letra de l'afrique c'est mon quartier - heman morija
[intro]
ockay, ca c’est heman morija
édoudouma m’bang euh, édoudouma m’bang euh, euh, euh
ékou te gue siang a eukoulou
[couplet 1]
secteur ä, j’écris ma rime déter, que les fdp crèvent
pet-t génie à découvert au mic je créer des écrins graves
peut-être que je suis sur un nuage, vu que je n’ai pas le permis de tuer
négro fait pas de vague c’est trash, il faut que je m’applique
il faut que je crashe mes accents mélancoliques
accusé d’apostasie, frérot j’ai arrêté de bourriner
depuis que je suscite la honte à travers mes mesures mélodiques
pancake, bad-ss sur ma crazy horse c’est garanti no fake
je te fais le remake de mes moments de liberté façon black ink crew
peu ou prou, la mixtape aura un blend pour les boloss
craignos sans peso, j’suis en iench comme mes poloss
ecriture à l’os, askip, je m’équipe au bdr
f-ck les babtous fragiles, le racisme laisse une trace indélébile
pic-sso primitif, l’art nègre je connais
sur ce son je construis ma galaxie
il parait que la signature en major compagnie c’est la h-ss
au micro j’enlève la cr-sse, no es ombres, no mas
je pourrais vous roubiner la race, mais que le vieux kateb me chaperonne
obsédé par un éternel retour, je caracole, la france nous divise
ma plus grande vertu c’est d’être considéré comme un porteur de valise
ma mèche rebelle s’affirme car la course après les royalties
dans mon continent est équivalente aux viols en sangaris
[pont]
édoudouma m’bang euh, édoudouma m’bang euh, euh
[couplet 2]
eh yo, écoute, que le bled me parraine
si je laisse des punchlines durables dans l’arène
c’est à cause du ku kluxklan, et des fainéants qui nous ont traités de sale arabe
devine le crabe qui nous bouffe, parfois je m’étouffe a force de bander mes cicatrices
et j’agite même le drapeau rouge depuis que #hartani s’appelle #s-ssoufit
la mine bouffie, j’ai décl-ssé vos conneries
si je mens dis-toi bien que frankenstein avait la démarche d’un esclave
trop d’entrave, que le r.a.p me préserve du mauvais sort
ma note de gaieté est un get out, tandis que des skinheads
s’exercent aux knockouts game, pas de blâme
j’suis fritté comme un mille-feuille, euh !
mon remède contre la page blanche, c’est lorsqu’on me traite d’#ilunga
#nedjma, je papillonne comme le roi de l’ouest
incompris, car mon tsunami s’appelle fadhel jaïbi
je garde en mémoire le libystan mais rien n’était mieux avant
faute de mieux, les fous de dieu sont devenus élitaires pour tous
f-ck le ghost writing, mes inspis ne frôlent pas la maladresse et les bévues
encore un nègre rapologique qui figure sur la revue
en vrai, mon pote, quand -on tombe bien bas c’est difficile de remonter la pente
[pont]
édoudouma m’bang euh, édoudouma m’bang euh, euh
édoudouma m’bang euh, édoudouma m’bang euh, euh
[couplet 3]
hein, ockay, je déballe le couplet, stillmatic comme illmatic
j’ai pas le complexe du métèque, sans doute bacheque
la concurrence je la prends en levrette, et j’fais pas de devinette
quand -il s’agit de gommer les différences et les inégalités
en effet, le regard d’autrui est devenu un reflet sur une eau trouble
mais comment te débarr-sser de la racaille marocaine ? si
le progrès est un linge accroché à la corde d’un etat faussaire
hip hop à fleur de peau, en équilibre ma diff est un esprit libre
parfois philo, que les geeks me surnomment l’ange de l’hospice
lyriciste parceque le français autorise tout, j’arbore mon costume d’ecclésiaste
énorme rap culte, je créer le tumulte façon nas
rappeur insoumis, je viens rompre la digue
pour que mes déclarations puissent servir d’épouvantail
casher mais à la vue de tous, j’suis lucide donc cynique
je viens imposer mon flow, indomptable comme un psy atypique
fait pas de bill l’afrique c’est mon quartier
[outro]
édoudouma m’bang euh, édoudouma m’bang euh, euh
édoudouma m’bang viens danser, édoudouma m’bang viens danser
édoudouma m’bang euh, édoudouma m’bang euh, euh
édoudouma m’bang viens danser, édoudouma m’bang viens danser
édoudouma m’bang euh, édoudouma m’bang euh, euh
édoudouma m’bang viens danser, édoudouma m’bang viens danser
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