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letra de 3ème œil - h-tône

[paroles de “3ème œil”]

[intro]
dédicace à l’éveil spirituel (ou l’endormiss-m-nt des masses, au choix), le détachement, tout ça. l’moyen d’se sentir bien quand même dans un monde à feu et à sang. ça éteint pas les flammes mais, sur un principe de chacun sa gueule, ça s’tient. yow…

[couplet 1]
entre les deux yeux, des points noirs
le parloir s’fait taiseux, mes rêves s’trimbalent en peignoir
un préfrontal poché dans une piquette frelatée
les vrais font table rase pendant qu’les fake veulent la jeter
hé, entre les deux yeux. des nouvelles du front ?
c’est la merde, qu’est-ce tu veux d’plus que, dans les ailes, du plomb ?
hé, ça fuit dès qu’il pleut. qu’est-ce qu’il tombe, ces derniers temps
à l’heure du « sauve qui peut », ils choisiront les méritants
leur vision du monde est tellement poussiéreuse
qu’on dirait l’sénat. merci mais c’est non pour du mécénat
on est à l’angle où faut s’séparer
merde, c’est fou c’que la route est longue pour revenir sur ses pas
ouais, mais, entre les deux yeux, une bouillasse, des grumeaux
les tympans crevés d’ce que la bouche lâche de gros mots
l’âge te promet que la rage s’estompe
et laisser tomber permet de s’lâcher. laisse donc

[refrain]
déraciner ma peine. où elle va crécher maintenant ?
à la belle étoile ? mais il fait moche sous les cieux
t’as cru qu’j’en prenais d’la graine, en fait, j’prenais d’l’élan
et, lancé pleine balle, j’me loge entre tes deux yeux
déraciner ma peine. où elle va crécher maintenant ?
à la belle étoile ? mais il fait moche sous les cieux
t’as cru qu’j’en prenais d’la graine, en fait, j’prenais d’l’élan
et, lancé pleine balle, j’me loge, j’me loge, j’me loge…
[couplet 2]
entre deux yeux, dans l’noir. faut s’adapter
il s’fait tard, mes espoirs tapent des douilles dans l’canap’
et la plante pousse dans ces paramètres
on connaît la danse, ouais, mais tous dansent pas la même
des fils qui s’touchent, un arc électrique
des rires qui s’couchent sous les matraques des flics
hé, justice sourde pendant qu’on traîne sous l’déluge
des peines si lourdes que les lardus s’prennent pour des juges
et s’plaignent de l’injure, fut-elle méritée
de là juste l’hôpital qui s’fout d’la précarité
les urgences saturent, suture lâche
l’indulgence, ça tue mais ça dure. c’est dur, l’action
que faire de plus ? que faire d’nos mains
quand on perd de vue tout c’qu’on aurait pu faire de bien ?
hé, que faire de plus ? que faire de moins
que perdre de vue c’qu’on n’pourra plus faire demain, hé

[refrain]
déraciner ma peine. où elle va crécher maintenant ?
à la belle étoile ? mais il fait moche sous les cieux
t’as cru qu’j’en prenais d’la graine, en fait, j’prenais d’l’élan
et, lancé pleine balle, j’me loge entre tes deux yeux
déraciner ma peine. où elle va crécher maintenant ?
à la belle étoile ? mais il fait moche sous les cieux
t’as cru qu’j’en prenais d’la graine, en fait, j’prenais d’l’élan
et, lancé pleine balle, j’me loge, j’me loge…
[couplet 3]
derrière un œil vitreux. j’prends des notes
j’en guéris peu, pendant qu’mes vœux gerbent dans les chiottes
j’me perds dans les blocs. j’erre. sers au tonneau
gère sérotonine. c’est la merde dans les stocks, hé
entre les deux cernes, c’est du foutu sport
et c’qu’il m’reste de promesses s’balance au bout d’une corde
et c’en est toute une portée asphyxiée à l’éther
la suite est pas mée-fer’ ? pourtant, elle a tout d’une porte
hé, entre deux pupilles, trouve ça louche
on espère s’égosiller ? c’est pas là qu’s’trouve ta bouche
faut qu’on s’asseye, ou qu’ça déjante. mais, toi, t’vois-tu
venir conseiller la détente à celui qui a l’doigt dessus ?

- h tone

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