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letra de décadence - igee

igee / al’ancienne / zone rouge / tcheck ça yo yo yo

les gens autour de moi m’tcheckent, rigolent, ils ont des perses, picole
ils m’blessent, questionnent, je les observe, leur donne
des lignes, des p’t-tes rimes, des pistes qui sentent l’iris, des t-tres idylliques
et un flow magnifique, j’m’exprime c’est viril, j’suis pas qu’un arriviste
ils m’pardonnent, par tonnes, des tas d’hommes tombent dans quatre pommes
quand j’place fort, des tas d’proses, sur des putains d’plateformes
ils adorent mes cadences et quand j’débite rapide
c’est une effarance, mes seizes sont bourrés d’vitamines
hey, wesh j’suis le patron du rap jeu (je)
fais des rasias de wacks dans les étalages de
faux emcees, apoplexiques, et pour leur anniv’ j’leur achète des beaux lexiques
j’viens placer ma politique du verbe, des vers accrus
de gré j’annule, tous les projets fous de belzebuth
j’répète mon truc, espère qu’on brûle, les merdes, les nuls
j’mets d’l’air, c’est clair, respecte mes buts
-inspiration- ok, mes poumons commencent à fatiguer, j’suis arrivé
y a pas d’pitié pour les gus au nez fariné
ouais, la tête des gens sont dans leur télécommande
ils regardent des programmes où on voit juste que des félés commandent
comment ? j’écris des romans, si j’sors un disque il finira pas à la brocante vendu par louis roman
c’est une romance entre moi et le pe-ra, les wacks leur rap fait un bruit nul comme le “meuh” de la vache
viens que j’t’attrape, et que j’te montre un univers loufoque
là tu commences à paniquer je vois bien que tu suffoques
mais bientôt, tout celq te paraîtra normal
je te laisses flotter dans mon monde parapnormal
“aight, à quand la collab’ mon soce ?!”
tu veux quoi tes textes puent tellement ‘faudrait qu’tu bouffes des mentos
mec j’m’endors, j’répète encore, les diezs d’mes reys déferlent
des perles de textes qui c-ssent des corps
hey, j’lâche un flow serré, y a pas d’défauts c’est vrai
j’aime pas les bourges qui font qu’se dandiner l’cul au ferret
les gens s’enferment dans un sn0bisme indécent
des pauvres types bien décevants bien trop libres dès qu’l’argent
leur monte au nez, ils portent des manteaux beiges
arborant fièrement l’blason d’un certain ralph lauren
pour c’qui est des actus je suis qu’un pauvre con bête
il est vrai qu’j’me fiche un peu des conflits franco-belges
j’ai pleins d’projets que j’veux réaliser plus tard
mais pour l’instant je ne fais que les rêv-sser dans mon plumard
dès mon plus jeune âge, je voulais faire de grandes choses
ecrire des textes je peux te dire que j’ai pourri des bloc-notes
une certaine sensibilité qui me qualifie
et si tu veux un mec mignon bah, viens voir par ici
non j’déconne, j’arrête mes conneries, mes sottises
j’ai pas la parfaite plastique et j’suis pas vraiment sportif
le hip-hop est atteint d’autisme, moi j’le modifie
j’m’y c-sse tellement l’cul que j’en ai des douleurs au coccyx
enervé comme sous trop d’taurine, comme promis
j’fais des carnages et des tas d’balayages dans ta pauvre vie
hey, j’fais l’spectacle, c’est extra-méga-génial
j’mets la merd-sse comme un clébard faiblard qui kague
j’suis pas un traîne-savates, il s’peut qu’j’sois p’t’être malade
mais j’fais mes bails et quand j’arrive pet-t je pète l’asphalte
j’me mets à table, viens manger un p’t-t steack salade
accompagné d’une dizaine de mecs nuls pour mettre la claque
chez moi y a des filles qui aiment les longs trucs durs
si les rues étaient pavées d’zguegues, elles march’raient sur le cul
j’pèle jamais les pommes de terre, mais j’croise souvent des épluchures mazette
des tas d’ordures, avec des tas d’ors purs, accepte
que j’excelle et accède à la secte des braves mecs
aux tas d’vers qui t’harcèlent et frappent sec

-ah l’batard !-

- igee

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