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letra de voisin d'en haut - i.n.c.h.

[intro :]
«oui je vous en supplie laissez moi venir voir que je puisse vous expliquer, vous expliquer de quoi il s’agit, il faut que je m’en aille d’ici, si je ne pars pas ils vont venir me prendre, je suis victime d’un complot, je vous jure par tous les saints du ciel que c’est vrai, ça existe n’est ce pas les gens qui vous veulent du mal. »

[couplet 1 :]
encore une nuit à mal dormir, j’refuse leurs drogues bizarres
mes yeux se décollent, dans les escal’ j’entends des portes qui claquent
un nouveau dans le voisinage, ça sent les drôles d’histoires
j’vois le camion de déménagement comme un corbillard
j’me débrouille, une vie tranquille, sans voisin, mais je dois en faire le deuil
au dessus j’entends du bruit, je fais un débrief’ avec mon œil-de-bœuf
un mec, des cartons, insignifiant mais en gros
jeune actif, la trentaine : j’ai un nouveau voisin d’en haut
depuis qu’il est là, quand je m’absente, télé, radio, je les éteins pas
il a le teint pâle, j’sens un psychopathe derrière son air sympa
j’ai déjà dû voir sa tête, j’ai un malaise, je suis cloisonné
“pendaison de crémaillère” ? j’suis pas bête, j’veux pas finir empoisonné
il m’avait invité d’un air sournois
je sais qu’il cherche dans les poubelles des infos sur moi
un de ces quatre je serai réveillé avec un coup de schl-ss
j’suis sûr qu’il prépare un sale truc même s’il est courtois
les autres voisins s’méfient pas d’lui
“t’es parano” m’ont-ils dit
internet a ralenti, j’suis sûr qu’il vole ma connexion wi-fi
j’veux pas de médecin, j’ai juste besoin qu’il parte pour aller bien
tous les voisins en sont ravis, alors j’évite les va-et-vient

[refrain (x2) :]
il veut m’éliminer mais tous ses plans tombent vite à l’eau
moi parano, va le dire à d’autres, y’a un mec louche qui vit
là-haut
j’veux ni de leurs injections, ni de leurs cachets, ni de leurs capsules
mes idées noires n’sont pas absurdes, y’a un malade qui vit au-dessus

[couplet 2 :]
mes anciens amis n’insistent pas, j’veux plus sortir même en été
pourquoi ce connard m’espionne, chaque fois qu’j’entends ses pas j’me sens épié
j’ai dû quitter mon taf car j’étais toujours sur les dents
j’reste dans l’appart’ en survêtement, j’ai tout claqué en télésurveillance
pas d’angle mort, j’détruis mes murs au marteau-piqueur
‘faut que je trouve une nouvelle pizzeria, je sais qu’il parle au livreur
chaque fois qu’il rentre je l’entends, je dors avec mon opinel
j’sens que le goût est différent, j’veux plus me servir du robinet
dans la ville de paris y’a des malades, il a un regard vide
il conserve des traces de ma vie, dur de le prouver, il est rapide
pourtant j’le sens, qu’il vole dans mes courriers
j’suis beaucoup trop lucide, j’sais qu’il reste là à m’écouter
j’mets toutes mes affaires en lieu sûr, j’suis dans la merde il faut que je m’en sorte
j’ai pas d’issue je sais qu’il matte à la fenêtre dès que je m’endors
j’ai pas encore trouvé le moyen de le prendre la main dans le sac
c’est insensé, j’suis menacé, j’ai un plan sale, demain j’m’en charge

[couplet 3 :]
j’essaye d’avoir l’air sûr de moi, intérieurement je suis apeuré j’attends que le bâtiment s’endorme, j’prends l’escalier à pas feutrés
deux coups de sonnette dans le noir, j’me décale sur le côté de la porte
c’est la que ça s’corse, j’le pousse à l’intérieur en lui serrant la gorge
j’compte pas le tuer, j’suis venu lui mettre une grosse pression ‘faut qu’il arrête de m’oppresser, j’veux qu’il m’fournisse les bonnes réponses
visiblement il fait aucun effort, il reconnaît aucun d’ses torts
il dit qu’il a rien dans les poches, il s’met à crier d’toutes ses forces
j’dois pas flancher, il continue de mentir, mauvais acteur
j’frac-sse son crâne sur le plancher pour qu’à la fin il ferme sa gueule
fin du cauchemar, au final c’est moi qui l’ai baisé
moment de plénitude interrompu par l’bruit d’un coup de bélier
aucune résistance, pour les aveux ça sera vite dit
les flics ne comprennent pas qu’dans l’absolu, c’était moi la victime
trop précipité, j’aurais dû me préparer à ces détails
j’aurais fait ça au calme, sans aucun bruit et sans laisser des traces
j’suis seul dans ma cellule c’est mieux ainsi
le directeur amène un co-détenu, j’dis “non merci” mais il insiste
tombé pour homicide, j’sens déjà qu’il est en trop
il pose son sac sur le lit du dessus, j’ai un nouveau voisin d’en haut…

[outro :]
«tous sans exception, tous autant qu’ils sont, toutes ces femmes des sorcières les hommes des démons
ne t’en fais pas mon pet-t mon enfant ils ne te toucheront pas, va ou bien je les tuerai tous. »

- i n c h

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