veux m’enfuir, de la routine, de la ville, le bonheur il est pas où on vit, je veux prendre la route de la vie
tout seul ou avec mes frères, il faut que je me barre car les sourires sont rares dans ce monde où on fait que courir
ma vie elle est pas ici, je rêve de nouveaux paysages, je veux prendre de l’âge, les pieds en éventail sur une plage
je veux quitter la monotonie, le bizz’, le taff’, tu connais
je rêve de terres inconnues, et dire au boss je prends 10 ans de congé
envie de bouger parce que j’ai la rage et ici je vois rouge, je me sens enfermé en cage et c’est pas demain que ça va changer

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