letra de poignée de punchlines 2.0 - les réfugiés - jeff le nerf
[partie 1]
[couplet 1]
depuis qu’j’ai dû quitter ma terre chérie, je ne fais que sûbir les hommes
elle me manque ma chère syrie, mais y’a plus qu’les bombes qui y résonnent
nous les migrants, les immigrés, les dénigrés, les harragas
on est pas v’nus pour vous narguer, on essaie juste de fuir la hagra
même si c’est vrai, qu’on a plus rien à vous offrir, à part nos coeurs
non j’n’ai plus rien qu’une photo d’famille, pour l’reste j’ai dû tout donner aux p-sseurs
non j’viens pas chez oit pour doigter marianne ni pour vous mettre à poil
j’ai traversé les frontières j’ai p-ssé les douanes c’est pas pour aller louer l’appart de jawad
mais la vieille europe, elle tire la gueule, au bled ça n’arrête plus d’marteler
camps d’rétention en guise d’accueil elle construit des grands murs de barbelés
je crois qu’ils ne nous aiment pas trop, j’ai pas l’temps d’m’en faire pour ça
j’prie pour que c’qui nous sert de bateau arrive entier sur lampedusa
refrain (x2) :
oh mais reverrai-je kobané ? dans mon coeur à jamais
on lutte, on combat mais la guerre des puissants nous a cond-mné
car l’homme comme le f16 n’est pas loyal
j’ai dû nous sauver, risquer la noyade
[couplet 2]
je crois qu’au pays des droits de l’homme l’humanitaire n’est pas une p-ssion
ils sont aussi doués pour l’partage que je le suis pour la natation
bidonville en guise d’asile, parqués entre déracinés
on devient la libie racistes et d’ceux qu’aiment voir la paix vasciller
lui me dit qu’il vient du soudan, qu’il travaille dans une scierie
on a bien rit, quand j’lui ai dit qu’en syrie j’gagnais ma vie en soudant
il me dit qu’il n’a pas quitté l’afrique pour mourir dans leur jungle
non on n’a pas quitté nos pays pour caler à calais ni pour geindre
c’est pas les droits d’la caf qui m’amène hélas c’est la survie
que dieu sauve ma ville de la guerre et veille sur l’âme d’alan kurdi
c’est pas les droits d’la caf qui m’amène hélas c’est la survie
que dieu sauve ma ville de la guerre et veille sur l’âme d’aylan kurdi
refrain (x2) :
oh mais reverrai-je kobané ? dans mon coeur à jamais
on lutte, on combat mais la guerre des puissants nous a cond-mné
car l’homme comme le f16 n’est pas loyal
j’ai dû nous sauver, risquer la noyade
[interlude]
attends attends, faut que j’te le dise autrement
[partie 2]
j’garde la tête haute, fier et seul face au front d’mer
j’ai déjà perdu trop d’frères et soeurs à la frontière
j’te cause pas du temps d’naguère, au pays c’est la guerre
pas celle qu’j’envoie faire à leurs mères pour une paire de nike air
mais qu’est-ce qu’il nous reste à faire en ville à part gueuler hein
la pitié s’est pendue avec un fil de barbelés
traqué depuis malaga, moi c’est le harraga
nos regards se sont croisés, tu m’a toisé à la gare
puis survivre dans les camps, franchement c’est pas signé
on s’accroche à quelle branche lorsque l’on est déraciné?
on est peut-être des fous, de vous demander asile
c’est l’pays qui m’accueille qui a rasé ma ville
juste un t-tre de résident, j’viens pas faire des meurtres en série
les psychopathes sont présidents, d’ailleurs ils se heurtent en syrie
j’ai pas un sou dans les fouilles non, mais l’plus insultant
c’est quand on m’fout dans la soute en route vers l’soudan
sous les yeux d’un garde armé, j’quitterai calais la jungle sous l’essieu d’un camtar mais
si j’n’ai pas peur de la douane, même à 6000 bornes de chez oim j’crains qu’on m’-ssimile à l’appart’ de jawad
nos destins restent en sursis, peuple en survie
y’aura très peu d’élus, des millions d’aylan kurdi
voir le pire avant d’voir le parc d’attraction
puis périr là où couleraient tous vos champions de natation
j’ai déjà rampé doucement, hors de lampedusa
j’veux décamper souvent, j’ai même tenté 12 fois
oui on essaie d’fuir l’aggresseur en ne trainant pas trop
c’est pour ça qu’vos réseaux d’p-sseurs nous mènent en bateau
parqués, comme des bêtes mais on est vivants
marqués, on n’va pas mourir en s’livrant
nous sommes des réfugiés d’guerre, pas des migrants
on n’a pas choisit d’subir vos regards dénigrants
c’est comme ça
c’est comme ça
nous sommes des réfugiés d’guerre, pas des migrants
on n’a pas choisit d’subir vos regards dénigrants
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