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letra de l'encre et le sang - james loup

[paroles de “l’encre et le sang”]

[intro]
hey

[couplet 1]
trop des barres, trois heures du matin, mes deux kho débattent
très sérieux quand on parle de trucs qu’on connaît pas
j’ai la dèche dans les pattes, j’fais plus trop confiance à ma carte, pour ça qu’j’préfère le cash
je rappe plus pour que dalle, pour ça, j’préfère être cash (j’préfère être cash)
si j’fais un concert, j’donne un bout de moi, tu sais
tu sais, chaque morceau, c’est un bout de moi
mon art me fait du bien mais pour en faire, j’me donne beaucoup de mal, c’est pas comme dans les clips
est-c’que j’en vis ? c’est c’que beaucoup demandent, à ton avis ? (hein)
j’regarde les riches derrière le pont levis (yeah) en face des rêves que j’suis sur l’point de vivre
le rap m’apaise, m’enlève des points de vie
sur les toits d’un immeuble, étourdi par la nuit, j’profite du point de vue
c’est james loup (james loup)
et c’est ma mère qui regrade la télé (hey), c’est moi qui fait l’ménage même si moi, j’ai jamais kiffé l’ménage
ta mère non plus, pourtant elle fait l’ménage, tu crois qu’elle kiffe ?
personne kiffe le ménage, pour t’déconstruire un peu, peut-être qu’on t’giflera
les fils de porcs qui font peur à nos sœurs et tous ceux qui les suivent (qui les suivent)
on n’attend pas qu’les policiers décident, on les vengera nous-mêmes sur le boulevard
on est c’qu’ont fait nos mères, on brûle des caisses, après, j’rentre à la mais’, j’augmente la politesse
le monde s’effondre pendant que j’fais du son, mélange l’encre et le sang (sang)
dix-sept ans qu’j’rappe, j’apprends pas mes leçons, j’apprends mes textes pour choquer toute la ville
et quand j’rentrais le soir, j’esquivais toute ma mif’, j’dormais, j’gardais mes sapes
[pont]
oh j’suis en doudoune sous l’soleil, là, ça fait du bien -rires-
on s’voit t’ à l’heure ?
euuh, toujours bon ouais pour dix-neuf heures ?

[couplet 2]
souvent, j’me lève, j’regarde pas mes messages, j’me douche et j’vois mon psy (et j’vois mon psy)
curieux de c’que mes voisins disent, j’suis le mec bizarre qui habite au sixième, paraît qu’il fait d’la ‘zique
on l’entend souvent rentrer vers six heures avec les mêmes habits, vraiment désolé (hey)
là, c’est un peu la merde, j’ai tout mis dans un clip (hey), trois quarts des gens, faut pas les écouter, gros, ça file des otites
j’enfile ma passion comme des boules quies pendant qu’mon patron m’parle de planning (ouais, ouais)
f-ck mon salaire, c’est des foutaises, j’suis dégoûté
donc ce soir, j’le claque dans des bouteilles, on croque la vie comme si on l’avait jamais goûtée
juste un peu d’air, elle me demande si j’vais m’en sortir, j’lui dis : “peut-être”
tout dépend de c’qui s’affiche sur l’alcotest
moi, j’suis blanc, deux fois moins d’chance de m’faire shooter sur l’bas-côté
j’ai pas l’moral, j’ouvre la porte, j’ai cru entendre mon destin toquer
en fait, c’est juste un pote qui passait dans l’coin, “salut ma gueule, what’s up ? ce soir ça branle quoi ?”
j’finis mon son et j’vous rejoins après, paraît qu’ils bloquent le centre à cause des lois retraite
rendez-vous dans l’même square qu’avant-hier, prends-moi un truc et j’te rembourse après, t’sais, j’ai ma carte qui bug
attends, en fait, c’est bon, j’pars avec toi, là, c’est la prod qui cut

- james loup

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