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letra de débordé - guizmo

[intro]
“tout s’efface autour de moi, lorsque la ville s’endort”

[couplet 1 : guizmo]
j’pense à mes frères et à nos vies d’merde
à pet-t feu, elles nous tuent, donc forcément, j’pense à nos sœurs qui pleurent au cimetière
café, seum et spliff d’herbe
dans ma cogite, j’me dis qu’il y a que l’ballon d’basket qui p-sse entre les filets
regarde nos vies, nos villes, nos cités-dortoirs
jamais dociles, on plie pas et s’plaint qu’au bloc opératoire
parce qu’on s’habitue à tout : au manque d’amour, au manque de sous
à cette france qui nous épuise et qui a d’quoi nous rendre fous, ouais
le rap, la merde, les vils-ci
au fond du trou, guizi ouzou c’est kirikou après un pack de bière et dix spliffs
arrête de faire tes chichis : enlève ta culotte, donne ta chatte
t’es tombé sur un chien d’la c-sse, j’suis p-ssé en mode zizi
j’suis p-ssé en mode pas l’temps, j’dois faire mes trucs vite et bien
“tu bois trop, tu tiens pas la route” : c’est c’que m’a dit l’médecin
nan j’crois pas qu’tu m’a capté, même sans un sou à palper
c’était hier, dans ma demer, y a qu’mes croûtes que j’ai gratté
y a qu’mon flouse que j’ai claqué, quand j’en avais un chouia
un pote qui s’tapait pas pour l’équipe bah c’était un trouillard
ouais j’ai ma bande de barges
tu cherches la merde à barbès, à villeneuve, à valenton, cousin, tu tentes le diable
chez moi ça sent le mal, défoncés on mange que dalle
et on rentre tard, tu viens l’matin et bah on s’venge le soir
la vie s’marre, elle est moqueuse
devant l’tic-tac de la trotteuse
j’me dis qu’personne survit au coup d’schl-ss de la faucheuse

v.l.g, 92.390
villeneuve-la-garenne
les immeubles, la galère
les filles veuves, la galette
ldc, 9.4

[couplet 2 : mokless]
et même, si j’mets un tas d’harissa dans mes c-sse-dalles
huh, j’suis plus çais-fran que pascal
toi t’as qué-cra, tu m’as pris pour un reur-ti
parce que j’viens d’un quartier de queurs-bra et de lers-dea
t’as cru que t’allais m’acheter
ceux qu’ont tenté de me michto finissent leurs jours en h.p
t’es d’loin c’qu’on fait de mieux dans la lâcheté
va pas mentir aux gens en disant que c’est toi qui m’a jeté (salope)
y a que des frimeurs
pour être dans l’atp du rap, pas besoin d’faire de racket sur mineur
du côté des opprimés comme robin des bois
j’rappe pour les autres mais j’ai du mal à -ssumer mes déboires
j’blague aps, le monde, il part en yeucous
ça peut venir d’un pote, nul n’est à l’abri d’un vieux coup (wallah)
l’humain vit dans l’égoïsme
hélas, “coup de pute” rime trop souvent avec “automatisme”
tu sais, nos daronnes charbonnent, sur ma vie, t’hallucines
11 mois les mains dans l’eau d’javel, 3 semaines au bord de la piscine
aujourd’hui, tout est cher et ça tu peux pas l’nier
pour amortir ma taxe d’habitation, j’suis devenu casanier
j’me console seul tout
li fet met, c’est l’mektoub
mais en scred, je suis dead, mec
je n’suis pas un mytho, je joue pas de la flûte
quand t’écris avec un stylo, moi j’écris à la plume

ouais ouais, mokless
paris, barbès
scred connex’
jamais dans la tendance mais toujours dans la bonne direction

[couplet 3 : despo rutti]
j’suis l’seul à pouvoir offrir une plaque à sarko’, blacko’s
j’aime pas avoir d’chauffeur noir : il donne la priorité à gauche
j’ai trop d’égo donc pas d’égal
j’ai trop déconné, moi, les gars
j’suis malade dans ma life et j’ai pas d’remède
une zaïroise aux cheveux verts veut m’transformer en canard enchaîné : je l’appelle andromède
beaucoup d’bruit pour rien, tout pour l’pib
j’oublie l’p-ssé colonial lusitanien devant le salaire de pepe
j’suis pauvre, c’est irréfléchi d’vouloir un bébé
tout pour le pib, tout pour pépé
l’alcool tue plus que le crack en france mais y a trop de vignerons, de gens lourds pour qu’il soit prohibé
on écoute plus nos parents, à notre age les p’t-ts les auraient traité d’merde parce que pas d’véhicule
on écoute plus nos parents, c’est vrai qu’on a vécu trop d’choses qu’ils n’ont pas vécu
j’ai dû lacher les cours, ouais frelot
j’ai négligé bulletins et calculs
j’regrette juste ma conseillère, mme labrousse avec son caleçon mi-teinte kaki
elle avait un peu d’afrique en elle comme son nom l’indique… putain, quel cul !
j’te pardonnerai tes rêves érotiques avec un autre si dans la réalité, c’est mal que j’te traite
dans son sommeil, une épouse frotti-frotte avec un grec à crête et un nègre à dreads
devant c’qu’il y a dans ton bed, elle est prète la nuit, on se mécr’ quand un mec traiterait intègre et un traître
oki doki, j’t’encule doggy, j’sens qu’t’es tranquille
ton mec cocu taffe dans la sécu’, il va t’entendre dans son talkie-walkie
j’suis un révolutionnaire qu’a envie d’remplir des salles
un père qui n’aime pas l’argent est irresponsable

ouais… je veux ceci, ça, ça
despo roots, g*nius de saza
9.3, 9.3
lève-toi, lève-toi
9.3, 9.3
lève-toi, lève-toi

[outro]
“tout s’efface autour de moi, lorsque la ville s’endort”

- guizmo

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