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letra de indépendance - invieboy

viens pas me dire de me méfier
quand tu t’entends bien avec ceux qui veulent me faire
dis pas qu’il n’y a pas de sous métiers
j’pense à ceux qui taffent dans les mines comme si c’était mes frères
50 centimes d’euros la journée
autant investir dans la pierre en enfer
que de passer des journées à s’agenouillеr
et qu’ils profitent de tout prendrе parce qu’on a les yeux fermés
appelles moi vauthier je fais de l’art psychédélique
joint de beuh, pas besoin de tiser des litres
j’aperçois au loin les chaînes qui se délient
les labels, les groupies me déchirent le denim
quand je dis « non » ils me dénigrent
ils veulent mes masters c’est quoi le délire
je ne céderai pas même pour 1000€ de l’heure
des larmes et des flows ont coulé sur des sons
qui comme le vin avec le temps prennent de la valeur
ils pourront pas m’faire croire qu’leurs sommes valent plus que mon art
j’ai des principes d’indépendance “gabonais nouveau”
ils peuvent m’ôter la vie mais pas ôter mon âme
le même seince jusqu’à c’que mon heure sonne
c’est la même que j’sois neo ou anderson
je ne le dis à personne mais des fois
j’trouve des solutions à des problèmes qui n’ont même pas mon âge

han han han han han han han han han han
dis pas que j’ai pris la grosse tête
han han han han han han han han han han
j’ai beaucoup d’enfants, ai-je mis le rap en grossesse
tu tombes sur mon répondeur
quand tu appelles l’indépendant que je suis
pour me proposer des contrats grotesques
j’aurais jamais pensé qu’un jour
j’pourrais transformer en euros toutes les phrases qui sortent de ma tête
vu que j’ai rien volé j’me la pète
mon label me dit, “joue pas de rôle tu peux marquer la bête”
j’n’ai rien à foutre du miel
j’veux la connaissance qui s’cache dans la forêt des abeilles
j’me sens comme gucci mane
depuis qu’avec mes gars, j’ai monté mon propre label
les briques c’est fait pour être empilé ou dépensé
j’brise ses fesses, j’la secoue comme lady ponce
c’est dit, c’est fait, bats les couilles de c’que tu peux penser
kich épaisse, cœur de pierre, appelle-moi ponce pilate
j’vais tout prendre comme un pirate
avant le stade, faut qu’je fasse toutes les salles autour de pigalle
j’fais pas de gaspillage
la dernière phrase de mon couplet peut découper les mains sur les cœurs
tah l’époque des pillages
qui d’ailleurs est toujours d’actualités
fils de pute qu’on a dû allaiter (des fils de quoi ?)
pour tout comprendre, faut accepter la dualité
j’suis né en france mais j’suis naturalisé
j’me sens pas l’bienvenue à l’élysée
c’est nous les cibles de l’extrême droite au journal télévisé

- invieboy

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