letra de décisif - juste cause
[parole de “décisif”]
[couplet 1 : scar]
j’cace-dédi le bitume avec un gros burn ou ma petite plume
j’ai que ça : des rimes qui tuent, -n-lyse si t’as pas l’habitude
c’est pour les frères assis sur un siège auto tout pété
pour mes potos sous-payés qui saignent les motos tout l’été
donc laissez-nous passer et faire ce qu’on a à faire
nan je viens pendre ce que j’ai à vendre et prendre ce que j’ai à manger
y a notre skeud dans ton postе, nos ses-pha dans ton veau-cer
t’as capté quе c’est du lourd un peu comme tout ce qu’on vous sert
en freestyle rempli de phases ou dans la street dans le stique-pla
pour le veau-cer c’est : “cl!ck paw !”, tu restes assis dans le clic-clac
c’est nous la france d’en bas, lâche l’affaire on fonce dans le barrage
bicrave même sans emballage, ça commence en ayant pas l’âge
indépendant jusqu’aux couilles, du début jusqu’au bout
c’est ça ma juste cause : c’est celle qui taffe pendant qu’tu t’reposes
j’crache ma haine en seize barres, j’m’en tape moi de la première place
du rap de première classe pour tous ceux qui n’aiment pas le commercial
[couplet 2 : deviz]
moi j’suis ce lascar qui commence à per-ra, tes yeux s’écarquillent
lyrical coup de schlass, mec interne sont les cicatrices
pas de style, flow factice tous tes m.c. en plastique
tu les compares à nous c’est que tu t’es trompé dans le casting
bah oui ici la galère est permanente
j’peux pas la fermer, y a qu’au commico’ que je perds ma langue
dorénavant sur la mauvaise bande tous les tits-pe glissent
[?] taux de chômage on bosse en sous-traitance avec le triple six
si je te dis qu’on brûlera tous et il restera que des cendres
c’est pas un exemple, dans nos cœurs il fait aussi chaud qu’au mois de décembre
j’crois qu’mes chances s’amenuisent vu que la poisse nous suit où qu’on aille
m’écarte du troupeau, apparemment j’suis pas l’seul mouton noir
écoute on a perdu assez de temps, laisse mon per-ra s’étendre
tout faire péter comme les attentats du 11 septembre
le constat est alarmant, on vit un piètre siècle
c’qui me donne parfois l’envie de tout arrêter comme [?]
[couplet 3 : vin7]
si tu me vois dans un coin c’est pas que j’ai peur mais que j’me cache du vent
j’peux faire le geush des fois mais j’oublie pas les valeurs que j’défends
j’m’en fous du cache des vente tant qu’j’ai de quoi me casser le ventre
la mort : seule file d’attente où tous sont près à te laisser passer devant
allongé sur le divan t’as balancé alors [?]
tu devrais le savoir y a des sujets sur lesquels faut pas s’étendre
à bout de souffle, bientôt vingt-sept bougies à éteindre
heureus-m-nt j’ai de la bouffe et une bête de femme à étreindre
on passe notre vie à attendre, quoi au juste on se l’demande
paraît que l’espoir fait vivre mais on commence à en sentir le manque
j’en ai marre qu’on nous mente, qu’on nous fasse les mêmes promesses
les rappeurs pensent qu’à la vente, s’inventant des nouvelles prouesses
de ma vie je garde le meilleur, c’est sans regrets qu’j’oublie tout le reste
j’profite de chaque instant, chaque heure même si dans ce monde j’suis qu’un touriste
laisse moi dans mes délires j’persiste à me répéter qu’il faut qu’je parte d’ici
j’veux pas jouer à un jeu dans lequel tant de connards participent
[couplet 4 : kami]
une fois sur six on te ment ça passe tranquille comme ce sifflotement
époque sursis sottement, un peu de débrouille et les soucis augmentent
histoires saucissonnantes ça ferme les portes mais j’crois bien qu’c’est possible qu’on entre
atmosphère frissonnante, flacon d’alcool, un peu de résine collante
j’écris, je commente et je lâcherais pas j’rapperai même la chevelure grisonnante
me parle pas de chiffre de vente, j’rappe par crise de ventre
nique les prises de vent, des années que j’m’épuise et que j’me brise les jambes
à courser des putes qui maîtrisent le georges
méprise les gens, j’représente mes types et pas les petites légendes
les bides j’éventre, j’reste authentique, j’vais là où me guident mes [?jantes]
[couplet 5 : 2ci]
on noie nos soucis dans des bouteilles pleines à cinq ou six sos
nos vies n’tiennent qu’à un fil et c’est sarko qui tient les ciseaux
mes potes fument du sh-t zone et deviennent schyzo’
les parents comprennent pas, quand ils les regardent se demandent ce qu’ils ont
ma place est dans nos roues des immense troncs d’arbre
il y a ceux qui crèvent de faim et d’autres qui pleurent parce qu’ils mangent trop gras
j’suis pas d’accord comme un keuf qui -n-lyse mes tracks
j’suis à la gorge, j’pense pas qu’un psych-n-lyste m’aidera
demande à tos depuis le départ ils nous mènent en bateau
les profs nous aimaient pas trop, les portes fermées des patrons
on attribue le mauvais rôle toujours à mes potos
on te parle souvent de galère c’est peut-être parce qu’on connaît pas autre chose
[couplet 6 : omega]
mais tu crois quoi toi ? que la politique va changer les faits
eux niquent la terre et nous répare, met toi ça entre les fesses
ouais tellement de plaies qu’il faut que j’en perce en bistouri
tous comme ces [?] en moins cousin qui va m’enlever le sourire
tu jure la vie de ta mère, t’as même pas assuré ta vie
confond pas ta soupe commerciale avec des passionnés de la rime
avant de ber-ton crois moi la rue t’a pas sacrée taulard
dont le respect est une faiblesse cousin c’est ça qui est trop naze
alors compte l’oseille des paliers avec un sacré tronc d’arbre
maintenant à quinze piges traînent avec un sac et l’cool-al
génération pas de pot qui génère un son de barjo
trop deuz deuz comme voir tout ce qui s’effrite par jour
pas de loves, pas pablo hep hep hep fait pas le beau
la haine est palpable mais j’prêche pas de paroles d’apôtres
le sous-sol [?] j’sors des couplets de barge
j’vie entre doute et trash mais doucement s’écoule les tracks
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