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letra de j'ai pas grandi - ismaël metis

[couplet 1]
j’ai pas grandi, t’façon j’veux pas grandir
appelle-moi peter pan s’tu veux, t’façon, j’peux pas t’sentir
de toute façon t’es menteur, tes intérêts t’aimantent
des exemples ? chacun de nous en a tell’ment !
tu m’as volé mes rêves en m’-ssociant aux tiens
en répondant aux miens par des rictus méprisants et hautains
et même à l’école t’as pas compris mon bordel
t’as pas compris mon besoin d’aide, mon besoin d’air, mon besoin d’ailes
mon besoin d’elle, tu peux concevoir qu’il soit dead
quand mon cœur est most wanted mais dit « je t’aime » que post-mortem
tu m’as fait jouer un personnage insensible au bonheur
tu l’as rendu persona non grata dans mon cœur
bah ouais, c’est ça ma vie ! t’as pas compris qu’tes conseils m’aidaient pas
t’as pas compris que dès l’départ mon cocon met des claques !
quand j’vois mes p’t-ts reufs, que t’aies toujours l’emprise m’attriste l’empire d’la tristesse que tu prônes laisse des cicatrices !
c’qui m’attire dans c’texte, c’est, libre cours à la rancœur
j’exorcise ces journées d’été dans mon lit en pleurs
t’en as pas vu l’ampleur, t’en as fait la rugueur d’ma carapace
amène tes potes et tes promesses, j’me carapate même à quatre pattes
ta mascarade prend plus vu qu’c’est qu’ton reflet qu’au adules
je l’dis, j’le r’frai s’il faut refré, j’crois plus en l’adulte
ta mascarade prend plus vu qu’c’est qu’ton reflet qu’au adules
je l’dis, j’le r’frai s’il faut refré, j’crois plus en l’adulte !

[refrain]
j’crois plus en leurs balivernes, à l’été comme à l’hiver
nous mentir ils savent y faire, p’t-t frère méfie-toi d’eux !
j’crois plus en leurs balivernes, à l’été comme à l’hiver
nous mentir elles savent y faire, p’t-te sœur méfie-toi d’elles !
j’crois plus en leurs balivernes, à l’été comme à l’hiver
nous mentir elles savent y faire, p’t-t frère méfie-toi d’elles !
j’crois plus en leurs balivernes, à l’été comme à l’hiver
nous mentir ils savent y faire, p’t-te sœur méfie-toi d’eux !

[couplet 2]
tu m’as dit « lache pas les études, le bac ça va servir »
dis « oui missié » aux profs, en gros « laisse-toi -sservir »
puis, à la fac, tu vas t’éclater
avec le cerveau qu’t’as, tu vas y p-sser au moins dix années
malgré la bonne volonté toujours de ceux qu’tu rabaissais
avec le temps, à la famille, j’ai appris à répondre « labess »
j’ai pas choisi la suite, c’était plutôt par défaut
j’crois qu’il est pas né le frère orienté par des vrais
alors j’ai fermé les portes, finis tes rites sados
réfugié nulle part, comme tu dis, c’est la crise d’ado
. alors j’ai r’gardé l’monde et j’y ai senti l’odeur de la merde
j’ai rencontré un miroir, et j’y ai vu la même
j’ai dit « j’peux changer, j’le prouve par a + b
on part à plusieurs », j’ai ajouté qu’j’pouvais pas m’rater
j’ai ajouté l’rap mais, j’ai vu s’retourner les vestes
la peur de perdr’ le confort, la peur du flic et d’l’évêque
en gros j’ai vu mes frères devenir des grands
perdre la force des rêves et rentrer dans les rangs
dans l’errance, j’me suis renforcé mental’ment
en tapant t’as forgé l’écorce, tu veux la percer ? ben t’as l’temps !
le sale temps j’connais, mais j’crois en celui dont t’as l’nom (soubhanou)
malgré les « t’es qu’un p’t-t rebelle de plus, tu chang’ras pas l’monde »
t’as joué l’inst-t’ toute ma vie, juste un p’t-t merci :
t’auras au moins eu le mérite de m’filer de l’inspi

- ismael metis

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