letra de j'rap à l'ancienne - kadaz
[intro: kadaz]
kadaz… a.l
90, début dans les caves
on est toujours là frère
comment on sait, alors comment on sait
j’rappe à l’ancienne
à l’ancienne
seul tout, que dieu bénisse ma haine
j’encule les brebis d’beni sn-ssen
[couplet 1: kadaz]
janvier 2003, j’pose ma date sur l’écran
c’est juste un trait à la craie, un d’plus sous écrou
quand la vérité vous blesse, on l’enferme
j’ai pris quinze ans ferme
marqué à vie, l’infâme, piquer la xxxx
satisfaire ma haine, j’demande que ça
voir plus loin qu’un croco sur vos pe-sa
j’attends plus qu’on m’trouve
j’tire ma peine sans rechigner
demain j’sors sans signer
le cœur heureux d’saigner
alors qu’tu cherches l’enculé pour t’renseigner
dans ma solitude, j’m’abandonne
comme un parloir fantôme, j’parle aux murs avec la force de cent hommes
mc, ça rime à rien qu’tu chantonnes
parfois j’sens bien qu’la famille doute
combien ça coûte de vivre une vie avec retour dans la soute
sortir d’un trou pour marcher vers l’autre, destin d’cafard
écrasé par la peur de l’autre
placé du mauvais côté d’l’axe dans ton monde
on est d’nature à sourire quand l’ton monte
ça remonte aux claquements d’doigts et pet-ts pas sur un son d’funk
déjà à l’écart comme un punk
on parle d’nos vies quand même
et même qu’on parlait d’en vivre
si peu d’histoires et tant d’livres
alors on s’sert ici et là et c’est d’la survie et j’cantine
à l’ombre de tes comptines
[refrain : kadaz/al]
j’rappe à l’ancienne
j’rappe à l’ancienne
à l’ancienne
moi j’rappe à l’ancienne
j’rappe à l’ancienne
j’rappe à l’ancienne
à l’ancienne
moi j’rappe à l’ancienne
et si t’as la même
c’est qu’ta rime c’est la mienne
moi j’rappe à l’ancienne
[couplet 2: kadaz]
ça fait un moment qu’j’rêve de quitter ta zone
le rap c’est pas ma vie, c’est juste ma zonz
égoïste, j’espère avoir la santé au moins
et seul quand j’prie, c’est moi avec un ange en moins
en des termes, vu d’ma cellule, j’compte les lunes
les cheveux gris sur mon crâne et les dunes
j’ai tapé dans l’gâteau, le crime a payé ma crise
reste rien, ils voulaient qu’j’avale la cerise
j’ai jamais yép pour une bise même saoul
sur l’trottoir ça sent l’chat mort, et vivre j’aime ça
la caf m’envoie ses mandats tous les six du mois
fidèle comme l’air, la rage entre mes dix doigts
ma gueule, un an d’plus au contentieux
c’était plus fort que moi j’voulais mon compte en suisse
victime de mes risques, un enfant d’la france
ceux qui sont tombés ont tenté leur chance
[couplet 3: al]
vivre avec son temps
c’est avoir un doigt pour cliquer, un doigt pour shooter
mon pera est armé, ch-sse les stars parachutées
prêt à bondir d’un utilitaire quand ma poésie devient paramilitaire
ne m’demande pas si c’est supportable
que les rappeurs en soient à faire des sonneries d’portable
pas d’caviar, c’est c-ssoulet quand on s’met à table
des rimes lourdes comme un boo-yaa t.r.i.b.e
mes fables sont faites de feu, de fonte
chez moi le m.i.c est la réincarnation d’un fusil
j’ai fait sauter le fusible
le rap sait qu’on en veut à son derche
j’enjambe le corps du concierge
dans l’obscurité tu m’entends monter
tu sais très bien que je n’suis pas venu pour prendre le thé
j’baise les stars, le rap français va finir dans l’décor
ça va être sale, baisse les stores
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