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letra de routine - kalash l'afro

[couplet 1]
la tête choquée, réveil au café noir et sale pollen
le jour commence le soir, rare que tu voies pas l’collègue
routine, stress, colère, berceau d’misère
au minimum tu laisses le cœur ou un morceau d’viscère
chacun sa guerre, y a combien d’bonhommes vi-ser
combien qui cherchent à fuir c’t enfer
barman, ressers, pose-moi un verre
j’règle l’ardoise qu’le cinq du mois
discours de sourds, merde au fait c’est combien qu’j’te dois?
haja, vas-y serre-moi la pince
t’es au courant qu’si on avait saisi notre france, on serait tous des princes
y a des passages qui durent des années, des sages qui finissent bannis
des anges qui s’font caner, qu’on retrouve camés
qu’on s’en sorte, ça en emmerde certains
à défaut d’péter des portes, faut qu’on morfle pour en être certains
décor cramé, tu crois vraiment qu’on s’plaît ici?
qu’on fait pas d’différence entre défaite et réussite
on meurt, on ressuscite sans les provoquer
et quand ils pensent à nous écrire, c’est pour nous convoquer
face à la barre, dix minutes pour les épater
suspect comme un sourire avec nos dents qui sont éclatées
ils s’flattaient d’savoir qu’notre vie c’est pas la leur
te casse, on marche à l’aise avec des fusils dans les baladeurs
ici l’sommeil est pas réparateur
on trouve l’éveil dans la rancœur, on n’est pas là pour jouer les parapheurs
[refrain]
les journées passent et se ressemblent
comme tous les jeunes qui traînent ensemble
on aime croire qu’y a qu’la poisse qui nous rassemble
le temps s’échappe comme un cœur qui perd son sang
quand tu niques le tien à rien faire, la vie en perd son sens
chaque bijouterie a son esclave dans l’arrière-boutique
c’monde est froid comme le sourire à vladimir poutine
dans l’fond, on n’est qu’des hommes à l’existence futile
fallait quelqu’un pour chanter cette putain d’routine

[couplet 2]
ici y a pas d’place pour les dépressifs
on s’éduque à notre propre école, vu qu’l’état veut faire dans l’répressif
au chômage dégressif, dix-mille au tiercé
ça rêve encore de percer même quand les routes s’rétrécissent
d’l’alcool versé, chacun s’débrouille, ça calme, sale manie
les nerfs d’un type qui nique sa paye au rami
s’embrouille avec son ami
qui perd la face et frappe sa femme, sali
demain ça change, tout revient à sa place
c’est ça la routine
la délinquance le rappelle, vaillants comme salah ad-din
les jeunes s’ennuient à la pelle, satan répond à l’appel
répand le malheur sur nos vies, dans le vice
les hommes s’autodétruisent pour être sûrs de vivre
logique ou pas, c’est comme ça qu’ça s’passe
si tu vois que d’la mauvaise foi, viens faire un tour, c’est en bas qu’ça s’passe
moi j’suis là à cracher sur la page
à faire de l’or avec la rage, croyant même que ça m’sortira d’là
chaque bijouterie a son esclave dans l’arrière-boutique
auteur d’un rap qui parle cash, pas besoin d’sous-titres
y a pas d’sous-fifre, pas besoin d’soupirs
nos vies nous appartiennent, on sait c’qu’on doit en faire
frère
[refrain]
les journées passent et se ressemblent
comme tous les jeunes qui traînent ensemble
on aime croire qu’y a qu’la poisse qui nous rassemble
le temps s’échappe comme un cœur qui perd son sang
quand tu niques le tien à rien faire, la vie en perd son sens
chaque bijouterie a son esclave dans l’arrière-boutique
c’monde est froid comme le sourire à vladimir poutine
dans l’fond, on n’est qu’des hommes à l’existence futile
fallait quelqu’un pour chanter cette putain d’routine

[outro]
crevard
sec sec

- kalash lafro

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