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letra de terre aride - iam

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[couplet 1 : shurik’n]
le sûr de rien, le manque de tout empêche de rester lucide
et le doute charge au pas de course, voiler les gens qu’il décime
les yeux rivés sur ce tableau ou tous ces chiffres défilent
combien d’avenir se décide ? combien vont grossir la pile ?
a la dérive, bien sûr qu’on l’est quand on se sent inutile
pour exister, il faut ramer comme dans un drakkar viking
planter au bord de la route, avec nos tronches de victimes
chaque jour qui p-sse, nos dos se voûtent et peu à peu ils s’effritent
on punit plus les trop avides et les faits nous le confirment
quid de leur justice? une vieille infirme
un peu sourde, un peu myope, un peu presbyte
très maline quand il s’agit de tour de magie
(ils, sont tapis des fois ce pays, comme une grosse gourmandise)
toi tu penses avoir des miettes en remplissant leurs valises
tout appelle à l’unité, tu fais des choix qui divisent
c’est comme donner les clés de ta vie à ceux qui te maîtrisent
les idées foireuses, on sait ce que ça attise, on sait ce que ça attire
surtout ce qui les motive, cracher leur venin comme une vipère aspic
ces serpents là ne peuvent évoluer qu’en terrain aride
ce qui se dessine au loin me pétrifie, je vois à quoi ils s’identifient
quand l’air se densifie, alors la lutte s’intensifie

[refrain : nuttea]
ce que tu veux construire, nous on en veut pas
pour tes erreurs p-ssées, on ne paiera pas
ta vision de ce monde c’est le non-retour
t’étonne pas si un jour ça fait boom, boom, boom
tu verras, ce jour-là, tous les poings s’élever
refuser d’une seule voix, mirador et barbelés
tes lois scélérates nous on en veut pas
ton contrat moral, garde le pour toi
quand t’impose tes vues sans aucun recours
t’étonne pas si un jour ça fait boom, boom, boom, boom

[couplet 2 : akhenaton]
pourquoi p-sser une vie entière à ress-sser la colère ?
c’est pareil à la fin, le monde gagne, on a beau faire
des gesticulations, quémander un peu d’air
mais nos villes, grises, crèvent, alors ils plantent un peu d’herbe
j’habite là où les bougres ne voient que leurs prés carrés
dans le secteur, les droits de l’homme faudrait les redéclarer
le béton mange l’esp-ce, même pas un pet-t parc
le pet-t chef d’hier est devenu leur pet-t mac
du coup on manif, la violence fait écho m-ssif
déguisé en alter, des c-sseurs néo-n-z-s
ça ne p-sse pas aux -ssises, open-bar au racisme
revenir aux racines, non je place plus haut ma cible
entend claquer le fouet sur un gros amas de peine
il porte bien son nom ce con de travail à la chaîne
le taff disparaît, ne reste que le bleu des veines
écœuré par la vie, emménagé chez bfm
répression, je vois écris le plan gras
le citoyen lambda subit la loi des gens bad
regarde l’horizon, les gros nuages s’épaississent
je rêve démocratie, pas tyrannie des dépressifs
a défaut de nous faire p-sser tous au fil de l’épée
on nous distribue la vaseline en tube de l’été
bientôt le prix de l’eau étalonné par un baril
foulé par nos pieds, de plus en plus de terre aride

[refrain : nuttea]
ce que tu veux construire, nous on en veut pas
pour tes erreurs p-ssées, on ne paiera pas
ta vision de ce monde c’est le non-retour
t’étonne pas si un jour ça fait boom, boom, boom
tu verras, ce jour-là, tous les poings s’élever
refuser d’une seule voix, mirador et barbelés
tes lois scélérates, nous on en veut pas
ton contrat moral, garde le pour toi
quand t’impose tes vues sans aucun recours
t’étonne pas si un jour ça fait boom, boom, boom, boom

[outro]
et ces grands capitaines n’ont fait que soulever du sable…

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