letra de grünt #21 - grünt
[couplet 1: l’animal]
ok, l’animal, la mannschaft mon pote, écoute
poto j’démarre du sous-sol
l’hiver j’le p-sse au moins 3
paraît qu’si j’rappe ça cé-per
et dehors il fait bien froid
aie aie aie ça pu l’enfer car j’ai pas trouvé la foi
c’est la voix d’en bas d’chez moi
pour les gars d’en bas d’chez toi
parait qu’la vie et l’argent ça dure qu’un temps
parait qu’jai trop emprunter
m’attend pas j’attends l’printemps pour les remboursements
cousine j’suis pas ton prince charmant
moi : moche, bête et méchant
cousin j’rappais mon 14ème, ma vie, j’avais pas 14 ans
l’anim, l’anim
pour tous les mecs au placard ou sur paris en galère
dit leur vivi j’suis calar
v’là les mangeurs de calcaire mais si t’adhère à mon art
on s’arrache à val d’isère ou à me-da fumer un zbar
abdel à la caméra, tu connais l’équipe, bâtard
ouais c’est facile à fumer, comme c’était facile à boire
comme c’était facile à faire, ce pull à 300 dollars
et les che-ri mettent des nike air de zonard
moi j’suis posé au barrio, j’écoute une prod de mario
espérant quitter l’pays avant qu’il nous rende paro
et j’rêve de baiser l’pera sur scène pour des gros taro
ou on finira taré mais range tes 50 euros
l’animal, l’animal, vague à l’âme
mon ennemi tient ma vie au bout d’sa lame
moi la sienne, prie pour pas qu’on s’la foute
j’tiens la route même quand j’m’en souk poto n’est aucun doute
p-sse-moi un yacht que j’m’arrache avant j’remplirai la soute
car on veut tous des sous
ouais mon frère un truc de fou
2014 c’est pour nous
cepije prod x-i-v zoo
[couplet 2 : syen]
et dans ma tête ça va plus trop, sur un tas d’questions j’tourne en rond
alors j’squatte tous les bistros d’la ville et j’finis ivre en [?]
rien à foutre d’la vérité, vu que rend moins triste le mensonge
elles ont beau m’parasiter, mon cœur connaît d’jà la chanson
j’ai croisé trop d’fils de putes sur l’chemin rares sont les gens bons
et j’m’en tape que l’on m’insulte de sale babtou mangeur d’jambon
les heures p-ssent, j’m’éloigne du paradis
(hey) l’époque est vicelarde
faut prendre l’mal par la racine, arrêter d’mettre tout sur l’dos d’l’islam
donc j’marche, j’garde la tête haute, espérant que ça va changer
mais maintenant l’rap vient d’la techno : j’entends des quetrus insensés !
il faut qu’j’respire, qu’j’prenne l’air car les soucis m’cognent
qu’on f-sse du hip-hop, du vrai ! pas c’lui des presses people !
[couplet 3 : skaho]
j’me mange des coups bas mais j’leur remets des crochets
dur est mon combat, la victoire j’dois décrocher
et c’coup-ci croit pas que je vais lâcher
si ça perce, viens pas me parler de souvenir si tu m’as zappé
j’ai d’l’inspi j’la défrise ça donne une boulette
j’débarque en force dans l’game appelle moi le boulet
paraît que les mcs veulent me test mais son trop balourd
sur le beat j’suis trop despi, j’suis pas le cousin à baloo
[couplet 4 : syen]
laisser moi tranquille j’suis dans ma dimension comme obito
j’suis avec mes parasites
mes dealers d’mensonges, mes gros mythos
rien que j’tise trop ensuite j’me prends pour pic-sso
oui j’écris sur l’trom’ et j’c-sse-ded tous mes -ssoces’
mais je sais qu’j’me trompe
cherchant la lumière dans un coin sombre
en quête de bénèf’
arracheur de chaîne avec un poinçon
à foison la blanche tourne dans les narines c’est débile
d’la boisson dans ma panse car malade il fait le bizz
ya trop d’malin, trop d’ce-vi
j’sais plus sur quel pied danser
et j’comprends pas l’délire aujourd’hui les balances s’mettent à peser
apeuré, non non c’est pas l’genre d’la maison
marre de glander, d’rester la hey, à m’ronger les ongles
et j’constate moi, tels les saisons mon humeur change
oui j’porte ma croix
écoute mes démons avec aisance
et j’me méfie d’ces gueules d’ange
ces personnes discrètes
ceux qui ont pas l’apparence mais qui place la disquette
[couplet 5 : l’animal]
j’suis pas né au barrio, j’suis né à l’hosto
loin d’la costa et des costards qui voudraient qu’on s’canne
conflits d’intérêts, quand ça va mal on cherche la faille
combien d’amis sont fiables pour détruire un sondage ?
pour voir qui donne son fiac ou quoi
méfie-toi des mains tendus et des sourires
les meufs qui simulent bien on sûrement joué à jouir
un jour où il pleuvait
j’finirai une balle dans la te-tê
un zbar dans la bouche
sur une caisse de luxe qui pousse
normal, comme un mec du 6 avec zakouze ( ?)
un 530 deboule
x-i-v, day’s on the weed
mais j’suis encore debout
la mannschaft leadeur de poule poto
la concu lécheur de boule coño
sens-tu la fraicheur de ce douze
la mannschaft l’entreprise
m’arrêter seul dieu peut
ils ont brisés mais rêves
j’en ai fait un zeul-peu
mais t’inquiète pas on est zieur-plus
j’suis venu tout baiser, à grünt avec skaho et syen
ouais mon pote, fait du bruit si t’es derrière
l’animal mon gars, tu connais le délire
[couplet 6: syen]
v’la l’vrai gars du véca [?]
die mannschaft 7-5-0-1-4
longue vie à mon crew
sors l’pétard en cas d’bagarre
j’ai cette folie des grandeurs
après avoir llave-pi 10 verres
j’claque mes sous et j’men perd [?]
lendemain matin j’me dis qu’j’diverge
mais on baise et on dej’, hey
demande à xxx
la pillave comme seul remède
l’animal mon co-pilote
c’est pour mes gars qu’on filoche
qui servent la blanche à l’avenue foch
j’suis pas d’ces mec en xxx
la vie n’est rien qu’une épreuve de force
la réflexion xxx quand y s’agit d’te la mettre
bite en éruption salope, t’es à l’affut de la bête
non t’as rien d’gangsta
ssé-ca des gueules dans un open mic
tu peux boire à la syen mastar
mais crois pas qu’ces open bar
posticher dans l’quinzième avec skaho et bryan
flash de cool-al , gros joint d’herbe
sur la lune on s’pavane
et elle trouve qu’la vie est belle quant-elle gobe quelque para
mais elles finissent tous comme des chiennes à sucer des bites une par une
quand j’débite une parle russe
t’entend l’click, ç’t’une grosse carrure
dans la street on fout l’grabuge
j’tague sur la vitre à l’arrêt d’bus
j’m’arrête plus 19 mesures ça arrivent cement-dou mais surement
la mannschaft l’équipe allemande ouais
on sait qui tient l’manche poto
[couplet 7 : skaho]
j’ai mal au crâne, la tête dans les nuages
un homme est faible ou fort on n’achète pas le courage
on veut des hommes de foi, écoute les louanges
ici peu d’hommes de loi, fais gaffe aux coupes-gorges
on fait des constats, et chaque jour devient plus gore
on marche la tête haute, malgré les coups bas
les kouffars qui au tribunal
nous jugent coupables
mis de côté ça part en cours sans même un cartable
un nique ta mère ça part en couille on est capable
les grands parlent mal, laisse, ça reste des coups de gueule
peur d’nos coups de cœurs la trahison s’finit en coup d’gun
en vie dans le mal ouais, comme des d-mnés
peur du jugement dernier peur d’s’faire cond-mner
j’suis pas raciste j’suis noir et blanc comme sur un damier
s-k-a-h-o écrit ses textes sur un palier
f-ck l’ascenseur social, bloqué en bas de l’escalier
[couplet 8: l’animal]
j’démarre à l’arrache, pas d’essence
la concurrence j’en laisse des cendres
paris paris sud
tu veux monter, tu t’fais descendre
nos darons sont des gens bien, on est devenu malhonnête
j’m’enferme et j’fume des barrettes
tu deviens pas riche sur une plaquette
demain j’arrête, la semaine prochaine j’aurai repris
y’a plus personne qui nous comprend
c’est sur nous même qu’on se replie
les petits d’chez moi sont déjà grands
regarde les risques qu’ils ont pris
pour une paire, un petit llet-bi
la dernière casquette gucci
l’animal, l’animal, j’baise le rap
jour et nuit, sans répit
a c’t’heure-ci ou à une autre j’écris
te demandes plus pourquoi j’te plis
2-3 lliets-bi en plus
2-3 problèmes en moins et j’serai bien
aujourd’hui et demain
j’y crois sans preuve, sans voir le bout du chemin
posé au bord de la falaise, les jaloux apprécieront
ta daronne fait un malaise devant les portes de la prison
pourtant ta pas pris 6 ans, ouais le moral est déviant
le sang est plus épais qu’l’evian
le crime paie pas forcément
regarde nos journées d’galère, tous ces mois sans salaire
l’anim la putain d’ta mère, les keufs et l’quartier derrière
même sans lunette j’y vois claire, moi et mes potes on fait la paire
t’as un ennemi, cherche la paix avant la guerre
ouais mon frère y’a plus d’valeur
mario sort la veste en velours
j’vais faire un clip qui vaut l’détour
c’est pour mes potes en bas des tours
c’est pour mes potes riches pour toujours
pour mes sœurs qui cherchent l’amour
pour les petits qui vont en cours et ceux qui s’crament la gueule dans l’four
ouais on voulait tout fourrer mais tu sais qu’dans la vie tout s’paye
2000 – x-i-v, quatorzième problème
putain d’sa mère
j’veux bien payer la bouteille
mais ta plus de mailles que moi
alors ferme ta gueule parle pas chinois
pour tous mes gars du véca ( ?)
poto d’l’impro, t’en veux, j’t’en donnerai
et ouais poto comme le thc, j’en aurai jamais -ssez
du putain d’rap français, que j’ai fait depuis tout petit
et ouais mon pote on leur met des middle, et de low-kicks
[en construction]
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