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letra de la première prise - k-rip

[couplet 1 : k-rip]
c’était y a plus d’sept ans, sentant venir l’envie de voir grand
j’ai brandi mes rimes, pris l’inspi, kické l’beat en cadence
trente-six mesures mémorisées sur un lecteur mp3
j’avais l’sentiment d’sentir s’enfuir sans bruit toute ma haine
et j’crois que j’regrette l’époque où poser relever du mythe
on s’imaginait des feats, rêvait d’écrire en équipe
quand les prods uniques s’faisaiеnt rares comme la chaleur еn alsaka
on s’donnait des styles, comme parler des flics pour faire les lascars
on était des petits cons, mais qu’est-ce qu’on kiffait kicker
on écrivait vite et c’était triste et vide mais qu’est-ce qu’on vibrait
j’aimerais tant revivre ma première prise, mon premier mix
on pouvait s’faire griller, mais malgré l’heure on prenait l’risque
on faisait des disques en dix aces prod, des pistes en six décibels
on kickait sans précision, nos rimes nous semblaient si belles
le premier sample-beat-basse, les essais au beatbox
la première scène, j’en ai les poils qui s’hérissent quand j’y repense

[refrain : k-rip, smr & dayo]
quand j’y repense, on était qu’des gamins
on rêvait de devenir grands
de revenir quand tous ces textes moyens
déclencheraient des applaudiss-m-nts
mais quand j’y repense, on était qu’des gamins
on était qu’des gamins
mais depuis l’temps l’insistance a payé
j’ai gratté des cahiers pour donner du sens à mon existence
[couplet 2 : smr]
je n’avais que treize piges
entre les joies et les pleurs, j’ai puisé dans mes déboires
le vestige de ma première prise
de l’encre et des pages
peu d’maitrise, je planquais mes phases
avant qu’elles ne s’aiguisent, tellement j’étais naze
pleurs et crises, peur que mon cœur s’épuise
dans l’indifférence générale
pas l’choix, sache que j’élaborais mes textes à l’école
j’adorais ces belles années folles
ça m’étonne même parfois de retrouver mes vieux textes
à l’époque je ne portais qu’un cartable
mais aujourd’hui ce ne sont que de vieux ennemis
les études tuent mes semaines vides
en gros, depuis ma première prise
oui, l’écriture est une deuxième vie

[refrain : k-rip, smr & dayo]
quand j’y repense, on était qu’des gamins
on rêvait de devenir grands
de revenir quand tous ces textes moyens
déclencheraient des applaudiss-m-nts
mais quand j’y repense, on était qu’des gamins
on était qu’des gamins
mais depuis l’temps l’insistance a payé
j’ai gratté des cahiers pour donner du sens à mon existence
[couplet 3 : dayo]
les insomnies se succédaient
j’ai su qu’c’était l’heure de les rendre rentables en un sursaut
j’t’assure que le but était juste d’occuper mon temps
saturer de ratures mon cahier cerclé
ça justifiait mes cernes entre les études et les livres
délivrer mon vécu comme un cuvée prestigieux
j’ai vérifié, ça parlait de décuver des litres
écumer des spleens, et tout ça pour résumer des vies
rencontre des premiers membres de mon groupe
la confrontation me force à mettre mes démons en doute
l’écriture en touche ? nan, pas question
juste des connexions et des sessions en boucle
les faces b tournent de la même manière
le micro branché, tous sous la même bannière
ces souvenirs ressurgissent, de ma première prise
ce rare gis-m-nt sera bijou de ma énième vie

- k rip

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