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letra de nirvana - k-rip

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assis en tailleur, voilà des heures que je médite
sous la cascade et je n’arrive pas à faire le vide
à l’écoute de cette voix qui me sert de guide
t’es sûr de rien ici, c’était inscrit depuis 98
le sommeil insipide m’a cerné, m’a berné
materné par les questions, la déception m’a bercé
j’ai vu défiler ces guerriers de bois quand j’encaissais le fer
qu’on m’empêchait de faire ma vie, pendant qu’ces dés de verre
enclenchaient mes vieux rêves, traçaient mes routes sur le ciel
mais les yeux rivés sur le sol, je n’ai perçu aucune d’entre elles
fruit du hasard, ma destinée s’écrit comme elle s’efface
les connes laissent des traces, tout comme les coups dans la gueule sous les regards
des collègues d’école, comme les remords des années déconne
quand le temps passe trop vite et que les vies se fanent et s’érodent
comme le colosse de rhodes anéanti par un caprice du sol
on s’y habitue certes mais rares sont ceux qui brillent tout seuls

parfois les potes se changent en pierre ou leurs fonctions n’exercent
que quand il s’agit d’briser tes rêves ou d’se taper tes ex
mais le passé n’existe que dans la pensée des faibles
ou dans les blessures de guerre qui traumatisent le cortex
quand vient le cortège d’excuses mêlé d’jalousie
on joue les sourds, les forts, les sauvages et les sages aussi
mais la peur s’assagit quand vient le soir où passe la chance
où porté par les vagues le défunt dans sa barque avance
pour s’échouer sur le rivage, une perle entre les doigts
la peine figée sur le visage, la mort on ne s’en remet pas
trop souvent renié par l’espoir on fume son ego
parle à des murs de pierre, attendant que réponde son écho
mais l’écorce pousse, pour masquer les doutes et les craintes
pour étouffer les plaintes d’un cœur où tout était bien
l’esp-ce d’un instant, le temps que l’envie fabule
puis que le destin s’annule, et que toute une vie bascule
alors j’écris sous ma cascade, un casque accroché au crâne
l’âme au calme, attendant le nirvana
à la recherche de la vérité universelle
du bonheur infini, même si pour l’instant mes vers saignent
je m’émerveille devant la splendeur des eaux limpides
étincelantes sous les étoiles dès que la lune s’invite
quand les humains s’endorment avec leurs rêves brisés
j’esquisse un grand sourire pour toutes ces vies trop souvent méprisées
dans l’espoir qu’elles trouvent un jour la paix de l’âme
et que les perles rares ne perdent pas le nord et puissent avancer
la distance qui relie la terre au ciel est celle de la pensée

pour savoir qui tu es, écoute ton silence
la nuit, l’encéphale dévoile ses plus belles confidences
est-ce une coïncidence ?
les mots les plus lourds de sens sont ceux qui pèsent le plus sur la conscience
perdus quelque part entre science et métaphysique
difficile d’en saisir l’essence car l’esprit fatigue vite
les secondes passent c’est triste, l’heure fatidique approche si vite
qu’elle nous fige et que les grains de sables effacent les pistes
les prises de risques payent souvent, mais peu se vantent d’une chute
t’en saisis l’importance uniquement quand tu prends du recul
en grandissant les enfants s’taisent, oublient leurs questions
à force d’entendre leur frère leur dire « la ferme p’tit con »
mais les doutes resurgissent quand la sagesse arrive
hélas ça n’est pas inné trop l’esquivent et filent vers la fatalité
ça m’attriste et j’peine à rire à l’idée d’imaginer
la déprime de leur esprit quand même la vie s’enfuit d’leur corps alité
moralité : faut lutter, méditer sans répit
jusqu’à l’absence, le vide, l’apothéose, quand tout s’embellit
tout semble triste ici-bas, attirée par les mirages
l’humanité ne vit pas, ne suit pas le virage
endormie par la grisaille, l’habitude, la marmaille
les factures, le mariage, les voitures, le travail
on en oublie la caresse du vent sur la cime des arbres
la fascinante machine qui permet la survie des âmes
le chant de l’eau qui coule à flots dans une rivière sauvage
le cri de l’oiseau qui refuse que la lumière s’en aille
le son des herbes hautes lorsque le soleil dort
et que la terre entière est plongée dans un sommeil d’or
tant d’choses à vivre, à entendre, à voir, à sentir
mais prisonnier d’une tour d’ivoire, personne ne s’en tire
quand je m’égare, j’arrête ma route et tend l’oreille au vent
et je perçois la voix des sages et leurs enseignements

alors j’écris sous ma cascade, un casque accroché au crâne
l’âme au calme, attendant le nirvana
à la recherche de la vérité universelle
du bonheur infini, même si pour l’instant mes vers saignent
je m’émerveille devant la splendeur des eaux limpides
étincelantes sous les étoiles dès que la lune s’invite
quand les humains s’endorment avec leurs rêves brisés
j’esquisse un grand sourire pour toutes ces vies trop souvent méprisées
dans l’espoir qu’elles trouvent un jour la paix de l’âme
et que les perles rares ne perdent pas le nord et puissent avancer
la distance qui relie la terre au ciel est celle de la pensée
assis en tailleur, voilà des heures que je médite
sous la cascade, et j’arrive enfin à faire le vide
j’ai trouvé la paix intérieure, celle qui me délivre
à présent je souris car j’ai compris la chance que j’ai de vivre
une gorgée d’eau pure et quelques bouffées d’oxygène
j’ignorais qu’une nuit d’été pouvait être aussi belle
en solitaire, j’entre en fusion avec la terre
et m’offre à elle pour que jamais la haine et la peur ne m’atteignent
je pensais que la vie n’était qu’une guerre perdue d’avance
c’était avant que l’on m’apprenne à faire preuve de patience
la chance appartient à qui sait la prendre dans ses bras
lui faire confiance, et sans crainte avancer dans ses pas
j’ai suivi la lumière là où les voiles se perdent
là où les âmes se taisent, j’ai même laissé couler des larmes de paix
j’n’avais pas d’repères, à présent j’marche vers l’horizon
car c’est là-bas qu’ma bonne étoile se lève

face à mon être, quand cette brise me berce
je m’exprime et laisse ma trace écrite sur terre
et même si mes rêves se meurent, s’ils s’éteignent
à chaque rime, je t’affirmerai que la vie est belle

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