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letra de remus lupin - gulien

[couplet 1]
j’suis dans un état d’esprit très bizarre
mais pas trépident, car j’vis dans l’blizzard depuis qu’j’ai dix ans
j’ouvre les tiroirs pour y voir des objets aiguisés
j’laisse le désespoir envahir mes idées et c’est grisant
mais c’est tout sauf maîtrisé, j’avance en méprisant
tous les textes récités par les résidents d’lille
j’veux qu’la femme de gérard piqué m’shampouine
et sentir son parfum sans débourser un centime
vingt-deux piges, aucun défi en vue
j’veux des filles dans l’pieu et arrêter d’être envahi par un dépit envieux
il ne restera d’ma carc-sse que des débris en feu
car elle a décidé d’mettre sa santé diététique en jeu
j’suis pas capable d’avoir la cl-sse
mais j’tab-sse la b-sse pour les gosses sans but qu’on a foutu dans c’jeu
ceux plein d’empathie et qui en pâtissent
sans la rime j’ferais quoi ? la même chose, j’esquiverais les soirées entre amis
comment agir quand tu vois l’monde de couleur anthracite
ou quand tu sais qu’dans l’nord des porcs s’réunissent entre racistes
en principe, j’déguise -ssez bien ma déception
mais c’soir j’ai décidé d’laisser place à la dépression

[refrain]
j’me sens bien lorsqu’il fait sombre
ils disent que la lumière est source d’énergie, ont-ils raison ?
le temps, j’en ai perdu la notion
la pleine apparaît, remus lupin n’a pas pris sa potion
j’me sens bien lorsqu’il fait sombre
ils disent que la lumière est source d’énergie, ont-ils raison ?
le temps, j’en ai perdu la notion
la pleine apparaît, remus lupin n’a pas pris sa potion

[couplet 2]
les étoiles m’émerveillent
les nuits d’pleines lunes tu peux apercevoir mon regard plein d’larmes à travers les persiennes
en rimes et en sang j’suis donneur universel
faites-entrer l’ancien, branchez les enceintes qu’il c-sse des vertèbres
c’est pas du son mais d’la douleur masquée en méchanceté
j’ai toujours pas compris c’que j’foutais là donc faites-moi décamper
j’préfère la nuit à cette lumière tant brûlante
car j’veux pas qu’mes potes me voient comme une merde ambulante
enculé j’me pleins en permanence, j’-ssure mon job de pleureur
tout en t’faisant planer comme la moonrock de kurupt
j’fais comme si l’art allait ressortir quand j’sors la feuille
j’dors tard, j’ai la gueule de christoper walken
l’instru ? j’lui travaille le derche au chalumeau
j’suis pas d’humeur à m’amuser mais allume donc le calumet
histoire qu’j’me sente encore coupable d’avoir le cerveau abîmé
et ramène damido pour refaire la déco du cabinet
psychiatrique dans lequel j’suis piégé
rimes intriguantes qui t’attristent et t’indiquent que parfois j’regrette l’ivg
je jette au puits tant d’idées
j’souris pas plus dans la vie qu’sur ma carte d’ident-té

[couplet 3]
j’ai rien d’vaillant, j’ai l’impression qu’ma mère me regarde en chien de faïence
ça devient badant, j’attends
qu’un truc vienne me réveiller, c’est pas l’horloge qui l’fera
même si l’temps tourne et qu’c’est tantouzes veulent bouffer l’peura
ils prétendent tous avoir quelque chose de spécial
moi c’est l’contraire, tu veux être une star retourne voir tes confrères
j’suis l’poisson d’horace bloqué dans l’bocal
mon seul voeu, c’est qu’lacrim s’évade de zonz avec ses cordes vocales
j’viens d’l’enfer et j’vous encule avec ses flammes
j’vais aux putes depuis qu’j’ai plus d’contact physique avec les femmes
viens t’poser chez gulien, il ne sera pas tout frais
parce que quand ses parents rentrent du taff il démarre sa journée
la peur me remue les entrailles
si tu fais mon portrait, dessine bien les épines dans l’crâne
j’m’en bas la race de leur rap à la con
donc fous ta pute à poil, ferme ta gueule et remplis la boisson !

- gulien

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