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letra de freestyle bonne année - kacem wapalek

[intro]
voilà, une pet-te vidéo faite avec mon téléphone portable : un son dégueul-sse, une image dégueul-sse, une tronche dégueul-sse…
c’est pour vous souhaiter la bonne année
voilà. j’vous ai préparé un pet-t riff de guitare
tu verras : pas deux mesures pareilles, ça évolue tout l’temps…
puis, on va freestyler dessus tranquillement, pépèrement, j’espère
ouais, pas d’retouche, par contre, j’y touche pas, y’aura pas d’montage, on s’en bat les couilles, les roubignoles…
bon, allez, c’est parti

[intro chant]
ça, c’est du son qui défonce, mec
ça, c’est du son qui défonce
c’est du kacem wapalek, mec
tu sais quoi ?

[refrain]
la rue nous l’enseigne : les gens trop lents saignent
tu connais la suite : j’arrive à l’ancienne
la foule hallucine, on retourne la scène
et chaque phase -ss-ssine, en gros, c’est du kacem
la rue nous l’enseigne : les gens trop lents saignent
tu connais la suite : j’arrive à l’ancienne
la foule hallucine, on retourne la scène
et chaque phase -ss-ssine, en gros…

[couplet 1]
les gens s’poussent tous quand les gars du couscous clan débarquent
notre son met des baffes, alors éloigne-toi des baffles, on est des barges
la france d’en haut, c’est nous, on vit tous au dernier étage, en marge
on marche avec la haine comme héritage, sauvage
dès qu’un flic voit nos faces, il porte plainte pour outrage
on connaît leur message, demande aux gens sages
aux moins sages, aux peuples libres ou en cage
à tous ceux qu’ont la rage
j’représente pas tous les hrab, juste mes shab, wesh, t’heb’ ?
tu sais bien qu’chez nous aussi y’a trop de k’hebs, trop de clebs
trop de mecs au hebs, trop d’jeunes qui foutent le hess’
trop d’cess’ et trop d’h-ssess, eux rêvent de mercedes
on en a marre d’ces tess’, on en a marre d’ce destin
qui nous blesse et qui nous laisse clandestin
ici, l’espoir s’éteint entre six et sept ans
souvent, c’est satan qui s’en tire, on s’attend au pire
et, dans ces tours, on s’enterre en sentant son tour venir
on vénère le p-ssé de nos pères dép-ssés, vénères
et l-ssés de nous voir cracher sur notre avenir
parce qu’on est trop vénères
la haine injectée dans les veines par intraveineuse
est trop vénéneuse, elle est trop vénéneuse, mec
la jalousie peut te cramer les yeuz’

[couplet 2]
nefham koulchi mina nas yahdrou mâana
manâarfash wâalesh manahdersh mlih bel ârbia
manenjemsh, ou nehchem chwya, esmâ a khoya
rani nghani ou ila mafhetnish samehni
waâlesh tadhak âlina ? chkoune rak nta ?
chkoune rani âlik besh tahdar mâana
kima…ou hakda lâabtou âlia
ou hakda, mala barra nyek
maranish s’habek, maranish khouk
fhamt ? fhamt ? mala barra emchi nikoumouk
smâat kima ndirlek manahdarsh mlih bfoumi
bessah samehni manesmaâch bezzaf elghachi lu yadhrou
aya rouh tekhra
c’est pas du rih ça, c’est du sah
meme quand je rappe en ârbi tu hires, tellement c’est har
makench la wahed li yahder khir…

[couplet 3]
si ça t’choque, c’est qu’on tchatche sec
check ça, c’est kacem, et j’sais qu’sur chaque son j’excelle
on fout l’boxon chaque soir d’chaque semaine
à chaque son, on s’y met, j’sais qu’ça mène au sommet
note ça, mec : notre ceau-mor’ pète sa mère, ouais
fais leur écouter si tes potes s’emmerdent, non
me parle pas d’ciment, j’suis pas d’ce monde
et quand le beat s’énerve, j’lui bute sa mère
everybody get up to get down, non, mais vous êtes dingues
et motherf-cker bang bang, et vous êtes comme des dingues
tous les mêmes fringues, tous bringuent
et certains portent un flingue, la rue : c’est la jungle
et ça chlingue à mort, j’ai compris ça depuis qu’j’suis un gamin
du coup, j’vais pas mâcher mes mots, c’est pas du chewing-gum, hein
la rue, c’est trash, vice, crash et traces de p-sse
pét-sses, hasch’ et canettes de dix, dix

[couplet 4]
moi ? j’étais c’mec dément qui smoke dix meuj’ puis s’moque des mots
et smacke des meuf, qui s’tape trop d’sticks dimanche
merde, lundi, sur mon compte, y’a un smic de moins
du coup, mon banquier s’moque de moi, me choque
par son désintérêt, c’mec demande des intérêts
connaît mes rêves et veut les enterrer
voudrait me voir p-sser dix ans terribles à taffer dans des intérims
j’me suis dit : “fonce en aiguisant tes rimes”
j’aimais la drogue, la drague et la jungle
pas besoin d’schl-ss pour s’lamer, rien qu’j’ouvrais ma grande gueule
aaah ! me dis pas que l’underground galère
j’étais c’gringalet solitaire mais rarement seul
moi, j’rappais seul, au début, dans ma salle de bain
j’étais si loin du but, j’errais seul de banc en banc
sans les débiles en bande et les salauds d’en bas
qui jouaient les bandits, m’ont jamais fait bander
sers-toi d’ta tête et, si t’écoutes, fais-la rebondir
trop de frères abandonnent, les faux rappeurs abondent
et ces bandes de bandits bidons : ras l’bonda !
les bancs de la fac font un bide, et sans bédo
dur de rester zen comme bouddha

[outro]
bonne année à tous, merci

- kacem wapalek

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