a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 #

letra de front nubien - ims (fra)

[couplet 1: kohndo]
j’me sens comme un aveugle, j’crois qu’le monde est trop faux
vision idyllique, brisée comme les lampes du métro
artifice, vois, l’égalité c’est comme la nitro
instable mélange, les hommes y voient un danger d’trop
attaques, polémiques, matraques
scènes de frappe, poursuites, skins à saint-cloud
le front près de chez nous, ça gravite
merde à l’intolérance, le monde et la france
profonde comme dense
trop d’frappés par la hargne, violence
chaque parole que j’lance est mis au premier banc des accusés
au nom d’tous, demande au président
combien d’colonisés, de pays brisés, d’amours divisées?
de femmes et d’hommes, combien d’lésés?
j’ouvre l’histoire
des pages noircies par l’horreur des hommes
requiem, un flot de sang pandémonium
poussent bien haut les chrysanthèmes
en l’an 2000, rien n’a changé
qui parlait d’égalité?
[couplet 2: narcisse a.k.a. scor 16]
hey yo, enlisé au cœur de l’hexagone
écrasé sous un génocide prémédité
susciter des règles racistes
proclamées par le pénitencier des amnésiques
d’une seconde guerre lointaine, l’édifice peu explicite
dans leurs speeches pourris, à l’affiche
je m’en fiche à fond du front
j’garde la couleur de mon front, au fond, j’flippe pour ma succession
ma génération future, peur de la voir sur un bâillon
narcisse je suis, scor 16 je reste pour mon bataillon, ma diction
les laisser parler pour mieux les contrecarrer
par le front, à l’instar d’un fronton
j’renverrai la balle, idéal, quand toutes leurs provocations
en évitant toutes sortes d’affronts

(garçon, y a quoi maintenant, hein?)

[refrain: kohndo]
brise le mur du silence, une fois la résistance lancée
face au front, combien disent penser?
combien -n-lysent
l’impact de la bêtise?
“combien d’innocents se sont fait cond-mner à l’œil?”
(écoute ça)
[couplet 3: aarafat]
extermination, ségrégation raciale
esclavagisme, antisémitisme
race aryenne, n-z-s, front national
hitler ou le pen égal
le même combat, cause contre laquelle
j’lutte, m’oppose aux lois racistes
défends la race humaine, nation nubienne
le peuple urbain pour l’avenir de demain
à l’aube de l’an 2000, où le métissage nous assimile
supporte l’âme, la foi
crois en dieu, en toi
en un monde idyllique
où les différences ethniques ne sont qu’images dans l’décor
où maudites soient les couleurs pourpres
blanc, jaune ou beur
tant qu’y aura des hommes
dans une france inconsciente, j’crie, j’voudrais qu’on m’écoute
jusqu’au bout du monde, qu’on dise qu’elle est à nous
coûte que coûte, à tous ces chefs d’état qu’on est à bout
au pouvoir, que l’atmosphère est polluée
les esprits plongés dans un gouffre sans lumière
doivent évoluer vers la paix, l’amour et l’unité
qu’on unisse les peuples sans impunité
main dans la main, pour l’avenir, nos enfants à l’éternité
[couplet 4: khomeyni]
hey yo hey yo, tu connais l’histoire, la haine d’un peuple
son hégémonie, son vouloir être seule patrie
là où l’influence des différences est une force
là où certains, par leur ignorance, s’armeraient d’une crosse
des hommes xénophobes, de surcroît à l’emblème symbolique
une croix gammée, un drapeau tricolore pour politique
des quartiers extrémistes, ancrés sur terre d’accueil
où j’assiste aux funérailles des frères en cercueil
être l’acteur d’une mauvaise scène d’un film raciste
avec l’horreur de marcher dans une ville de fascistes (fn)
la peur au ventre, le cœur en émoi, frangin dis-moi
ta vie aurait-elle moins d’valeur que celle d’un françois?
d’la merde cousin, j’marche pour toi, mon crew, ma famille (ims)
marche pour moi et le reste n’est que broutilles
même si la france devenait xénophile après-demain
sache que selon l’humeur, seul le français change de couleur

“combien d’innocents se sont fait cond-mner à l’œil?”

[couplet 5: opium du peuple (a.k.a gas)]
c’est une douleur lancinante, être ou pas inflammatoire
névroses sous préaux ou préambules très tôt
face à l’auditoire en psychose, discours acides
meetings politiques, sous l’ozone des encéphales en phobie
font qu’se mitigent les positions dans l’vestibule
observation par judas
des tentacules d’hostilité laissent de la glu sur mes bras
esprit aride, irradié, brut comme nos places sur l’radeau
pour traverser la vie d’une rive à l’autre, marchons dos à dos
les ados s’protègent du cortège de haine qui déambule
s’fabriquent une bulle hermétique
la contre-offensive annule les forces négatives
positif dans la médina
un havre où les éclats d’sang sur les briques prennent forme de chefs-d’œuvre
perfection malsaine, déluge puis naufrage
combat d’un système, affrontements barbares, foulées nocturnes
papa pdg assène son fils d’une vision figée
beaucoup trop d’piégés

[couplet 6: h double l]
prisonniers d’un système, d’une france où le bien est mal
où des leaders extrêmes prêchent la violence sous forme de poèmes
où de simples électeurs à la recherche de lumière
dans l’obscurité, deviennent partisans du fn
manipulés par des dictateurs au cœur rempli de haine
enracinés dans une existence où les gens refusent d’affronter la réalité
en face d’un pays touché par le chômage et les problèmes sociaux
combien se voilent la face derrière des soi-disant conflits raciaux?
dommage, mais dorénavant, à vingt ans
j’porte avec fierté la couleur de ma peau
représentant la voix d’un peuple derrière un micro
fils d’un mélange pluriethnique, membre du scalp dans l’âme
h double l, j’proclame ma politique, sur verset revendique

- ims fra

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