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letra de objection (snu) - h-tône

[paroles de “objection (snu)”]

[intro]
snu
hun, essai nul

[couplet 1]
l’attente d’un beau matin sera chahutée par un clairon
qui arrachera à sa rêverie la canaille, le traîne-savate
il sera temps pour le mutin, dans les huées, de faire ses rondes
et ce jusqu’à c’qu’il ait compris qu’aucun espoir, jamais, n’fera date
et que l’ordre revienne, les canons n’ont pas terminé
il est grand temps qu’nous punissions toutes dérives et séditieux
et vos gamins qui puent la haine apprendront la fraternité
en chantant, à l’unisson, des hymnes belliqueux
il faudra encore des claques pour admettre qu’on y est
devant un foutu lever d’drapeau, ouais, c’est touchant comme un coup
parce que les murs et les obstacles, il faudra s’les cogner
d’t’façons, quand on t’file qu’un marteau, finalement, tout ressemble à un clou
l’attente d’un beau matin sera si longue qu’une nuit d’hiver
soyez sûr qu’on y veille parce qu’on n’est pas censé s’élever
pour que le monde de demain s’confonde avec celui d’hier
parce qu’on est sûr que l’éveil, c’est quand on a cessé d’rêver
[refrain]
service à la nation dans l’amour de nos frontières
chère fille, cher fils, à la fois, sont les cris et coups qui les feront taire
offrant ses vices à la passion de conceptions guerrières
que l’on attise par l’inaction et toutes nos concessions dernières

[couplet 2]
l’attente d’un beau matin, elle se fera au garde-à-vous
sous les regards des bidasses et des titulaires bafa
car la jeunesse n’a besoin de rien d’autre qu’un garde-fou
si la jeunesse est une feignasse, avec du nerf, on la baffera
mais on lui fera bouffer ses doutes et fermer son claque-merde
lui apprendra « couché », c’est tout, tout feu s’étouffe et, tous à terre
ils apprendront la discipline en rampant comme des clébards
comprendront que tout c’qui plie ne retrouve pas sa forme de départ
c’est nos raisons qui priment, les autres sont trop sales
ça sent les armes, sent la guerre, ouais, “engagez-vous”
“émanc-p-tion” qu’ils disent… sous des airs de brassage social
on embrigade, on encaserne, c’est fou comme le langage est flou

[refrain]
tu t’souviens d’cette époque qu’avait effleuré la raison ?
s’il est permis de s’en souvenir, il l’est aussi de la faire taire
et l’soutien d’asso’ d’éduc’ pop’ peut bien redorer son blason
on a fini par rétablir le service militaire
service à la nation dans l’amour de nos frontières
chère fille, cher fils, à la fois, sont les cris et coups qui les feront taire
offrant ses vices à la passion de conceptions guerrières
que l’on attise par l’inaction et toutes nos concessions dernières
service à la nation dans l’amour de nos frontières
chère fille, cher fils, à la fois, sont les cris et coups qui les feront taire
offrant ses vices à la passion de conceptions guerrières
que l’on attise par l’inaction et toutes nos concessions dernières
[couplet 3]
ta frontière, on s’en fout, elles sont bâties sur des cadavres
des pauvres qui se sont battus contre les pauvres d’un peu plus loin
et tout c’qu’elle confère à son goût, celui d’une patrie qui s’pavane
arborant c’que d’autres ont perdu quand elle décidait qu’c’était sien
la raison a ses malheurs et la jeunesse n’sera pas plus forte
dans l’adhésion à des valeurs nationalistes et patriotes
si c’est la seule réponse trouvée aux doutes d’une génération
la seule chose que l’on prouve, c’est qu’on n’a pas compris la question

[outro]
snu, essai nul
la seule chose qu’on a prouvé : qu’on n’a pas compris la question

- h tone

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