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letra de une nuit blanche pour des idées noires - georgio

[refrain : salim] x2
une nuit blanche pour des idées noires
on rap la vérité entends-tu nos cœurs nous hurler “videz moi”
nos vies des mômes et notre destin un labyrinthe
perdu d’avance quand pour c’est con la façon dont tu t’habilles craint

[couplet 1 : salim]
elle est triste l’époque, piste les potes c’est tise et drogue
on veut vite des loves donc on quitte l’école, on plie des prods
ca vous choque qu’on nique les porcs
bavure ça vous dit quelque chose à croire qu’on oublie les morts
j’avais douze piges quand le rap m’a pris
à chaque fois que j’quitte le bloc mon cœur fait tout pour que mes jambes me rapatrient
l’amour m’a dit bonjour à dix-huit ans
la haine a tout foutu en l’air et comme beaucoup j’ai préféré la vie du banc
j’suis pas fait pour les belles histoires, mais celles sans lendemain
cupidon s’est fait plomber voilà pourquoi j’suis loin d’aimer
les potes rare ceux qui m’ont jamais planté
et le plus triste c’est que dans chaque histoire la plupart du temps une chatte est planquée
au tié-quar j’ai vu la solidarité rendre l’âme
l’illégal nous tendre l’arme
et l’argent prendre le large
la vie du hood, un putain d’engrenage
c’est pas dans un film mais dans ma vie que mon encre nage
j’écris ma life je ne ment pas
on vise la lune tu nous enfonce ça nous touche pas on est des jeunes d’en bas
je regrette la belle époque
de nos jours la bête est gore
elle baise les mômes tout ça parce que la belle est morte
j’ai perdu un pote j’ai pleuré toute mes larmes
perdu d’avance j’ai des cartes en main mais eux ont tout les as
j’suis français pourtant j’me battrai jamais pour l’état
puis merde j’me pète le crâne mais dans une tombe on finira tous dans tout les cas
le droit chemin, le haram parfois j’perd la tête
j’prie pas moi qui un jour aimerai faire un pas vers la mecque
j’suis qu’un jeune barge, même pas
en vrai j’suis calme mais peut pas l’rester quand pour un tête à tête un gun parle
perdu comme une barque faisant naufrage
destiné à se battre pour briller donc on laisse parler notre rage
on s’affaiblie comme une fleur fanée, plus d’air
enfin plus -ssez pour vous rapper mes dix-neufs années sur terre

[couplet 2 : georgio]
c’est georgio j’devais avoir quatorze ans p’t’être un peu plus
j’rêvais pas d’peter pan mais d’gérer un peu d’putes
et quand j’y repense sans regret, j’avoue j’étais con mec
la juge les vole les potes comme laurent mais au fond j’voulais qu’on m’aide
j’habite à marx dormoy, près du périph’ et ses contours
mes parents sont plus là mais un 4 mars l’amour m’a dit “c’est ton tour”
toujours quelques soucis mais j’ai pas une épaule instable
salomé grâce à toi j’ai une école, un taff
regarde nos fiançailles, comment aimer mon p-sse d’p’t-t zonard je gère
l’argent de façon raisonnable
j’regrette juste que le rap me p-sse par la tête
jules arrête faut pas qu’toute tes soirées p-ssent par la ‘teille
nostalgique du p-ssé, avec gomgom et reda
quand les vannes mitraillaient comme un beretta
mais tu l’as bien compris la roue tourne et c’est pas plus mal
moi j’suis heureux malheureus-m-nt d’autres n’ont même pas d’plumard
j’demande juste une vie saine, pas mettre ko l’état
et tant mieux si un jour paris m’acclame comme pauletta
des rêves changent chaque nuit mais j’suis loin d’être un indécis
imbécile j’ai compris trop vite à quel point les années filent, putain !
j’ai vu mes parents s’c-sser la gueule
et quoi qu’on dise moi j’ai côtoyé l’foyer très jeune
tu crois j’suis fier de tout ? ma vie m’inspire et puis c’est tout
j’ai qu’un salaire mais j’compte faire d’une pierre deux coups
j’ai perdu des potes de vue et jules tu m’manques
et quand j’m’embrouille, ben, souvent j’manque d’arguments
des potes qui décèdent des nuits blanches et des idées noires
des fleurs, des larmes, j’suis fier d’t’avoir connu t’étais un mec idéal
et dans ma tête c’est bucarest et même si j’suis
amoureux pense pas qu’wallah j’ai plus qu’un rêve
j’suis v’nu exprimer mes pensées, tout c’que j’ai du mal à dire
avec ma mère on s’embrouille trop et ça m’tue comme une maladie

- georgio

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