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letra de gueule blanche - geule blansh

[couplet 1]
j’ai commencé l’rap à treize piges
jeune et ambitieux, fier des phrases de merde que j’gratte après l’cycle
moi j’viens pas d’la té-ci (non, non) man, à vrai dire
j’viens d’troinex donc impossible de jouer les lascars terribles
mais, c’est pas grave, j’écris, même de b-n-ls récits
j’ai même pas mué, mais j’me dis qu’ça épatera les filles
j’balance des phases pas terribles, j’dirais même graves pathétiques
heureus-m-nt par la suite, j’évoluerai grâce à l’équipe (tcheck)
j’avance dans c’milieu qu’un tas d’gars méprise
mon papa m’réplique : « yann, crois pas qu’le rap ça fait vivre »
mais je lâche pas l’délire, l’impression d’sauter dans un trou sans fond
mc, j’tourne en rond comme dans les trois quart d’mes t-tres
bref, même si on m’traite de bras-c-ssé, j’kick, plus tard
certains grands m’diront qu’y a d’la technique nulle part
c’est ma destination, j’lâche des punchs que j’débite à fond
mais c’foutu rap, j’arrive pas à m’p-sser d’lui
j’pense qu’à frac-sser l’beat, mais j’me dis qu’j’peux mieux faire
peu fier de moi, quand j’ai pas taffé l’t-tre
les anciens partagent mes clips, yes
c’est fini l’époque où quand j’appelais à l’aide, on m’disait « parle après l’bip »

[refrain]
moi c’est geule blansh, tu m’vois v’nir de loin
incompris, j’veux qu’on m’admire comme la toile d’un artiste peintre
ça y est, je m’lance, c-sse-moi pas les couilles
fais pas genre qu’t’apprécies l’taff si tu parles mal après coup
j’répète c’est geule blansh, la zic me tient
j’sors du ventre de ma mère, j’peux pas dire que j’suis parti de rien
j’tente ma seule chance, malgré des p-ssages -ssez flous
voilà mon premier album que je partage avec vous

[couplet 2]
pendant qu’les gens marteaux enfoncent le clou, moi je serre la vis
que faire de ma vie ? cette question ne m’fait pas rire
j’avance loin d’leur tête d’affiche, je reste libre dans mes baskets
je sors le soir, des textes [débiles ?] dans les casques
j’ai quatorze ans, d’la technique j’en ai pas et j’fais le pitre dans mes tracks
j’rêve de vivre dans les backstages (héhé)
ça freestyle entre potes, d’ailleurs, heureus-m-nt qu’ils sont là pour faire le vide quand j’ai l’trac (t’sais)
moi j’veux percer, mais paraît qu’suis pété d’y croire
à c’t’époque je prends des ailes, je m’envole grâce au cd d’icar
c’est délicat, mon premier son me permet d’rire, c’est déjà ça
très très loin des grosses tueries d’braco mixées par nevada
et j’fais que kicker mes rafales, mais à l’époque j’suis pas majeur j’ai pas d’backeurs, qu’un grand frère qui vaut tous leurs managers
j’m’éclate gros, j’ai envie d’faire du vrai rap
j’m’évade grâce aux messages d’m-atom et sentin’l
on sait jamais, j’attends qu’on m’paie, sa mère
certains sont riches dans c’milieu, alors qu’c’qu’ils font c’est d’la merde
c’qui est con c’est qu’j’avais du potentiel à l’école
mais j’écoutais pas les profs, juste les conseils d’xxx

[refrain]

[outro]
putain, j’ai vu des types s’égarer
mais moi, j’ai pas changé depuis l’équipe des xxx
13 sarkastick, geule blansh
genève!

- geule blansh

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